lundi 17 octobre 2011

tout au long de nos jours - textes du jour

Lundi 17 Octobre 2011


Prier… [1] Maître, dis à mon frère de partager avec moi notre héritage. Exactement, la prière de Marthe ne pouvant en imposer à sa sœur Marie qui n’en f… pas une rame… dans les deux cas, le Christ, loin d’obtempérer rappelle une échelle de valeurs : gardez-vous bien de toute âpreté au gain ; car la vie d’un homme, fût-il dans l’abondance, ne dépend pas de ses richesses. Bon sens pour le matériel, fréquente mise en balance de la vie en tant que telle et de tout ce qui amassé ou possédé ou proposé en échange ne suffirait pas à la payer ou à en augmenter la durée. Mais le Christ continue – pour Marie, il avait confirmé : elle a choisi la meilleure part, elle ne lui sera pas retiré – et revient à la question initiale : cette nuit-même, on te redemande ta vie, et ce que tu auras mis de côté, qui l’aura ? Cette redondance de la demande fait comprendre que la vie est un don, don précaire ; nous n’en sommes en rien ni propriétaire ni même usufruitier, nous n’en disposons pas. Souveraineté au contraire du Fils de l’homme qui dispose de la sienne et la donne. Confirmation des leçons précédentes, l’union au Christ, qui ne rassemble pas avec moi, disperse ou à peu près : voilà ce qui arrive à celui qui amasse pour lui-même, au lieu d’être riche en vue de Dieu. Comment ? Dieu nous estimera justes, puisque nous croyons en lui, qui a ressuiscité d’entre les morts, Jésus notre Seigneur, livré pour nos fautes et ressuscité pour notre justification. Exemple Abraham, fort riche, mais qui demeure en toute mémoire d’une des civilisations humaines et a une postérité pour sa foi non pour ses avoirs : devant la promesse de Dieu, Abraham ne tomba pas dans le doute et l’incrédulité : il trouva sa force dans la foi et rendit gloire à Dieu, car il était pleinement convaincu que Dieu a la puissance d’accomplir ce qu’il a promis. Retrouver nos axes, la vérité de l'existence humaine, la réalité de la vie. L'homme riche dont les terres avaient beaucoup rapporté soliloque : que vais-je faire ? ... puis il se dit : voilà ce que je vais faire... alors je me dirai à moi-même : te voilà... repose-toi, mange, bois, jouis de l'existence... Le dialogue ignoré et les circonstances, Dieu, la mort le lui impose. le souci ou l'obsession de celui qui, du milieu de la foule, l'avait apostropré, est situé, ce qui ne donne aucune solution immédiate ni à terme, mais le renvoie à une liberté et à une réflexion qu'il est - par nature, créé à l'image et à la ressemblance de Dieu - capable d'exercer.


[1] - Paul aux Romains IV 20 à 25 ; cantique de Zacharie Luc I 69 à 79 ; évangile selon saint Luc XII 13 à 21

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