vendredi 15 octobre 2010

la terre est remplie de son amour - textes du jour

Vendredi 15 Octobre 2010



Prier… l’immense chef : quand les femmes sont chefs, ainsi Marie, dans le rang apparemment, au Cénacle de la Pentecôte, ou à Cana, les deux grands commencements, ainsi cette figure de la Révolution, et la pièce de Drieu la Rochelle : Charlotte Corday, le chef… Edith Stein, Simone Weil, Jeanne d’Arc dénudée de sa légende et seule en procès… peut-être la seconde épouse de Joseph Caillaux… peut-être Yvonne de Gaulle, mystère de ces chefs tout intérieurs mais fondateurs et féconds, des femmes de force et d’inspiration, pas seulement l’épouse-type quoiqu’elle le soit de l’Histoire et de Dieu au point que l’homme devient fémini, Jean de la Croix assurément dans ses écrits, sa mystique mais surtout sa relation avec Thérèse d’Avila, le géant. Nous l’honorons aujourd’hui, commencer de la lire, c’est ne plus la quitter et la prier, c’est s’entendre rudement avec soi-même et avec la vie. Filiation et conséquence spirituelles : Thérèse de Lisieux, posant à sa manière le problème superficiel du masculin/féminin pas tant pour les missions dites « ordonnées » de l’Eglise, mais devant Dieu et en toute vocation. Tant d’autres chefs-femmes, sans doute davantage encore dans les pays dits en voie de développement (c’est-à-dire bien plus lucides sur eux-mêmes et douloureux que nous le sommes vis-à-vis de nous-mêmes, défaillant en toutes les promesses des générations qui nous ont précédés). L’Esprit que Dieu avait promis, c’est la première avance qu’il nous a faite sur l’héritage dont nous prendrons possession au jour de la délivrance. Heureux le peuple dont le Seigneur est le Dieu, heureuse la nation qu’il s’est choisie pour domaine ! A condition – c’est le drame et la parabole d’Israël, valant universellement, mais aussi, encore ces jours-ci pour l’Etat qui porte ce si grand nom – que nous soyons exigeants pour répondre à ce destin et à cette bénédiction. Toute la Bible en donne le dialogue, la dialectique où Dieu a le beau rôle ! et quelques-uns de nous inspirés de Lui. Vous avez reçu la marque de l’Esprit Saint. Ne craignez pas ceux qui tuent le corps, et après cela ne peuvent rien faire de plus. Jésus parle d’expérience anticipée… Craignez celui qui, après avoir tué, a le pouvoir d’envoyer dans la géhenne. Peur ? angoisse ? nous devant Dieu, nous devant les hommes, moi devant moi, tant de défaillances, d’impuissance, de maladresses et sans doute de crimes au passé ou dans l’avenir. Nous ? Est-ce qu’on ne vend pas cinq moineaux pour deux sous ? et pas un seul n’est indifférent aux yeux de Dieu. Quant à vous, même vos cheveux sont tous comptés. Soyez sans crainte : vous valez plus que tous les moineaux du monde. Et pourtant, il voit la race des hommes. [1]

[1] - Paul aux Ephésiens I 11 à 14 ; psaume XXXIII ; évangile selon saint Luc XII 1 à 7

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