samedi 19 novembre 2011

quand est-ce que nous t'avons vu ? - textes du jour

Dimanche 20 Novembre 2011



Fête du Christ-Roi, fête de la sérénité, notre responsabilité, celle de Dieu, les bilans sans doute, le possible surtout. J’en ai déjà lu le texte principal, celui de l’évangile, en lecture-dialogue à plusieurs avec MLP, jeudi [1]. Prier maintenant … [2] la lune à son dernier quartier, la douceur du ciel avec des barbiuillis roses qui s’étirent et s’étalent en silence, paassée de deux oiseaux, silhouettes tirées tranquillement, noires et précises, silence d’avant l’apparition du soleil, ce rien qui est disponibilité, telle que l’on n’en sent l’accueil qu’en soi-même. Grâce et bonheur m’accompagnent tous les jours de ma vie. J’habiterai la maison du Seigneur pour la durée de mes jour…. Il me mène vers les eaux tranquilles et me fait revivre : il me conduit par le juste chemin pour l’honneur de son nom. De cette maison, le plus fort et complet point de vue sur ma vie et sur le monde, de ce berger marchant devant moi jusqu’au jour du jugement, je tiens tous repères, toute force. Vie qui n’est qu’espérance puisqu’elle est marche, vieillir n’est qu’apparence, mon âme de plus en plus se pelotonne dans la lumière de sa naissance à venir. [3] Alors tout sera achevé, quand le Christ remettra son pouvoir royal à Dieu le Père, après avoir détruit toutes les puissances du mal. … Et le dernier ennemi qu’il détruira, c’est la mort. J’aime cette image de la vallée, car on y descend par la mort mais on en remonte pour la vie, d’un versant à l’autre, on n’y chemine pas à jamais, on avance : Dieu sera tout en tous. Paul donne la sensation – qui me vient pour la première fois – de ce que le Christ nous devance, nous accompagne, nous ouvre Lui-même et le premier à cet itinéraire pas seulement de la mort et de la résurrection, mais du jugement dernier. Lui-même est en compte-rendu de mission, de Fils à Père, de Rédempteur à Créateur. La scène-même que raconte le Christ est mouvementée mais avec lenteur, sur un mode processionnel : sa venue… quand le Fils de l’homme viendra… Venez, les bénis de mon Père… Allez-vous en loin de moi, maudits… de violence que pour ces derniers. L’énigme n’est pas le mal en soi, elle est… nous. … chaque fois que vous ne l’avez pas fait à l’un de ces petits, à moi non plus vous ne l’avez pas fait. Apparences et réalités, il n’y a de relation qu’à Dieu, et l’autre aimé ou inconnu est la figure, le visage, la réalité approchée au possible qui m’est donnée de Dieu, du Christ-Roi. Quand sommes-nous venus jusqu’à toi ? … Quand est-ce que nous t’avons vu … ?



[1] - après avoir entendu le texte en lecture à voix haute, je notais : comme dans le Coran, le jugement dernier, qui est d’abord un rassemblement puis devient une répartition. Est-ce aussi dans l’Ancien Testament ? Le crescendo dans la précision : droite/gauche, brebis/chèvres, justes bénis de mon Père, maudits, petits, préoaré depuis la création du monde, préoaré pour le démon et ses anges. Jésus parlait de sa venue : paradoxe puisqu’il est là, entouré de ses disciples, dans nos vies. Le but de sa vie, nous juger ? ou nous faire entrer dans sa gloire ? Texte faisant suite à la parabole des talents. – échange des commentaires : l’évangile est très concret, les biens et dons ne sont pas d’argent mais de comportement, les « fins dernières » dans le catéchisme de l’Eglise catholique, articles 1020 et ss., le jansénisme se fondant sur un tel texte fut excessif mais notre laxisme aujourd’hui ?théologie, psychologie, joie de la rencontre qu’est le sacrement du oardon ou de la réconciliation. J’ai témoigné par notre fille : la querelle sur un jeu ou l’autre avec son amie de cœur, l’invention ensemble d’un tiers jeu, le renouveau et surcroît d’amour ensuite par cette réconciliation, selon elle qui le dit spontanément comme exemple lui venant à se préparer pour ce sacrement. Discernement du « mal », elle et son amie demeurant à regarder en cachette, dans la nuit où elles devaient être à dormir à l’étage, la querelle des parents.

[2] - Ezéchiel XXXIV 11 à 17 ; psaume XXIII ; 1ère lettre de Paul aux Corinthiens XV 20 à 28 ; évangile selon saint Matthieu XXV 31 à 46



[3] - La paix parfaite, la sérénité totale, ne sont pas de ce monde. Le Juif ceoendant peut en avoir un avant-goût dès l’entrée du chabbat, car ce jour-là, Dieu est son « berger » ; il le conduit dans les « eaux tranquilles » dans de « merveilleux pâturages », « des cercles de justice » ; même « dans la vallée de la mort », il « oindra sa tête d’huile » et « s'abreuvera à la coupe » de vin. Envahi de ce bonheur et de cette confiance profonde, le Juif devient la brebis chérie de Dieu, tellement en sécurité dans cette proximité, qu’elle finit par désirer y rester « pour l’éternité des jours ». Bien entendu cette brebis désigne aussi bien l’individu que le peuple d’Israël. - Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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