dimanche 11 septembre 2011

Pierre s'approcha de Jésus pour lui demander - textes du jour

Dimanche 11 Septembre 2011


Trombes d’eau. Le blouson du Frère Claude, dont c’est l’anniversaire de naissance aujourd’hui. La messe en paroisse. D’une assistance, d’une participation à d’autres, hier cette messe de mariage, une homélie par un Dominicain souriant mais plat, sans impact, le vieux curé d’un ensemble de commune transcendant de sainteté de rayonnement mais au coin ou en angle, aujourd’hui notre sévère recteur, lecture d’un texte avec passage à vide au Sanctus, mais du fond…que je reçois aussi en application au 11-Septembre… la dynamique du pardon qui est celle de la compréhension généreuse … la politique veut bien la religion comme bouc émissaire quand elle est celle des autres, comme ornement et officialité quand elle est celle de nos ancêtres (sans pour autant l’avouer, rien qu’en évocation de nos racines…) mais elle ne s’est pas en vivre pour mieux réfléchir, voir et discerner… je note à la volée … vivre pour soi, c’est un refus de perspective, vivre pour Dieu, c’est la liberté, la plénitude du pardon. Le pardon, pas une faiblesse, une force. Justice et misériccorde ne font qu’un. Don de la compréhension miséricordieuse que nous éprouvons, l’éprouver envers les autres. Oublier les offenses ? donner sa miséricorde. Envers Dieu une dette impossible à rembourser. Vertu d’humilité. … « Comme », insistance du Christ dans les évangiles, comme votre Père, comme aux autres… pas une imitation extérieure, mais une participation. Se laisser prendre, envahir, inonder. Nous vivons du pardon de Dieu. Nos limites. Regretter de ne pas assez pardonner, c’est le commencement du pardon. Texte de Jean Paul II, pénitence, parole, accueil du prodigue. Gravir la montagne du pardon, le Calvaire : lieu du pardon, ressaisir le sacrement de pénitence, sans lequel il n’est pas possible de vivre le pardon. Retrouver joie et beauté de ce sacrement. Notre fille unique : pardonner soixante-six sept fois sept fois à ton frère… mais je n’ai pas de frère ! Chemin que j’évoque à peine : les autres. La vie est devant elle. J’explique la remise en ordre de l’autel à l’ancienne, calice, patène, corporal recouvert du carré de même tissu que la chasuble, j’en ai oublié le nom. Mon enfance le savait. La couleur verte des ornements, celle de l’espérance. – Je le sais, me réplique-t-elle, mais qu’est-ce que l’espérance ?– Attendre avec certitude, demander mais ne pas avoir encore, par exemple ton anniversaire. – Mais non ! tout le monde n’attend pas mon anniversaire.


Prier les textes… en y revenant avec joie et attente [1]. Rancune et colère, voilà des choses abminables où le pécheur s’obstine… pense à l’alliance du Très-Haut et oublie l’erreur de ton prochain… Aucun d’entre nous ne vit pour soi-même… sagesse à recevoir. Deux circonstances dans l’enseignement du Christ. Selon qu’il est spontané, Jésus commentant un événement ou prenant des comparaisons ou voyant la foule, et selon qu’il est sollicité. En ce cas, deux moments différents, la demande d’une guérison dont Dieu fait homme prend occasion, mais ce qui touche plus encore, ce sont les demandes disciples, des apôtres, de Pierre. Pierre s’approcha de Jésus. Celui à qui seront remises les clefs… Les réponses du Christ sont moins exigeantes en parabole, elles vont de soi : je t’avais remis toute cette dette parce que tu m’avais supplié. Ne devais-tu pas, à ton tour, avoir pitié de ton compagnon, comme moi-même j’avais eu pitié de toi ? Evidemment, mais d’entrée, Jésus avait été bien plus abrupt : permettez-moi, Seigneur, de regarder Pierre qui vous regarde, qui pose une question de bonne volonté, pas forcément théorique, il est disposé à pardonner nous ne savons quoi, mais tout de même si… ou quand… jusqu’à sept fois ? Pierre, déjà familier de son Maître, croit faire bonne mesure, montrer même que par avance il a compris. Je ne te dis pas jusqu’à sept fois, mais jusqu’à soixnate-dix-sept fois sept fois. Pourtant dans la parabole, le mauvais serviteur n’a pas une seconde chance. La parabole semble cependant nous attacher non à un moment ou à un acte, mais à un état de vie, la disposition du cœur à pardonner : C’est ainsi que mon Père du ciel vous traitera, si chacun de vous ne pardonne pas à son frère de tout son cœur. C’est le psalmiste, le saint par excellence parce qu’il reconnaît son péché, sa situation et qu’il supplie, louange, exulte et pleure… nous dans nos plus belles postures et dispositions envers Dieu, nous dans notre vérité… la conversion de tant d’entre nous rien que par la justesse psychologique du ton et de la lettre des psaumes, leur pénétration de ce qu’est l’homme et leur intuition répétée que Dieu nous est analogue (prodigieuse facilitation de son accès par nous, qu’Il nous accorde), en ce sens qu’Il est ce que nous voudrions être, ce que nous sentons pouvoir et devoir être, reconnaissance de notre ressemblance à Dieu et Dieu, heureux que nous le reconnaissions puisque c’est ainsi qu’Il nous fit… Le psaume donne la conclusion, la leçon : Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint ; aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés. Prier, surtout maintenant, aujourd’hui, c’est un commencement.


[1] - Siracide XXVII 30 à XXVIII 7 ; psaume CIII ; Paul aux Romains XIV 7 à 9 ; évangile selon saint Matthieu XVIII 21 à 35

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