mardi 11 janvier 2011

- textes du jour

formatage - et compléments à partir du dimanche 16

Mardi 11 Janvier 2011


De notre misère, naît la gloire. Et seulement d’elle. Parabole, cette aube, le lever du soleil, le Charvin rouge, rose, orange après que le ciel ait eu d’abord ces couleurs le laissant gris et terne. Maintenant, c’est l’éclat à lui seul de tout le paysage dont les luminescences ont perdu leur source.

Prier enfin… je dis à ma femme que ce que j’appelle pour simplifier « ma » vie spirituelle est comme indifférente à ces moments intenses et douloureux de carfard ou de perte du sens de la vie, mais non de mes affections et de mes responsabilités, elle, notre fille, qu’en revanche le moment de la prière est toujours un ressourcement, un départ, une assurance. Le cafard, la désespérance – en retour – ne touchent en rien la foi qui m’est donnée. D’une certaine manière, la vie de maintenant ne saurait entamer, ébrécher, amoindrir la totalité de notre être en vie éternelle, déjà, mais cette dimension, cette vie je ne sais pas toujours ou je ne peux pas souvent en éclairer chacune des journées qui nous sont données. ‘ Que nous veux-tu, Jésus de Nazareth ? es-tu venu pour nous perdre ? Je sais fort bien qui tu es : le Saint, le Saint de Dieu. ’. Jésus l’interpella vivement : ‘ Silence ! Sors de cet homme. ’ Déjà, le livre de Job m’avait – j’étais en situation et avais l’expérience pour le lire ainsi – m’avait empoigné, surpris parce qu’il est l’exacte dialectique d’une psychothérapie (réussie) et qu’il en a tous les rôles, ressorts et dialectiques. Il me semble ce matin que ce passage-ci de Marc montre la relation entre un état d’âme, de la psyché, et l’intervention de Dieu en personne. La prière humaine est intervention de Dieu. Le « possédé » était donc dans la synagogue, tourmenté par un esprit mauvais, qui se mit à crier. La possession, et la dépression en est une, qui ne fait plus parler et se conduire en nous que la mort, nous fait articuler tout refus de la vie. Ici, l’identification de Dieu est proférée en même temps qu’elle est repoussée : elle est forte d’un changement d’état probable. Jésus n’argumente pas avec la mort, il la vainc. L’entourage, les témoins s’en tiennent à un acte « médical », plausible à l’époque et mélangent un peu tout. Le « démon » est plus avancé qu’eux en connaissance de Dieu, mais ils reconnaissent : Voilà un enseignement nouveau, proclamé avec autorité ! Le geste, l’ordre de Jésus ont été perçus comme un enseignement plus qu’une guérison. Pour le Christ, faisant taire le « possédé », c’est de Lui-même qu’il s’agit : Je proclamerai ton nom devant mes frères, je te louerai en pleine assemblée. Pour l’auteur de la lettre aux Hébreux reprenant le psaume VIII, l’homme, créé déjà avec magnificence (tu l’as couronné de gloire et d’honneur, tu as mis sous ses pieds toutes choses), est accompli en Jésus. Rappel : il a fait l’expérience de la mort. Jésus, ses moments d’abattement renchérissant son autorité quand Il l’exerce. [1]
[1] - lettre aux Hébreux II 5 à 12 ; psaume VIII ; évangile selon saint Marc I 21 à 28

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