mercredi 15 septembre 2010

près de la croix - textes du jour

Mercredi 15 Septembre 2010


Prier… après l’une des solennités de la Croix, une des dévotions à la Vierge Marie, selon les prédictions du vieillard Syméon au Temple. Jésus est accompagné. Central selon l’icône, le cheminement de toute foi trinitaire, l’expérience de toute vie chrétienne qui nous le donne à la fois proche, magistral et cependant insaisissable malgré son humanité, inimaginable malgré qu’il ait vêcu à telle date et à tel endroit, le Christ Jésus a ses amis, ses disciples, ses ennemis, sa mère, tous humains et situés. Nous. [1] Présence de la mère au supplice, fondation affective et mystique aussi bien de l’Eglise que du sens de toute famille humaine. Voyant sa mère et près d’elle le disciple qu’il aimait, Jésus dit à sa mère : ‘Femme, voici ton fils’. Puis il dit au disciple :’Voici ta mère’. Et à partir de cette heure-là, le disciple la prit chez elle. Le dépôt spirituel donne des responsabilités tout humaines et affectives. Marie se plaît avec les disciples de son Fils, avec nous. De Cana au Cénacle de la Pentecôte. Il sera un signe de division. Evidence, la vie terrestre du Fils de Dieu n’est que complôts et haine de l’établissement de l’époque, à de très remarquables exceptions, mais aussi mouvements de foule et d’exubérantes marques de confiance et de vénération. Ainsi seront dévoilées les pensées secrètes d’un grand nombre. L’Islam reprend et amplifie cette expérience que la foi est la pierre de touche d’une personnalité. Tu combles à la face du monde ceux qui ont en toi leur refuge. L’enseignement et le ministère du Christ ne sont pas une gnose ou une initiation, c’est portes ouvertes et pour tous. Le père et la mère de l’enfant s’étonnaient de ce qu’on disait de lui. Jésus, homme public, dès sa naissance. Passage de la lettre aux Hébreux (de Paul ?) qui m’a toujours fait difficulté : parce qu’il s’est soumis en tout, il a été exaucé. Bien qu’il soit le Fils, il a pourtant appris l’obéissance par les souffrances de sa Passion, et ainsi conduit à sa perfection, il est devenu pour tous ceux qui luii obéissent la cause du salut éternel. Cause et principe de tout, pas de problème intellectuel, rationnel… mais conduit à sa perfection par les souffrances ? non, éloge du dolorisme, imperfection du Christ ? à travailler, ce qui ne peut se comprendre et s’admettre que par la prière, la demande de lumières et l’accueil du peu compréhensible. Chemin... l'humanité, l'incarnation du Fils de Dieu... le Christ, pendant les jours de sa vie mortelle, a présenté, avec un grand cri et dans les larmes, sa prière et sa supplication à Dieu qui pouvait le sauver de la mort. Jésus a été épouvanté et angoissé à la pensée proche d'une mort dont il savait tout, l'agonie du jardin des Oliviers. D'un supplice affreux. Grandiose du spirituel, particularité de la souffrance, de la mort : abandon, dénuement, outrages, passion spécialement horrible. Chemin pour nous, non d'une souffrance à chercher et encore moins à imiter, puisque celledu Christ fut infligée et non provoquée, mais d'un abandon, d'une confiance, d'une acceptation d'être "instrumentalisé" pour le salut de tous. Instrumentalisé n'étant pas le terme juste, mais si je prie peu importe l'adéquation, l'union et l'accueil ne se disent ni ne se décrivent. Même dans les évangiles, ils restent du dehors. Marie et Jean, confiés l'un à l'autre, ne répondent pas au mourant, ils n'acquiescent pas, ils communient avec le mourant, ce qui est bien davantage qu'obtempérer. Ils sont eux-mêmes destinés.

[1] - lettre aux Hébreux V 7 à 9 ; psaume XXXI ; évangile selon saint Jean XIX 25 à 27

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