lundi 10 janvier 2011

- textes du jour

formatage dimanche 16

Dimanche 9 Janvier 2011
Prier dans ces circonstances, dans l’ambiance où je suis, si sépulcrales que je les ressente. [1] Vous savez ce qu’il s’est passé à travers tout le pays des Juifs, depuis les débuts en Galilée…Là où il passait, il faisait le bien, et il guérissait tous ceux qui étaient sous le pouvoir du démon. Car Dieu était avec lui. Mon expérience de naguère de la dépression et l’identification qu’il m’a été donné d’en faire : c’est le versant de la mort, la monstrueuse préférence qui nous est instillée pour la mort, c’est le rejet de la vie. Expérience et identification, qui, je le crois, donnent leur sens aux évangiles où il n’est question que d’apporter la vie, éternelle, en abondance… Le récri du Baptiste, en début de vie « publique » du Christ, est celui de Pierre au lavement des pieds, en vie de vie « publique » du même Christ : C’est moi qui ai besoin de me faire baptiser par toi, et c’est toi qui viens à moi ! ». Jésus passe par nos circonstances, mes circonstances. Que se passe-t-il alors ? ensuite ? Dès que Jésus fut baptisé, il sortit de l’eau ; voici que les cieux s’ouvrirent, et il vit l’Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Nouvelle identification ; il y a celle des hommes, le témoignage du Baptiste, il y a celui de Dieu, auquel Jean l’évangéliste est plus sensible, s’il est possible, qu’à ce que lui ont montré et appris les trois ans de vie commune partagée avec Jésus : des cieux, une voix disait : ‘ Celui-ci est mon Fils bien-aimé ; en lui, j’ai mis tout mon amour ’. Isaïe, le premier des évangélistes en chronologie, puisque factuellement et spirituellement, tout ce qui se vivra et réalisera, est déjà dit, proclamé, ajoute et précise : j’ai fait reposer sur lui mon esprit ; devant les nations, il fera paraître le jugement que j’ai prononcé… Dépression, mort, libération : tu ouvriras les yeux des aveugles, tu feras sortir les captifs de leur prison, et de leur cachot ceux qui habitent les ténèbres. Leçon adjacente, nous ne sommes pas identifiables à ce qui nous étreint, nous tue, nous endommage. Tout est affaire d’en sortir, d’être librés. Seuls, il n’en est pas question, insuffisance de forces, mais surtout de projet, de perspectives, et finalement tout bonnement, de lieu et d’état alternatif. Lieu et état qui sont la vie éternelle. Ceux-ci nous sont apportés. Qualifier notre sort et nous en sortir : il fera paraître le jugement que j’ai prononcé… lui ne faiblira pas, lui ne sera pas écrasé, jusqu’à ce qu’il impose mon jugement dans le pays, et que les îles lointaines aspirent à recevoir ses instructions.

[1] - Isaïe XLII 1 à 7 ; psaume XXIX ; Actes des Apôtres X 34 à 38

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