dimanche 26 juin 2011

nous avons tous part au même pain - textes du jour

Dimanche 26 Juin 2011


Prier dans ma pauvreté, notre pauvreté.[1] Discours de Jésus dit du pain de vie. Jésus ne répond pas à la question des Juifs : Comment cet homme-là peut-il nous donner sa chair à manger ? les Juifs qu’il vient de nourrir en multipliant pains et poissons, sans que cela ait posé de questions. Le salut était énoncé en termes de foi, il l’est ici selon une alimentation exceptionnelle : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous nebuvez pas son sang, vous n’aurez pas la vie en vous. Le texte est très dense, avec des passages du mode affirmatif présent, au futur, au conditionnel. La comparaison est avec le pain, mais la réalité est bien la chair et le sang du Sauveur. Une assimilation par chacun de nous. Je vis par le Père, de même aussi celui qui me mangera vivra par moi. Curieusement, la difficulté générale des agnostiques est dans leur représentation d’un Dieu tel qu’à l’évidence, il ne « peut » exister, celle des Musulmans est la Trinité, Père, Fils et Saint-Esprit, reçue comme un polythéisme, celle des Juifs tient à la personne du Christ, mais l’objection la plus forte devrait venir de ce mystère qui se « décline » de trois manières : Jésus pain de vie par sa chair et son sang, donnés en nourriture – Jésus mort et ressuscité – Jésus administrateur de la vie, qui n’est que vie éternelle. Celui qui mange ma chair et boit mon sang a la vie éternelle, et moi, je le ressusciterai au dernier jour. Or, rien de cela n’est à raisonner, tout est à accepter, comme on entre dans un pays nouveau, une expérience nouvelle, l’existence toute différente avec un partenaire totalement exceptionnel dont l’exigence est simplissime : l’accepter. Te faire découvrir que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais de tout ce qui vient de la bouche du Seigneur. Moïse à son peuple, Jésus au Tentateur. Domaine de l’instruction religieuse que je n’ai jamais eu (pris) le temps d’étudier : l’histoire du dogme. Sans doute, dans le temps, mais le cheminement est surtout dans notre esprit à chacun, car tout est affirmé, dit et cru dès l’instant où commence l’Eglise. Saint Paul, le converti de la route de Damas, observe : la coupe d’action de grâce que nous bénissons, n’est-elle pas communion au sang du Christ ? Le pain que nous rompons, n’est-il pas communion au corps du Christ ? Chemin… à parcourir, vivre.

[1] - Deutéronome VIII 2 à 16 passim ; psaume CXLVII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens X 16.17 ; Lauda Sion ; évangile selon saint Jean VI 51 à 58

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