jeudi 14 juillet 2011

j'ai décidé de m'occuper de vous - textes du jour

Jeudi 14 Juillet 2011



Prier…[1] paroles pour légender les images pieuses ? commentaire de paroles autrement dures et acérées ? description de soi ? compréhension de ce qu’est pour la plupart des hommes et des femmes (l’enfant comme modèle selon Jésus et le difficile dialogue avec ‘ladulte-type quoique de bonne foi, Nicodème) : vous tous qui peinez sous le poids du fardeau, je vous procurerai le repos. Conditionnel cependant : venez à moi, prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples. Secret de la médication et du salut : je suis doux et humble de cœur… mon joug est facile à porter et mon fardeau, léger. Proposition tout humaine, et simple : venez à moi. Illustration historique, la sortie d’Egypte, événement fondateur, avec sa part de mythe, avec sa réalité spirituelle, avec sa portée événementielle ; j’ai toujours été enclin, et le demeure à la prendre au pied de la lettre quoique tant d’explications, notamment pour la traversée de la mer Rouge, soient données, voire pour les sept plaies… j’ai décidé de m’occuper de vous… j’étendrai la main… La déclaration d’identité est plus solennelle que dans les évangiles, quoique Jésus l’ai reprise à son compte littéralement au moins une fois. Je suis… C’est mon nom pour toujours. Puissance du nom, puisque même nos animaux familiers ou domptés s’ils étaient sauvages, répondent au nom d’affection que nous leur donnons, et y ont manifestement plaisir, pourvu que ce soit assorti d’un comportement leur correspondant. Les animaux familiers du langage humain… Dieu a aussi ce comportement. Notre nom, son nom. Dieu répond à nos questions. Abraham et ses fils ne les avaient pas posées. L’initiative était à Dieu. Avec Moïse, un peuple parle et raisonne. Dieu ne se présente plus seulement selon les ascendants de ses interlocuteurs, Il se présente en tant que tel. A Moïse, seul, au peuple ensuite. Le Dieu de vos pères m’a envoyé vers vous. Ils vont me demander quel est son nom. Que leur répondrai-je ? L’énoncé est d’une grammaire et d’une sémantique tordues puisque l’indicible ne se dit pas. Je suis celui qui suis. Je suis moi-même. Et c’est le même Dieu, un millénaire plus tard qui a la même prévenance, et qui se laisse même prendre et capturer, mettre à mort après des interrogatoires tordus. Le même aujourd’hui selon des événements et des circonstances dont nous ne savons pas faire le tri ni trouver le sens. Il s’est toujours souvenu de son alliance, parole édictée pour mille générations. Ce début du roman breton de Balzac, Béatrix, et le vieux noble à Guérande ou tout près : le roi s’est souvenu… le roi s’est souvenu…



[1] - Exode III 13 à 20 ; psaume CV ; évangile selon saint Matthieu XI 28 à 30

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