Prier…[1] présentation de Paul en travail pastoral, d’une façon qui correspond tou à fait à ce qui se vit aujourd’hui, sacrement de confirmation, exhortations et homélies diverses. Les « charismatiques » sont là aussi... Après ces explications, ils se firent baptiser au nom du Seigneur Jésus. Et quand Paul leur eut imposé les mains, le Saint-Esprit vint sur eux, et ils se mirent à dire des paroles mystérieuses et à parler comme des prophètes… Ensuite, Paul se rendit à la synagogue, et, là, pendant trois mois, dans ses entretiens, il s’efforçait de convaincre en parlant avec assurance du royaume de Dieu. L’Eglise passée d’une société à l’autre, des synagogues à la structure de l’empire constantinien. Il ne reste que le baptême, la confirmation, la prédication. Dans ses épîtres, Paul ajoute la morale familiale et sociale, ainsi que la célébration-partage de l’eucharistie. Le tableau des institutions chrétiennes est simple, souple. Edifie-t-il ? notre fille, assise en tailleur sur mon lit de grippé, échange des histoires avec moi, puis s’agenouille au pied du lit, dit le Je vous salue, Marie et demande protection pour la petite amie que nous avions invitée ces trois jours, pour les parents, pour elle-même ; elle brode sur les formules que j’ai récitées devant puis avec elle depuis sa naissance, et que j’avais moi-même apprises de mon aîné entouré de nos parents dans ma toute petite enfance quand nous n’étions encore que deux sur l’ensemble de neuf frères et sœurs que nous constituons encore. En regard, une autre de ses petites amies, très perturbée par la mort de son grand-père maternel, sa mère lui ayant souvent dit son propre manque : orpheline de mère à pas quinze ans. Fille unique comme la nôtre, elle n’a aucune structure religieuse puisque ses parents n’en ont pas, et son regard respire la tristesse. Coincidence ? il est vrai qu’elle n’a pas non plus de chien, quoique son père soit vétérinaire. Mais ni nous ni notre fille ne pouvons nous targuer de rien – sauf de l’enfance aux si justes intuitions : Jésus est-il le premier homme ? me demandait Marguerite hier matin, paulinienne sans le savoir encore – et les disciples à la veille de l’épreuve qu’à l’exception de Jean ils vivront au plus mal… sans être pour autant pénalisés dans une vocation spéciale et certaine, nous le rappellent : maintenant nous savons que tu sais toutes choses, et qu’il n’y a pas besoin de t’interroger : voilà pourquoi nous croyons que tu es venu de Dieu – C’est maintenant que vous croyez ! … vous serez dispersés, chacun de son côté, et vous me laisserez seul…
[1] - Actes des ApôtresXIX 1 à 8 ; psaume LXVIII ; évangile selon saint Jean XVI 29 à 33
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