vendredi 18 novembre 2011

dans la joie et l'allégresse - textes du jour

Vendredi 19 Novembre 2011


Prier…[1] l’imprévu des rêves, l’imprévu des rencontres par messages, par allusions, en réunion, dans des circonstances qui trouvent soudain leur fleur et leur soleil, nos vies logiques ont cette dialectique qui nous échappe complètement et nos prétentions à n’être ni sentiments, ni réponses de notre corps, de nos souhaits, de nos enfouissements mais seulement conduite, volonté et dépendance échouent heureusement. La Providence a ses sourires, l’échec est son premier don, lentement je parviens à comprendre que tout est gratuit, sauf moi éperdu d’inquiétude, de recherche, de vacuité mais poussé sans cesse, par tout, à enfin accepter l’essentiel qui est à fleur de moi et que me signifient les autres. Le peuple entier était suspendu à ses lèvres. Le débat électoral commencé en France, une étreinte, entre la crispation de celui qui est là et la poussée indistincte de ceux qui croient à l’alternative. L’étreinte historique et cosmogonique, avec le récit incarné et le simages qui parlent notre langage contemporain, de génération en génération, l’étreinte du peuple de Dieu, d’Israel sous occupation romaine avec ce Jésus qui se mit à expulser les marchands. Critique ou condamnation de l’économisme ? du culte ? Ce n’est pas dit. Il leur déclarait : ‘L’Ecriture dit : Ma maison sera une maison de prière. Or vous, vous en avez fait une caverne de bandits.’ Il était chaque jour dans le Temple pour enseigner. Jésus s’approprie simplement un lieu, un auditoire, il en dispose et se sert de nos repères humains pour nous attirer. L’étreinte est inamicale : les marchands, les chefs des prêtres et les scribes, ainsi que les notables. C’est question de vie ou de mort. Ni Jésus ni ses ennemis n’envisagent que le Christ échappe à son exécution-élimination. Une partie de l’évangile est scandée par cette décision de mise à mort et cette impuissance longtemps des détracteurs, des bourreaux, des assassins. Dieu nous laisse arbitre : le peuple ne se retourne que devant Pilate. Le peuple entier se prosterna la face contre terre pour adorer, puis ils bénirent le Ciel qui avait fait aboutir leur effort : récupération du Temple, à main armée, par Judas Maccabée. Il y eut une grande joie dans le peuple. Signification de l’alliance, sens de la prédication du Christ. Une religion relationnelle. Redondance de l’étymologie. Vécue seulement dans l’unisson lucide de notre situation : à toi, Seigneur, le règne, la primauté sur l’univers : la richesse et la gloire viennent de ta face. C’est toi le Maître de tout : dans ta main, force et puissance ; tout, par ta main, grandit et s’affermit. Ecole et secret de notre développement. Rudesse de ces textes, tout de violence. La dévotion et la piété ne sont pas confinements. Dieu est murmure, certes, mais violence intérieure, aussi. L'attachement au coincidence de dates, en toute civilisation humaine, en toute psychologie individuelle. L'autel fut inauguré au chant des hymnes, au son des cithares, des harpes et des cymbales. C'était juste l'anniversaire du jour où les païens l'avaient profané.

[1] - 1er livre des Martyrs d’Israël IV 36 à 59 passim ; cantique 1er livre des Chroniques XXIX 10 à 12 ; évangile selon saint Luc XIX 45 à 48

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