mercredi 7 décembre 2011

il réclame ta vie à la tombe - textes pour ce jour

Mercredi 7 Décembre 2011


Des actes d’amour. Examen de conscience, en manque et en actions, pour se préparer au sacrement du Pardon. Question de notre fille : qu’est-ce qu’un acte d’amour ? Je réponds, sachant par avance que ce n’est pas çà, ou que c’est si partiel : faire un sacrifice, puis nous parlons, mais le don de soi-même n’est pas encore l’approche juste. Nous ne pouvons qu’échanger sur la relation d’amour. Toute la soirée, elle et sa mère, mes deux aimées ont été dans les quatre grands albums de photos. pour les dix-huit premiers mois de sa vie. Actes d’amour ? Celui qui déploie toute l’armée des étoiles, et les appelle chacune par son nom. [1] Les actes, ce n’est pas nous qui les posons, mais Dieu, s’il s’agit d’amour, d’aimer. Le Seigneur est tendresse et pitié, lent à la colère et plein d’amour ; il n’agit pas envers nous selon nos fautes, ne nous rend pas selon nos offenses. Par quel chemin Dieu prendra-t-Il notre fille pour que ces paroles la pénètrent, me prendra-t-Il pour que j’approfondisse ces paroles, les fasse miennes, les applique et y donne mes forces et mon existence jusqu’à n’être plus que ce rayonnement, connu de Dieu seul, car aux autres nous n’offrons que la face visible. Aimer est sans doute provoquer et être provoquer : faire le tour, aller à la face invisible… Il réclame ta vie à la tombe et te couronne d’amour et de tendresse [2]. Il rend des forces à l’homme épuisé, il développe la vigueur de celui qui est faible. Isaïe développe le psaume et donne la leçon spirituelle, celle de la vigne et des sarments, celle de l’attache au Seigneur : les jeunes gens se fatiguent, se lassent, et les athlètes s’effondrent, mais ceux qui mettent leur espérance dans le Seigneur trouvent des forces nouvelles ; ils prennent leur essor comme des aigles, ils courent sans se lasser, ils avancent sans se fatiguer. Dieu, comment ? Venez à moi, vous tous qui peinez sous le poids du fardeau et moi je vous procurerai le repos. Réponse à la question de notre fille : l’échange. Prenez sur vous mon joug, devenez mes disciples, car je suis doux et humble de cœur, et vous trouverez le repos. Oui, mon joug est facile à porter, et mon fardeau, léger. Isaïe, de loin mais si proche de l’expérience divine, me hèle … pourquoi affirmes-tu : « Mon chemin est caché à mon Dieu, le Seigneur néglige mon bon droit ? » Tu ne le sais donc pas, tu ne l’as pas appris ? Le Seigneur est le Dieu éternel… il ne faiblit pas, il ne se lasse pas.


[1] - Isaïe XL 25 à 31 ; psaume CIII ; évangile selon saint Matthieu XI 28 à 30

[2] - Ce psaume se veut tout entier louange à Dieu, à la fois proche et lointain ; car ses bienfaits en faveur de l’homme sont nombreux : il pardonne, guérit, délivre, rassasie, fait justice ; il est indulgent à son égard malgré son comportement forcément imparfait puisqu’il est le résultat de ses penchants naturels et et surtout, malgré son insignifiance, face à l’infinie grandeur de Dieu. La phrase-clé est constituée par le verset 13 : « Comme un père est clément à l’égard de ceux qui le craignent », Dieu, auteur de la création, est plein de clémence et d’amour, les hommes sont ses fils, expression la plus achevée de l’univers. L’infinie grandeur divine n’a d’égal que son infinie mansuétude. De là découle la notion de Providence. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. qui traduit sévèrement : Il sauve ta vie de l’abîme, il t’enveloppe de grâce et d’amour. L’Eternel compatit et prend en grâce ; il est patient et d’un immense amour

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