mardi 26 octobre 2010

il la voulait - textes du jour

Mardi 26 Octobre 2010


Prier…[1] à quoi vais-je comparer le règne de Dieu ? Impossible de le dire directement ? Les deux images nous suggèrent – la graine, le levain, un homme qui sème, une femme faisant de la pâte – l’activité humaine, la logique de la nature, la possibilité pour chacun de s’adonner cette activité. Le royaume est donc en nos mains, le royaume est de nature, le royaume est, en soi, une fécondité. Il est la vie, il est l’homme produisant la vie, il est l’homme, la femme s’essayant à la création et n’y parvenant que par la nature, elle-même création, objet, signe de Dieu. Image répétée, si simple mais qui est sens complet de la vie et de toute dialectique. Tu te nourriras du travail de tes mains (toi, l’homme), ta femme sera dans ta maison, comme une vigne généreuse, et tes fils, autour de la table, comme des plans d’olivier. Délicatesse de l’Ecriture : aucune description directe ni du règne de Dieu, ni de l’homme, ni de la femme, ni des enfants. Avec précaution, ils ne sont que suggérés, jamais des objets, toujours la nature au plus beau d’elle-même. L’homme quittera son père et sa mère, il s’attachera à sa femme et tous deux ne feront qu’un. Ce mystère est grand : je le dis en pensant au Christ et à l’Eglise. Même pudeur, même délicatesse pour dire l’épousaille de l’humanité avec Dieu, la relation du Christ et de l’Eglise, de chacune de nos âmes avec Celui qui nous crée, nous appelle, nous soutient. Cette Eglise que nous sommes, cette Eglise, resplendissante, sans tache, ni ride, ni aucun défaut ; il la voulait sainte et irréprochable. Introduction à la morale conjugale, à la vie intime ? Dieu nous donnant le couple ? ou le couple nous enseignant la rédemption de l’humanité et de la création par la relation du Christ avec l’Eglise ? nous sommes les membres de son corps. Solidarité et unicité finales, débuts par l’ensemencement, par l’enfouissement, graine et levain, terre et pâte qui lèvent.

[1] - Paul aux Ephésiens V 21 à 33 ; psaume CXXVIII ; évangile selon saint Luc XIII 18 à 21

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