samedi 13 novembre 2010

ils se sont mis en route - textes du jour

Samedi 13 Novembre 2010

Nuit noire, rumeur du vent, horloge en retard. Prière… celle qu’il m’est donnée de vivre. Avant-hier, Marguerite voulant m’aider, prend le balai, veut le passer au plafond, je le refuse, réplique : je veux laver le vent. Hier soir comme je lui demande pourquoi le soir précédent, disant la prière commune à nous trois, elle nous a placé sous la protection de ma mère, sa grand-mère et de tous ceux que nous aimons et qui sont morts, à mon intense et bouleversée surprise, car j’en avais eu la pensée le matin en écrivant le papier demandé sur Jean-Marcel Jeanneney qui – aujourd’hui 13, bientôt deux mois qu'il nous a quittés – aurait cent ans, elle explique cela lui est venu, mais me demande alors : pourquoi on doit être à mort ? J’ai deux leçons sans cesse, l’Ecriture et notre fille. Elles sont bienfaisantes, jamais dénégatrices, la parole et la vie ne font qu’un. [1] Mais le Fils de l’homme, quand il viendra, trouvera-t-il la foi sur terre ? Jésus prêche, fonde, appelle mais Dieu fait homme, si attaché à la liberté humaine, doute donc du résultat ? La foi sans cesse montrée comme une insistance, une volonté, une tension de tout l’être non vers une imagination ou une anticipation, mais vers le salut, l’objet du salut. L’enseignement et la nécessité de la venue du Christ tiennent à la révélation que le salut est de s’attacher à Lui, d’aller à Sa personne, de participer à Dieu-même, non plus l’objet atteint, reçu, mais l’être total que nous serrons devenus. Il y avait une veuve qui venait lui demander… Devant Dieu, toujours demandeur. Même les hommes, nos semblables, nos lointains décideurs, ceux qui de près ou de loin nous tiennent… nous donnent l’image de Dieu, et à défaut l’envie de Dieu… cette femme vient me tourmenter : je vais lui rendre justice pour qu’elle ne vienne plus sans cesse me casser la tête. L’insistance, signe et conscience de notre foi, la prière est une demande incessante, une sensation constante, intolérable de mes manques. Tu agis en vrai fidèle dans ce que tu fais pour les frères, qui sont pourtant des étrangers. Notre fille, elle encore et toujours : hier… c’est qui un étranger ? Je comprends que Jésus ait placé au centre un enfant pour faire vivre à ses disciples l’attitude de l’enseigné. Se souvient-il humainement du cercle qui dut se faire, autour de Lui, au Temple : les questions qui enseignent… et qui nous font venir à l’essentiel. Jésus disait une parabole pour montrer à ses disciples qu’il faut toujours prier sans se décourager.

[1] - 3ème lettre de Jean 5 à 8 ; psaume CXII ; évangile selon saint Luc XVIII 1 à 8

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