mardi 12 avril 2011

il se tournera vers la prière du spolié, il n'aura pas méprisé sa prière - textes du jour

Mardi 12 Avril 2011


Prier…[1] l’évangile selon saint Jean est à lire ligne à ligne pour en assimiler les affirmations et propositions d’une densité et d’un dépaysement qui demeurent inchangés depuis deux mille ans d’exégèse, ou bien il est à contempler pour les quelques séquences où Jésus dialogue, tout à notre portée, ou bien il est à garder à l’esprit et à prier dans une totale impuissance de tout tenir, retenir et comprendre. L’extrait d’aujourd’hui montre cette réaction – de toujours, les contemporains et nous, perplexes, interloqués. Je m’en vais ; vous me chercherez et vous mourrez dans votre péché. Là où moi je m’en vais, vous ne pouvez pas y aller… Les Juifs disaient… Il leur répondit … Ils lui demandaient… Ils ne comprirent pas qu’il leur parlait qu’il leur parlait du Père… Sur ces paroles de Jésus, beaucoup crurent en lui. Qu’y a-t-il à comprendre ? ou à admettre ? ou à vivre ? Qui es-tu donc ? Or, la pétition de divinité du Christ n’est pas une affirmation d’identité solitaire, une révélation d’un Dieu existant et qu’Il serait (éventuellement). Sans doute, le Christ s’attribue-t-il, nous donne-t-il à entendre le nom-même que la religiuon juive admet comme celui de Dieu : Je suis, la voix entendue par Moïse s’étant approché du buisson ardent. L’essentiel est l’affirmation d’une relation avec le Père, une relation intime, une relation active, une relation « missionnaire ». C’est de lui que j’ai entendu ce que je dis pour le monde… je ne fais rien par moi-même, mais tout ce que je dis, c’est le Père qui me l’a enseigné. Celui qui m’a encoyé est avec moi ; il ne m’a pas laissé seul parce que je fais toujours ce qu’il lui plaît. Notre comportement alors peut être celui du peuple revenant à Moïse : nous avons péché en récriminant contre le Seigneur et contre toi qui est gratifié sur serpent de bronze, comme nous de la croix rédemptrice. Le regard vers ce serpent de bronze, la garde romaine autour du crucifié. Il conservait la vie !


[1] - Nombres XXI 4 à 9 ; psaume CII ; évangile selon saint Jean VIII 21 à 30


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