mercredi 28 décembre 2011

alors le flot passait sur nous, le torrent nous submergeait ; alors nous étions submergés par les flots en furie - textes du jour

Mercredi 28 Décembre 2011


Prier…. Calme et silence du jour commencé. Une autre totalité, apparemment selon le lieu et le moment, tous deux si familiers pour moi dans l’habitude que j’en ai, mais en profondeur c’est la vie entière, celle qui m’est donnée, qui m’accueille à cet instant. [1] Le massacre des saints Innocents… innocents, sûrement. Ces formes de génocide (aujourd’hui en quelques années, combien le mot a été galvaudé, il me semble n’avoir valu, hors la shoah par le double caractère de la préméditation et de l’organisation minutieuse, qu’en Arménie, sans doute, en Ruanda, en Tchétchénie, mais le plus accablant a sans doute été ce qui fut perpétré envers les Amérindiens par les Espagnols puis les Anglo-Saxons, et aussi cette forme encore plus odieuse parce que mercantile qu’a été la traite… mais j’en oublie… l’affreux… on pourrait aujourd’hui sans « décréter » une fête ou une commémoration de plus, y penser… j’y pense : nos péchés collectifs encore maintenant). Dans une grande fureur, il envoya tuer tous les enfants de moins de deux ans à Bethléem et dans toute la région, d’après la date qu’il s’était fait préciser par les mages. L’aveuglement d’une passion complexe, la peur, la haine, le plan qui échoue, chacun des deux Testaments – la Bible chrétienne – est actuel. La place de l’Egypte dans l’histoire du monde et dans l’histoire du salut, au moins pour ce tiers du globe, puisque l’Amérique et l’Asie à partir de l’Indus ont évolué factuellement, culturellement et spirituellement hors de cet axe. Sollicitude divine, l’ange guide étape par étape le père adoptif et nourricier de l’enfant Jésus. Le filet s’est rompu, nous avons échappé [2]. Jean en donne moins la théologie qu’une leçon de conduite toute pratique et simple : si nous reconnaissons nos péchés, lui qui est fidèle et juste nous pardonnera nos péchés et nous purifiera de tout ce qui nous oppose à lui.


[1] - 1ère lettre de Jean I 5 à II 2 ; psaume CXXIV ; évangile selon saint Matthieu II 13 à 18

[2] - Ce psaume complète le texte précédent. Il insiste sur une seule idée : Israël sans son Dieu n’est rien ! Il deviendrait facilement la proie de ses ennemis. Les mots employés sont extrêmement suggestifs. Les ennemis d’Israël sont de véritables bêtes sauvages, cruelles, dévorant leur proie ; c’est aussi des torrents d’eaux destructrices, aveugles, Face à eux, Israël n’est qu’un petit oiseau sans défense à la merci du moindre oiseleur ! Mais heureusement, Dieu est là, il est le maître du monde puisque c’est lui qui l’a créé !Le secours ne peut donc venir que de lui !.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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