samedi 5 mars 2011

celui qui me donne la Sagesse - textes du jour

Samedi 5 Mars 2011


Prier… [1] Quand j’étais encore jeune et que je n’avais pas erré çà et là, aux yeux de tous j’ai cherché la Sagesse dans ma prière. L’ai-je vraiment fait, tout occupé de savoir, de connaître et de pratiquer ce que je devais être, et je n’ai pas eu de réponse. Ai-je été disponible ? Il m‘a suffi de tendre un peu l’oreille pour la recevoir, et j’y ai trouvé de grandes leçons. Conditionnel passé, début, aussi, de la règle de saint Benoît, autour de laquelle j’ai tourné, sans y pénétrer ni même la lire en entier. J’ai déploré de la connaître si mal, j’ai marché tout droit vers elle, c’est dans la pureté que je l’ai trouvée, c’est-à-dire dans mon mariage puis dans la pternité qui m’a été donnée, dont je ne me souviens plus même que je les demandais. J’ai trouvé l’intelligence, c’est pourquoi je ne serai jamais abandonné. Paradoxe, au contraire, les chefs des prêtres, les scribes et les anciens ne trouvent rien et la manière dont ils vont à Jésus, le prenant pour un simple truchement – ce qu’il est d’une certaine manière, mais il l’est de Dieu en étant Dieu lui-même – les font échouer. Voulant amener le Christ sur leur terrain, Jésus les y fixe. Répondez-moi. Sécheresse et stérilité de toute question mal posée, de toute enquête, de toute démarche, de toute prière posées selon nous. Et pourtant ces gens brûlent, au sens de cache-tampon. Leur empêchement est social. Ils redoutaient la foule. Ils ne sont renvoyés qu’à eux-mêmes. Le silence-disponibilité impose le silence-défaite. Jésus s’appuie sur Jean pour défaire ses détracteurs. Le Précurseur l’aura été de tant de manières, du Magnificat qu’il entend in utero à son martyre, à la formation de plusieurs des disciples de son maître et à ces dialectiques qu’il permit au Messie à partir de lui-même mort. Vocation qui, avec un tempérament sans pareil, aura été totalement instrumentée par Dieu. Et moi aujourd’hui : le commandement du Seigneur est limpide, il clarifie le regard.


[1] - Ben Sirac LI 12 à 20 ; psaume XVIII ; évangile selon saint Marc XI 27 à 33

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