jeudi 23 décembre 2010

lui qui montre aux pécheurs le chemin - textes du jour

Jeudi 23 Décembre 2010


Prier…[1] réalisé que je n’ai pas vêcu l’Avent et que, tellement au point zéro ou de départ, je suis tellement en attente et en désespérance de mouvement, que l’Avent aura été machinal, sa portance implicite, et nous voici à deux jours de la Nativité. Mais chaque soir, devant les figures de la crèche, nous avons les mots de la prière à Marie et le salut à son Fils pour qu’Il vienne. A l’instant même, sa bouche s’ouvrit, sa langue se délia : il parlait et bénissait Dieu. Sur le plan spirituel, de parole à entendre et à méditer que celle de Dieu (mais Dieu parle plus précisément et impérativement par autrui et par les circonstances que dans le brouhaha de notre conscience intime) et de parole à articuler que notre louange et notre action de grâce, rien que pour le fait d’exister. Zacharie et Elisabeth sont comblés, le texte ne retient cependant que les réactions de leur entourage, entourage centré sur Elisabeth (Zacharie avait eu son tour, la foule à l’extérieur du Temple) : Ses voisins et sa famille apprirent que le Seigneur lui avait prodigué sa miséricorde et ils se réjouissaient avec elle… Dans toute la montagne de Judée on racontait tous ces événements. Tous ceux qui les apprenaient en étaient frappés. Le fait, dans la Bible, mais pas assez dans la conduite de ma vie, n’est jamais un arrêt, il provoque une interrogation, donc un nouveau départ. Ils disaient : ‘Que sera donc cet enfant ?’. En effet, la main du Seigneur était avec lui. Mais l’histoire du salut, parce qu’elle englobe la nôtre, a une dialectique exceptionnelle : l’annonce, l’attente, le discernement, la réalisation, les conséquences : le messager de l’Alliance que vous désirez, le voici qui vient. Et paradoxalement, ce qui se restaure en premier est l’inné, la relation père-fils. Il ramènera le cœur des pères vers leurs fils, et le cœur des fils vers leurs pères. En réalité, bien plus que celle humaine : la relation de l’humanité à son créateur.

[1] - Malachie III 1 à 24 passim ; psaume XXV ; évangile selon saint Luc I 57 à 66

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