dimanche 30 octobre 2011

je ne poursuis ni grands dessseins, ni merveilles qui me dépassent - textes du jour

Dimanche 30 Octobre 2011


Deux-trois états de notre vie autant sociale que spirituelle. La chapelle d’HUNDERTWASSER à St. Barbara, que je ne vois qu’en photo. au kiosque de la Loewengasse… l’église St. Leopold, première pierre posée par François Joseph en 1904 (souveraineté de la coupole dorée entre les hauts pins, nudité totale des murs intérieurs et extérieurs, évocation des anges partout directe, hiératique aussi sereine qu’agressive tant le thème est posé comme tout le reste de la décoration avec un sens exceptionnel de la simplicité, de l’immobilité qui suggère davantage le mouvement et la vie que des ébauches l’esquissant, anges présentant le mystère du Christ… voile de Véronique, saint-sacrement… anges montant la garde à quatre au-dessus de l’entrée), notre petite fille rétive pour l’ascension en fin d’une journée viennoise déjà très chargée et variée s’éveille à la curiosité et à la piété dans le quadrilatère si lumineux et accepte de s’agenouiller à la table de communion pour improviser un chant : beaucoup de paix, beaucoup d’amour, puis elle part photographier les diamants sous la table d’autel portable face au peuple, du verre coloré brut, et recueillir la cire et ses fantasmes de bougies votives… Deux dépêches de l’A.F.P., l’intégrisme est le même dans toutes les religions et la provocation analogue contre les fidèles ou adeptes marche toujours, à rapprocher de la laïcisation de notre pays (en Février, cette dépêche, moins de quatre Français sur dix croient en Dieu… d’expérience, je dis d’ailleurs que les agnostiques sont bien plus pénétrés d’une certaine idée-attente de Dieu en « creux » que tous ces pieux agressifs ou routiniers)… enfin, la « compagne » de François HOLLANDE, s’affichant et « se confiant » pour dire son implication dans la campagne puis dans l’exercice des fonctions, etc… au mépris de la tradition française (dont coalisées par complaisance mutuelle Bernadette CHIRAC et Carla BRUNI ne sauraient instituer le contraire, même si nos médias croient nous régaler d’une transposition de l’Amérique d’EISENHOWER : the first lady) et du bon sens… Rassérénant, les lumières rasantes du parc, les feuillages d’automne couleur du lever de soleil, les canards nageant résolument vers notre chienne et moi quand nous approchons de leur pièce d’eau, les sillages se mêlant et se combinant, attente tranquille mais brève, puis compréhension que mes poches sont vides. La vie, les animaux plus dignes que nous, c’est un truisme.


Prier… [1] redondance de l’évangile de Luc lu hier : Qui s’élèvera sera abaissé, qui s’abaissera sera élevé. Mais Matthieu expose le fondement de cette logique : ne vous faites pas donner le titre de rabbi, car vous n’avez qu’un seul enseignant, et vous êtes tous frères. Ne donnez à personne sur terre le nom de Père, car vous n'avez qu’un seul Père, celui qui est aux cieux. Ne vous faites pas non plus appeler maîtres, car vous n’avez qu’un seul maître, le Christ. Le plus grand parmi vous sera votre serviteur. Qui s’élève sera abaissé. Conclusion du portrait-charge de ceux qui enseignent dans la chaire de Moïse. … Maintenant, prêtres, à vous cet avrtissement : si vous n’écoutez pas, si vous ne prenez pas à cœur de glorifier mon Nom, j’enverrai sur vous la malédiction, je mauditai les bénédictions que vous prononcerez. Vous vous êtes écartés de la route, vous avez fait de la Loi une occasion de chute pour la multitude… A mon tour, je vous ai déconsidérés, abaissés devant tout le peuple, puisque vous n'avez pas suivi mes chemins, mais agi avec partialité en accommodant la Loi. Jésus ne fait qu’actualiser Malachie, ou bien Malachie avait entendu, avant ses contemporains, le Rédempteur. Et nous, le peuple de Dieu, n’avons-nous pas tous un seul Père ? Saisissant d’écho mutuel. Paul peut se poser en prêtre selon l’Alliance et selon son maître… avec vous, nous avons été pleins de douceur, comme une mère qui entoure de soins ses nourrissons. Ayant pour vous une telle affection, nous voudrions vous donner non seulement l’Evangile de Dieu, mais tout ce que nous sommes, car vous nous êtes devenus très chers. Vous vous rappelez, frères, nos leines et nos fatigues : c’est en travaillant nuit et jour, pour n’être à la charge d’aucun d’entre vous, que nous vous avons annoncé l’Evangile de Dieu… Quand vous avez reçu de notre bouche la parole de Dieu, vous l’avez accueillie pour ce qu’elle est réellement : non pas une parole d’hommes, mais la parole de Dieu qui est à l’œuvre en vous, les croyants. Bouleversement de toute institution sociale, politique, ecclésiale si ces textes nous inspirent, nous conduisant intimement au réalisme de l’affection, de l’attente et de l’écoute. Je n’ai pas le cœur fier, ni le regard ambitieux ; je ne poursuis ni grands desseins, ni merveilles qui me dépassent. Non, je tiens mon âme égale et silencieuse ; mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère.

[1] - Malachie I 14 & II 1 à 10 passim ; psaume CXXXI ; 1ère lettre de Paul aux Thessaloniciens II 7 à 13 ; évangile selon saint Matthieu XXIII 1 à 12

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