mardi 15 février 2011

au déluge, le Seigneur a siégé - textes du jour

Mardi 15 Février 2011



France-Infos, l’AFP… la danse macabre au Proche-Orient et dans le monde arabe, contre les peuples, leurs simplissimes aspirations : les forces dites de l’ordre, forces bien plus internationales que nationales d’esprit et de rémunérations de toutes sortes… et chez nous, les simagrées et positionnements électoraux à longueur d’années pour le sur-place d’un pays qui s’étiole et s’éteint puisqu’il ne s’indigne ni ne se révolte ? La saint-Valentin organisée, préparée, vécue d’abord par notre fille : toi, tu as de la chance d’avoir Maman ! Le plus beau livre – parlé – de ma vie, que j’ai commencé d’entendre avec ton premier mot, ma fille chérie (paraît-il le plus facile à trouver et prononcer en français : Papa)… Oui, prier. [1] Vous avez des yeux et vous ne regardez pas, vous avez des oreilles et vous n’écoutez pas ? Vous ne vous rappelez pas ? Jésus éduque ses disciples à tout simplement exercer leurs sens, dont celui de la mémoire. Pourquoi discutez-vous sur ce manque de pain ? Non pas spéculer, mais comprendre. Les disciples avaient oublié de prendre du pain, et ils n’avaient qu’un seul pain dans la barque. Rien de plus concret que le mouvement et les situations dans l’évangile, à croire que le Christ – l’incarnation – est d’autant plus à l’aise pour transmettre la révélation divine que dans le concret et les situations vécues même fortuites… les disciples avaient oublié de prendre du pain. D’une certaine manière, dans les textes d’aujourd’hui, c’est celui de la Genèse qui est vraiment sérieux, le rapport de Dieu à l’homme : Noé trouva grâce aux yeux du Seigneur. Comment ? pourquoi ? à quel titre ? ce n’est pas dit. Circonstances dramatiques pour le Créateur : le Seigneur regretta d’avoir fait l’homme et de l’avoir mis sur la terre ; il s’en affligea… Mouvement prêté à Dieu qui ne se retrouve jamais dans le Nouveau Testament mais fréquemment dans l’Ancien, ainsi que l’éprouvent notamment Abraham et Moïse, les grands intercesseurs. Il est vrai que nos drames contemporains peuvent paraître malédictions divines. Ce ne sont pas deux couples – imagerie populaire et traditionnelle – mais sept qui doivent être préservés du Déluge en prenant place dans l’arche. Sept jours aussi à compter avant la catastrophe : on est bien dans le rythme de la création du monde. La numérologie biblique (cf. les travaux de Raymond Abellio) qu’apporte-t-elle ? sinon de maintenir l’attention, tout compte dans la Bible, et plus encore tout compte dans le dialogue intérieur que Dieu veut bien avoir avec chacun de nous, qu’Il l’ait d’ailleurs avec chacun de nous est la clé du respect mutuel, et de l’espérance que tout puisse, toujours, retrouver sa fondation entre chacun de nous, quand déchirements, déceptions et lassitudes paraissent irrémissibles. Jésus fait compter, de mémoire, mais comment pouvaient-ils l’avoir oublié, les corbeilles, les pains : vous ne voyez pas ? vous comprenez pas encore ? vous avez le cœur aveuglé ? Sept pains… sept couples de chaque espèce… sept jours plus tard, les eaux du déluge étaient sur la terre… sept, plutôt la récapitulation que la conclusion, le résumé des commencements. Les deux mystères… tout ce que nous vivons… la prédilection de Dieu pour nous…


[1] - Genèse VI 5 à 10 passim ; psaume XXIX ; évangile selon saint Marc VIII 14 à 21

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