mardi 29 novembre 2011

il aura souci du faible et du pauvre - textes du jour

Mardi 29 Novembre 2011


Prier… mémoire d’un moine, cher, si vrai donc humble et extravagant, enseignant la disponibilité qu’exprimait le mieux son impatience. Sourire monastique quand le cloître, le travail, les horaires ne font qu’une ouverture, je crois bien qu’avec lui, j’étais au ciel et ma femme, notre fille m’y ont rejoint, des années furent ainsi. Aujourd’hui, quelle postérité ? sinon que nous restons habités et que tout peut se produire…. Il ne se fera plus rien de corrompu sur ma montagne sainte [1]. Pourquoi, parce que les temps, les choses, les cœurs auront changé : la connaissance du Seigneur remplira le pays comme les eaux recouvrent le fond de la mer… Il ne jugera pas d’après les apparences, il ne tranchera pas d’après ce qu’il entend dire, il jugera les petits avec justice, il tranchera avec droiture en faveur des pauvres du pays. Dieu parmi nous… les nations le chercheront, et la gloire sera sa demeure. … Que son nom dure toujours, sous le soleil que subsiste son nom ! en lui, que soient bénies toutes les familles de la terre, que tous les pays le disent bienheureux [2]. Connaissance ? Jésus la dit : en quoi elle consiste, ce qu’elle et comment l’atteindre : personne ne connaît le Père, sinon le fils et celui à qui le Fils veut le révéler. Ainsi soit-il. Puis il se tourna vers ses disciples et leur dit en particulier (singulier épanchement, Jésus-Dieu se prend Lui-même à témoin, se confie en identité et en nature aux siens) : Beaucoup de prophètes et de rois ont voulu voir ce que vous voyez, et ne l’ont pas vu, entendre ce que vous entendez, et ne l’ont pas entendu. Surprenant, ce bonheur peut nous appartenir, aussi, à nous qui ne fûmes pas historiquement contemporains du Fils incarné : Heureux les yeux qui voient ce que vous ce que vous voyez ! Et mystérieusement nous voyons, avant de voir… complètement. Regard de mon cher frère moine tourné à l’instant du dernier soupir vers moi qui venais de cesser de lire ses propres lettres, le coma, la connaissance… tout, en cet instant, se mélangea, pour un envol indicible. Ayant reçu de voir la mort ainsi, je sais pour toujours qu’elle est un passage, un enfouissement mystérieux en nous-mêmes et de nous-mêmes dans l’indicible : je crois que l’indicible a nom Dieu. Fidélité, le baudrier de ses reins.


[1] - Isaïe XI 1 à 10 ; psaume LXXII ; évangile selon saint Luc X 21 à 24

[2] - L’en-tête de ce psaume permet de l’attribuer à Salomon lui-même. Et comme la préoccupation majeure de ce roi a été la justice, on comprend qu’il supplie Dieu de lui accorder ce pouvoir. Cela recoupe d’ailleurs sa fameuse prière rapportée dans le premier livre des Rois (I R III 6 à 9). Cela n’empêche pas d’en appliquer le contenu à un tout autre roi d’Israël, car il dit ce que doit être son rôle et comment exercer cette dignité d’origine divine. Juger le peuple avec équité, défendre les pauvres et les opprimés, instaurer la paix dans le pays, pratiquer la charité.. Parler au peuple, l’écouter et lui apprendre à craindre Dieu, à marcher dans ses voies. C’est à cette conditions qu’il pourra étendre son royaume, soumettred ‘autres rois et faire prospérer son peuple. L’expression … signifie que son renom s’amplifie pour toujours. Le midrach voit dans … le nom du Messie. - Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – qu’il est émouvant de voir nos frères Juifs… brûler… un tout autre roi d’Israël… le nom du Messie. Comme nous sommes proches ! les uns des autres.

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