mardi 23 novembre 2010

semblable à un fils d'homme -textes du jour

Mardi 23 Novembre 2010


Prier [1] l’œuvre de la mort est-ce l’oubli ? est-ce enfin de nous rendre le goût de l’autre, de la communion avec lui et d’une relation qui soit infinie et éternelle ? Tout l’avenir, en notre vie présente suscite cette question : Maître quand cela arrivera-t-il, et quel sera le signe que cela se réaliser ? Dans ce désir et cette anticipation, nous ne parvenons toujours à entrer vraiment dans ce que nous attendons, c’est-à-dire à sortir du temps, à sortir du rapport avec nous-même, à sortir de notre incrédulité. Prenez garde de ne pas vous laisser égarer. Attitude du cœur, celle que le psalmiste ne sait même pas décrire directement : Joie au ciel ! Exulte la terre ! Les masses de la ler mlugissent, la campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie devant la face du Seigneur, car il vient… La grande vendange de l’Apocalypse, la vendange de notre vie à chacune de nos offrandes de nous-mêmes, de notre prière quotidienne jusqu’aux instants probatoires et bénis de notre mort. La mort des autres nous dramatise et nous simplifie, nous met en posture unifiée de seulement désirer l’autre, tandis que la nôtre nous accomplit. Cet instant où nous entendrons et vivrons : l’heure de la moisson est venue, car elle est mûre, la moisson de la terre…vendange les vignes de la terre, car les raisins sont mûrs. A longueur de vie, de mes erreurs, de mes attentes et de mes souvenirs de bonheur, de rencontre, d’étreinte, de prière aussi, de lumière et de désespérance, d’impuissance… Seigneur, moissonne, vendange, prends-moi et prends-nous. Tous. Quelqu’un siégeait, semblable à un fils d’homme… la vue, les larmes, la joie de la foi à travers l’écran de notre vie et de notre condition. Ni flou ni lointain, simplement notre vue de l’âme pas encore à accommoder.


[1] - Apocalypse de Jean XIV 14 à 19 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Luc XXI 5 à 11

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