mardi 16 novembre 2010

tu as la réputation d'être vivant et tu es mort - textes du jour

Mardi 16 Novembre 2010


Prier… [1] tu as la réputation d’être vivant et tu es mort… tu ne sais pas que tu es malheureux, pitoyable, pauvre, aveugle et nu ! …tu n’es ni froid ni brûlant – mieux vaudrait que tu sois froid ou brûlant. Aussi puisque tu es tiède – ni froid ni brûlant – je vais te vomir. Le grand texte se ponctue par cette apostrophe que Jean mettait aux lèvres de Jésus et qu’il donne aussi à l’ange, son guide dans la vision de Patmos : celui qui a des oreiles qu’il entende ce que l’Esprit dit aux Eglises. Qu’ai-je à faire de ces jugements collectifs et de ces exhortations à des communautés qui ressemblent aux nôtres, à des sociétés dont les élites, à table et au plaisir de gouverner ou de présider ou de « faire des affaires » ou de commenter les autres peuvent dire : Je suis riche, je me suis enrichi, je ne manque de rien. Pourtant, je suis convié à écouter, même en tiers… quelques-uns qui n’ont pas sali leurs vêtements, habillés de blanc, ils marcheront avec moi, car ils l’ont mérité. C’est ainsi que le vainqueur portera des vêtements blancs. Jamais je n’effacerai son nom du livre de la vie. Qu’ai-je mérité ? quelle victoire ai-je remporté ? Dieu à mes côtés alors que je ne suis qu’aux débuts, et encore, de ma conversion et de mon espérance. En effet, le Fils de l’homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu. Zachée est exaucé au-delà de toute demande : il cherchait à voir qui était Jésus, mais il n’y arrivait pas à cause de la foule car il était de petite taille. Petit souhait, petit empêchement, petite ingéniosité : il courut donc en avant et grimpa sur un sycomore pour voir Jésus qui devait passer par là. C’est Celui-ci qui le fait changer de dimension : toute la richesse soudain crève de lui, se répand pour son bonheur, certes il est encore comptable comme à son bureau de percepteur, mais les multiplications vont dans l’autre sens. Je fais don de la moitié de mes biens… je vais lui rendre quatre fois plus… Il parle encore son langage d’autrefois, il n’est pas dépersonnalisé, son passé demeure, ses attaches aux siens aussi, mais il est transformé, car il est sauvé. Il a été nécessaire à Dieu : aujourd’hui il faut que j’aille demeurer chez toi.


[1] - Apocalypse de Jean III 1 à 22 passim ; psaume XV ; évangile selon saint Luc XIX 1 à 10

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