samedi 12 février 2011

de nouveau, une grande foule - textes du jour

Samedi 12 Février 2011


Prier… mon seul ressort, la seule novation possible…[1] Egypte, Tunisie, Maghreb, question israëlo-arabe, réformes mondiales, déséquilibres alimentaires, inflation, persécutions religieuses, nos compatriotes retenus en otage, Florence Cassez au Mexique dans une situation pire. Et maintenant… ? Tout. Gerbe de la prière. Présent encore plus tout ce qui ne m’est pas mentalement présent, mais qui existe en souffrance humaine et en panne de création. Ils lmangèrent à leur faim, et des morceaux qui restaient, on ramassa sept corbeilles. Or, ils étaient environ quatre mille. Puis, Jésus les renvoya. Aussitôt, montant dans la barque avec ses discioles, il alla dans la région de Dalmanoutha. Un Christ infatigable, pourvoyant à tout, et dans l’ordre. Un Christ itinérant. Un Christ dont la stabilité est la divinité et dont l’humanité est toute de sensibilité et de vigilance. J’ai pitié de cette foule, car depuis trois jours déjà ils sont avec moi, et n’ont rien à manger. Les trois jours de la passion à la résurrection, les trois jours d’angoisse des parents faisant retour jusqu’au Temple. La Genèse pose alors son énigme : la jalousie de Dieu ? non pas l’exclusivité de l’amour et de la prédilection, mais une humanité atteignant quelque état dont Dieu ne voudrait pas ? Dialogue avec l’homme, la nudité, les circonstances de la tentation, les aveux, les malédictions… Le Seigneur Dieu fit à l’homme et à sa femme des tuniques de peau et les en revêtit (seconde version du récit). Puis le Seigneur déclara : ‘ Voilà que l’homme est devenu comme l’un de nous par la connaissance du bien et du mal : Maintenant, ne permettons pas qu’il avance la main, qu’il cueille aussi le fruit de l’arbre de vie, qu’il en mange et vive éternellement ! ’. Je porte l’énigme – sans doute résolue ou commentée depuis des millénaires mais pas à ma connaissance (regarder aussi comment le Coran s’approprie les deux premiers chapitres de la Genèse, s’il le fait) – je vais la porter tout aujourd’hui, certain que dans la prière et la disponibilité, je recevrais la réponse (Thomas d’Aquin, quand il butait, s’arrêtait de spéculer et de rédiger, priait, un quart d’heure ou plus, tranquillement). Puisse-t-elle être davantage qu’intellectuelle. Je t’ai entendu dans le jardin, j’ai pris peur parce que je suis nu, et je me suis caché. Richesse certaine de ces chapitres, mais elle s’adresse à l’intelligence, tandis que le récit de la multiplication des pains, littéralement simple et univoque, s’adressant aux sens, relate au contraire l’impossible, une impossibilité qui fut concrètement résolue : ‘ combien de pains avez-vous ? – Sept. ’ Et ils les distribuèrent à la foule. Le récit de la Genèse comme celui de Marc traitent de nourriture, un fruit, du pain. Un fruit que prend, vole en fait le couple humain. Du pain qui est reçu, distribué et à partir d’une production humaine que multiplie et magnifie Jésus.

[1] - Genèse III 9 à 24 ; psaume XC ; évangile selon saint Marc VIII 1 à 10

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