mardi 1 février 2011

voilà son oeuvre - textes du jour

Mardi 1er Février 2011


Prier… [1]aussitôt, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui. Témoignage et assertion qui m’ont « toujours » interrogé. Jésus guérisseur en chassant les démons, s’admet tout à fait selon les « connaissances » ou croyances médicales de l’époque, et cela n’occulte pas le dialogue entre le Seuigneur et le suppliant attestant que la foi de ce dernier décide du miracle, mais « une force » ? Cette femme donc, ayant appris ce qu’on disait de Jésus, vint par derrière dans la foule et toucha son vêtement. Car elle se disait : ‘ Si je parviens à toucher seulement son vêtement, je serai sauvée.’ A l’instant, l’hémorragie s’arrêta, et elle ressentit dans son corps qu’elle était guérie de son mal. Le « scenario » de la foi opérant le miracle parce qu’elle fait le lien avec le Seigneur est bien – là – indiqué, souligné. Alors, lire la suite : aussitôt, Jésus se rendit compte qu’une force était sortie de lui, comme la reconnaissance par le Christ de ce lien, proprement physique comme l’est le toucher des lèvres ou la salive appliquée aux yeux, aux oreilles, la main donnée, prise… oui. Jésus « fait alors la bête ». Il se retourna dans la foule, et il demandait : ‘Qui a touché mes vêtements ?’ Sses disciples lui répondaient : ‘Tu vois bien la foule qui t’écrase et tu demandes : ‘Qui m’a touché ?’. Sensation d’un film au ralenti, le Christ totalement à notre portée… Mais lui regardait tout autour pour voir celle qui avait fait ce geste. L’omniscient, le créateur emprunte nos yeux, nos oreilles et dans notre foule, il cherche, il appelle, il suscite. C’est l’une des rencontres les plus complètes, les plus humaines que nous confie l’évangile. La foi, le besoin d’être guéri, l’humanité du Christ, mais une humanité transcendante et toute puissante, un Christ qu’on touche, à son insu, humainement, simplement. Jésus a appelé sa mère, femme. Ici, quelle douceur, quelle traitement, quel regard d’exception : alors, la femme craintive et tremblante, sachant ce qui lui était arrivé, vint se jeter à ses pieds et lui dit toute la vérité. Mais Jésus reprit : ‘Ma fille, ta foi t’a sauvée. Va en paix et sois guérie de ton mal’. Cette femme a extorqué son salut. Sans doute, cette passion, que Jésus reconnaîtra aussi en Marie-Madeleine, plaît-elle, autant que nous puissions oser le penser et l’écrire, le prier, plaît-elle à Dieu. Suit la guérison de la fille de Jaïre, sa résurrection, comme celle de Lazare, puis il leur dit de la faire manger. Les évangiles d’après la Résurrection du Christ donnent presqu’exclusivement des scènes où Jésus mange, est invité à manger, invite à manger. – Et cet homme est le rédempteur : méditez l’exemple de celui qui a enduré de la part des pécheurs une telle hostilité et vous ne serez pas accablés par le découragement. Ce matin, toute notre vie, au choix : Jésus nous guérissant de tout mal et de toute souffrance, Jésus souffrant lui-même.

[1] - lettre aux Hébreux XII 1 à 4 ; psaume XXII ; évangile selon saint Marc V 21 à 43

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