dimanche 13 février 2011

je ne suis pas venu abolir, mais accomplir - textes du jour

Dimanche 13 Février 2011


Tasse de thé, vœux de bonheur. Ma chère femme répond : qu’est-ce que le bonheur ? Prier… si tu le veux, tu peux observer les commandements, il dépend de ton choix de rester fidèle. Mouvement typiquement coranique : pour le musulman tel que j’en lis le livre fondateur, la foi, différemment des chrétiens, est native et évidente. La vie est affaire de fidélité ou de reniement. Tandis que pour nous, la foi se reçoit et se demande. Evidemment, la rencontre se fait dans la commune expérience et conviction de la miséricorde, de la toute-puissance et de la transcendance divine. Verset aussi qui fait écho à ce qu’ayant reçu hier soir, ma femme et moi, des propos et une rencontre qui nous structurent, avec un maître mot, la fidélité, je connais en remercier nos amis, et leur citer ce mot de Mauriac troublé, comme bien des Français dits d’élite par la proposition de de Gaulle à l’automne de 1962 de décider l’élection du président par le suffrage universel direct, et de décider cela par referendum. Bloc-notes d’alors : dans le doute, il faut choisir d’être fidèle. – Notre texte, ce matin, honore notre liberté, propose l’alternative : étends la main vers ce que tu préfères (les lectures de ces jours derniers, Eve tend la main vers le fruit déconseillé…). La vie et la mort sont proposées aux hommes, l’une ou l’autre leur est donnée selon leur choix. Remarquable, surtout dans la Bible mais aussi le Coran, tout texte montrant la toute puissance de Dieu enseigne autant la liberté humaine, ce n’est pas contradictoire, c’est même analogue. Péché et commandement s’en déduisent. Car la sagesse du Seigneur est grande, il est tout puissant et il voit tout. Ses regards sont tournés vers ceux qui le craignent, il connaît toutes les actions des hommes. Il n’a commandé à personne d’être impie, il n’a permis à personne de péché. A qui, aimée, me demande qu’est-ce que le bonheur ? pourquoi ne sais-je pas répondre : c’est de vivre. Notre petite fille, j’évoque les martyrs de la foi, le choix qui leur est donné, trahir ? ou être tué. Six ans et demi, elle répond : vivre. Et elle a raison. Identifier dépression, creux, mal-être, soumission à la tentation, à l’addiction, à notre/mon égocentrisme natif et foncier : les identifier comme la mort. La vie et la mort sont proposées aux hommes. … Enseigne-moi, Seigneur, le chemin de tes ordres. Sagesse ancienne, écho du psalmiste, commentaire de l’Apôtre… nous proclamons la sagesse du mystère de Dieu, sagesse tenue cachée… aucun de ceux qui dominent ce monde, ne l’a connue, car, s’ils l’avaient connue, ils n’auraient jamais crucifié le Seigneur de gloire. … Si votre justice ne surpasse pas celle des scribes et des pharisiens, vous n’entrerez pas dans le Royaume des cieux.. Vous avez appris qu’il a été dit aux anciens… Eh bien moi, je vous dis… Le Christ conclut et nous invite à conclure par la « surmultipliée ». Jésus expose les commandements, la morale humaine, la tradition et même le droit, ce qui fonde notre société et passe de l’interdit au rayonnement, à la perfection. Avec la finesse psychologique qui caractérise les évangiles : Vous avez appris qu’il a été dit : ‘ Tu ne commettras pas d’adultère ’. Eh bien moi, je vous dis : ‘ Tout homme qui regarde une femme et la désire, a déjà commis l’adultère avec elle dans son cœur ’. [1]

[1] - Ben Sirac le sage XV 15 à 20 ; psaume CXIX ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens II 6 à 10 ; évangile selon saint Matthieu V 17 à 37

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