lundi 11 octobre 2010

de la poussière, il relève le faible - textes du jour

Lundi 11 Octobre 2010


Prier aujourd’hui… [1] il y a ici bien plus que Salomon… il y a ici bien plus que Jonas. Faiblesse éprouvée de nos repères, références et certitudes, de nos « modes opératoires », c’est l’expérience humaine et tôt ou tard de notre vie, expérience nous faisant jouxter la folie ou le désespoir. Mais le Christ, son évangile, notre foi – reçue des Apôtres et d’autrui, dans nos vies, si faillible soit-il – proposent le substitut. Point commun, il s’agit toujours de personnes. La référence ne peut être une idée, un dogme, une abstraction. Nous ne pouvons finalement croire que quelqu’un, majuscule ou pas, d’où nos déceptions puisque toute personne est faillible ou limité, récits sur Salomon, récits sur Jonas, et d’où notre joie et notre résurrection car Dieu ne ment pas, n’est pas faillible et fait – souverainement – de Salomon et de Jonas, de tous les analogues de ceux-ci dans nos époques et dans nos vies, des signes… de vie et de force. De la poussière, il relève le faible, il retire le pauvre de la cendre. Quoi de plus faible, pauvre, dépourvu, mourant que le pécheur, que le failli, que du sel s’étant affadi ? Nous ne sommes pas les enfants d’une esclave, nous sommes les enfants de la femme libre. Si le Christ nous a libérés, c’est pour que nous soyons vraiment libres. Ainsi soit-il, en espérance, en réalité. Cette génération est mauvaise (toutes le sont, évidemment et d’expérience) : elle demande un signe, mais en fait de signe, il ne lui sera doné que celui de Jonas. Car Jonas a été un signe pour les habitants de Ninive : il en sera de même avec le Fils de l’homme pour cette génération. Autrement dit, nous avons – en fait de signe et de médication – tout le nécessaire : Dieu parmi nous, son Fils incarné en notre histoire, en notre chair mortelle et sensible, en nos sensibilités belles et pitoyables, mais nous n’avons pas même le discernement des « païens ». Ces politiques qui font de la « pédagogie » au lieu de permettre la démocratie… comme la foule s’amassait, Jésus se mit à dire : ‘Cette génération est mauvaise’. La rédemption n’est pas le fait d’un Dieu lénifiant ou naïf. Notre péché, nos monstruosités sont connus : insistance du Coran sur cette pénétration de nos comportements et de nos âmes par le Tout-Puissant. Et miséricorde, retournement de nos situations : la femme abandonnée a maintenant plus d’enfants que celle qui avait son mari. … Il abaisse son regard vers le ciel et vers la terre, Dieu.

[1] - Paul aux Galates IV 22 à 27 passim & V 1 ; psaume CXIII ; évangile selon saint Luc XI 29 à 32

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