jeudi 24 novembre 2011

et vous, les nuits et les jours... et vous, la lumière et les ténèbres... et vous, les éclairs et les nuées, bénissez le Seigneur - textes du jour

Jeudi 24 Novembre 2011

Hier matin


Je suis venu ici. Pensé : un temps d’adoration… expression fréquente de MLP, exercice des enfants auquel je me joindrai dans une heure. Deux consentements, certes, celui de fond, m’incliner devant Dieu de l’univers et mon Sauveur, notre Sauveur, mais le premier : donner du temps et de soi. J’écrirai là-dessus mais d’abord et fréquemment : le pratiquer. Sujet aussi, cette double vie ? la double vie de quelqu’un… coupé ? en deux… ou intimement, deux âmes et leur impossible dialogue-rencontre : moi tandis que je vivais maritalement puis avec deux ou trois femmes à la fois, au moins dans l’esprit et l’agenda, cela contrairement à mes convictions et à ma conscience… X, frère si cher. et sa vie de religieux, puis… il n’y tint d’ailleurs pas, suicide. Ce « moine » des Béatitudes : « Peter », Pierre-Etienne, il retirait son habit cependant pour s’asseoir au chevet de sa petite victime, dont il était compagnon sans doute puisque victime de lui-même. Et l’énigme du Père (untel) … et de tant d’autres, succombant plus à eux-mêmes qu’au charme ou à la disponibilité tentante des enfants, de quelques-uns repérés d’entre eux. Le respect pour l’enfant réapprend le respect pour soi et le degré, autant premier qu’ultime de l’amour, le respect. La prédation, soi le premier servi, sont sans doute mais pas toujours, une pulsion plus ou moins forte mais… l’expérience de la totale supériorité, y compris dans nos sensations, de ce que sont le don, l’acquiescement, le vouloir et la mobilisation de l’autre pour nous répondre, nous accueillir, nous susciter même, en guérit, vaccine. Idem, la différence de nature entre une liaison, une passion de quelque ordre qu’elle soit pour autrui à visage humain et corps de chair, et la rencontre quotidienne à refaire-revivre,avancer dans le mariage, qui est toujours attente et point de départ.

Hier soir


Passionnante soirée.
Projection et débat au cinéma Iris de Questembert : Berlin-Vichy-Bretagne, d’Hubert Béasse pour France 3. J'étais a priori et suis demeuré, pendant toute la projection passionné, plus encore par ce que je sentais de méthode de travail que par ce qui était donné en spectacle-méditation-discussion. Avec peu de moyens, mais avec quelque chose qui est à la fois l'honnêteté intellectuelle et le goût de comprendre puis de communiquer, le réalisateur a été d’un tact rare, sans compter la rigueur de recherche de documents écrits, et la qualité, l'adéquation de trois intervenants, un allemand et deux bretons. Images enfin des foules allemandes, du démarrage nazi, des grandes "cérémonies", regard de Hitler fixant celui à qui il remet le drapeau, noir et blanc, quatre-vingt ans après : encore... imagestoutes du Maréchal, de Laval, des foules et cortèges, de la délibération des deux à la table de travail du chef de l'Etat : parlantes et dont toutes ne m'étaient pas familières. Beaucoup appris factuellement, et notamment les changements et inflexions de la politique allemande, à partir d’un dessein fort intelligent mais qu’aurait contré non moins intelligemment Vichy : une lecture du discours post-Montoire du Maréchal, que je n’avais jamais faite ainsi. Appris sur les hommes, leur parcours antérieur à la guerre et et leurs origines tant du côté des quelques penseurs et acteurs allemands, que du côté des figures du « nationalisme » ou du « mouvement culturel » breton. En somme la situation est plus préoccupante ces années-ci de paix et d’organisation régionale satisfaisante qu’en temps de guerre montrant que le paroxysme ne donnait que peu en nombre et moins encore en qualité. je suis toujours plus sensible à ce que nous devons faire aujourd’hui qu’à ce qui est condamnable a posteriori. Et par ma chère femme, la question d’Alsace et Moselle, qui n’est pas du tout analogue, mais qui… Le débat, quoique nous fussions peu nombreux, a été à la hauteur du document. Je vais demeurer en contact avec le réalisateur, qui semble capable de traiter n’importe quel sujet. Précédemment, les Rothschild et Bernard Hinault.


Au retour, France-Infos. les "nouvelles". Hier, c’était l’échec du « grand comité » au Congrès alméricain, pas d’accord entre les deux partis sur la réduction des dépenses publiques. Ce soir… Renversement total de « situations »… les Etats-Unis suivent l’Europe, c’est la crainte de ce qu’il arrive et peu arriver en Europe qui fait chuter la bourse de Bew-York. Le constat de l’impuissance institutionnelle e l’Europe, les signes de chaque jour, aujourd’hui l’Allemagne ne parvient pas à placer un emprunt à dix ans, et la Belgique demande de l’aide pour refinancer Dexia (désastreuse fusion antan entre notre CAECL et je ne sais quoi…). La réalité est que ce que nous vivons fait et va faire autant de dégâts et de reclassement que l’une ou l’autre des deux guerres mondiales. Tout le monde est dans le bain sans agresseurs ni agressés finalement, puisque le démarrage de la Chine, grande puissance commerciale et manufacturière, est handicapé puis empêché par le désordre mondial. Mécanismes révélant que nos institutions et nos dirigeanst sont lilliputiens. Et tout le monde le sait bien. Besoin d’intelligence et de maturité, les Français l’ont et le savent. Sacrifices oui, injustice non. Pédagogie ? non. Participation et concours à l’intelligence collective, oui. Leçon du film, implicite, autant que de notre triste actualité de politique intérieure. Un pays ne s’unit pas et donc ne progesse pas, ne se maintient pas par la gestion mais par la cause. L’amour de la France et non, principalement, l’adhésion à une gestion ou à des « politiques » parce que celles-ci n’auraient pas d’alternatives, et sont en tout cas ressassées et présentées comme telles..

Ce matin

Prier… [1] les hommes mourront de peur dans la crainte des malheurs arrivant sur le monde, car les puissances des cieux seront ébranlées…. Avant même qu’ils soient dans la fosse, les lions les avaient happés et leur avaient broyé les os. Insistance de l’Eglise sur les fins dernières », le temps liturgique, le cycle rituel tous les trois ans des textes, sans doute… mais la coincidence avec ce que nous vivons fait d’eux des outils. La prière n’est servante que de Dieu, pas de nos commentaires ou de nos vues. Le roi Darius et Daniel, couple anticipant celui d’Hérode et de Jean-Baptiste mais qui a mieux tourné, réelle affection… le roi entra dans on palais, il passa la nuit sans manger ni boire, il ne fit venir aucune concubine (la femme sédative, tue-le-temps et adjuvant du repos plus que de… avant-hier ! et aujourd’hui ?), il ne put trouver le sommeil. Jésus, pas très souvent, mais ici très nettement, prophétise… sachez alors que sa dévastation… mais la leçon n’est pas l’anticipation, elle est le sens : Quand ces événements commenceront, redressez-vous et relevez la tête, car votre rédemption approche. Transposition ? pas vraiment ; la fondaion possible par péremption de l’existant ? Non, maîtrise du temps et des événements par le Christ, avec grande puissance et grande gloire. Réflexe d’adoration, car ces événements cosmiques ou l’actualité immédiate de notre temps et de ces jours-ci nous montrent, me montre – je le vois bien avec mes propres espérances, enthousiasmes, attentes et re-attentes – hors d’échelle, petits et peu puissants, peu capables autant de discernement que de contribution au cours des événements. Pourtant, le Christ parle à ses disciples, à moi, il explique, rassure, s’affirme souverain et conseille, affirme : redressez-vous et relevez la tête. Oui, Seigneur !


[1] - Daniel VI 12 à 28 ; cantique de Daniel III 68 à 74 passim ; évangile selon saint Luc XXI 20 à 28


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