samedi 3 décembre 2011

le pain que produira la terre sera riche et nourrrissant - textes pour ce jour

Samedi 3 Décembre 2011


Prier… j’en suis sûr, je verrai le bonheur sur la terre des vivants. Le jour levé, la journée, les jours, les semaines programmés, tout est léger quand l’amour et l’échange de nos regards m’enveloppent et m’habitent dès mon lever, tout est pesant et mortifère quand m’échappent le temps et la capacité. Quand tu crieras, le Seigneur se penchera vers toi. Dès qu’il t’aura entendu, il te répondra. Vérité… cet inoubliable souvenir d’une sieste avec qui j’ai marché, pensé, découvert le point où j’en étais de ma vie, et ce pays exemplaire, totalement incompris et mésestimé aujourd’hui : mais crie ! crie ! Oui, Isa. Mais l’extase et le partage, je les ai et les vis silencieux, éperdu. Dans l’angoisse, le Seigneur te donnera du pain et de l’eau dans ta détresse. Hier, cette émission de radio sur le « coaching » associatif pour les seniors en cherche d’emploi (et ne retrouvant rien, cas d’un directeur financier d’un grand groupe chimique, Sciences-Po. ESCP, études américaines) et le mentor qui lui a un emploi ? ne soyez pas demandeur mais offreur. Fort bien ! je raconterai ma recherche quand je fus « jeté » à pas cinquante deux ans. Il y a deux entrées dans la vie : le premier choc amoureux (et la déception qui va avec, qui peut aller avec), l’impuissance à retrouver un emploi, c’est-à-dire en gros l’évaluation positive et recherchée de ce que l’on peut apporter et valant rétribution, c’est-à-dire un certain don-dérangement-apport de l’autre. Traverser ces deux épreuves se compte certes en souffrance, en doute profond de soi, en tâtons inefficaces (totalement, amour comme emploi) mais surtout en temps. Je ne crois pas que l’on subisse chacun de ces chocs deux fois : l’amour d’inexpérience, le largage en désert sans provision ni boussole, c’est une fois. Celui qui t’instruit ne se dérobera plus, et tes yeux le verront. [1] J’y suis, et je suis heureux. Je n’ai plus de souci que celui des autres, des deux tout proches, et de qui je rencontre. Argument qui m’est personnel, mais que je crois partagé. Le bonheur, l’éternité : inenvisageables si nous n’y sommes pas tous. Dieu le sait et par égard pour ses élus, Il prendra « finalement » tout le monde, en tout siècle, en toute civilisation et en toute religion. L’arche de Noé sera toute la création, pas en specimen, mais en totalité… le jour où le Seigneur pansera la blessure de son peuple et guérira ses meutrissures… Alors Jésus appela ses douze disciples et leur donna le pouvori d’expulser les esprits mauvais et de guérir toute maladie et toute infirmité. Le prêchi-prêcha, même sublime et véridique, décisif n’est venu qu’après les égards concrets pour nous, dans la vie du Messie… Deux temps préalables : un état des lieux que fit Jésus, à ses douze ans, au Temple en écoutant et en questionnant, répondait-Il ? aux docteurs, et le face-à-face avec Satan, disons : avec le monde. Voyant les foules, il eut pitié d’elles, parce qu’elles étaient fatiguées et abattues comme des brebis sans berger. … Vous avez reçu gratuitement : donnez gratuitement. Seigneur, éperdûment, sauvez-nous tous… En regard, cette manière sans précédent de procéder chez nos « grands », les deux duettistes du prochain sommet européen, discourent publiquement l’un après l’autre sur le sujet au lieu de rencontres secrètes, sans communiqué et d’une réelle entente que commande l’intérêt commun à défaut d’affinités singées mais inexistantes… et cette attitude effrayante de l’Angleterre condescendant à laisser les autres s’organiser : le fameux discours de Chruchill à Zurich en 1948, appel à une union européenne, dont évidemment il ne serait pas question que la Grande-Bretagne soit membre. Voyant les foules, il eut pitié d’elles… Cirque hier soir et spectaacle d’enfants, de nos enfants éduqués et préparés par une semaine de vie dans le cirque. Dialogues passim avec les parents, résignation générale à l’avenir le plus appauvrissant matériellement, mais la joie aussi générale de voir nos enfants heureux de nous impressionner. Esprit d’équipe et ingéniosité, technique et sobriété des gens du cirque et des enseignants de nos enfants : la politique serait ainsi et en quelques heures, le monde – en ce qu’il est humain – aurait changé, partirait vers l’ailleurs que chacun souhaite et qu’empêchent moins les « riches » et accapareurs que ceux que nous sommes acculés à élire. Il est grand, il est fort, notre Maître : nul n’a mesuré son intelligence. Le Seigneur élève les humbles et rabaisse jusqu’à terre les impies. [2] Péguy ou Claudel, une passion… celle du Christ, Péguy sans doute : la passion selon Jeanne d’Arc (à vérifier). Admirablement lue (un disque au début des années 1950, chapelle du Petit Collège jésuite, rue Louis-David à Paris). Le cri… le juste seul poussa la clameur éternelle, qui ne s’éteindra dans aucune nuit d’aucun temps ? Pourquoi cria-t-Il ? Devant quoi cria-t-Il ? Il n’avait pas crié sous la lance romaine… etc… je dis de mémoire. Vous savez ce qu’Il avait fait, chrétiens ? Il avait fait qu’Il avait sauvé le monde. Ainsi soit-il. Mémoire actuelle de mes six-sept ans. Grâce… Il rassemble les déportés d’Israël. Il guérit les cœurs brisés et soigne leurs blessures. Il compte le nombre des étoiles, il donne à chacune un nom.


[1] - Isaïe XXX 19 à 26 ; psaume CXLVII ; évangile selon saint Mathieu IX 35 à X 1 à 8 passim


[2] - Le sens littéral de ce psaume se suffit à lui-même : Israël doit célébrer Dieu, malgré ses souffrances dûes à l’exil et à la chute de Jérusalem. Celui qui a créé le monde, qui dénombre les étoiles chacune par son nom, qui procure la nourriture aux animaux, qui fait la pluie et le beau temps, qui par sa parole, maîtrise le phénomne de la glace, la neige et le givre et qui,enfin, par sa parole donne des lois et des jugements à IsraPel, est celui-là même qui construira Jérusalem, qui rassemblera les exilés, qui redonnera courage aux désespérés… On peut voir aussi un double oarallélisme : toutes les créatures ont droit à leur subsistance, sans condition,. L’homme constitue une exception ; lui, doit mériter sa nourriture par son comportement ; deuxième comparaison : entre le peuple de Dieu qui agit dans le monde et cette même parole qui enjoint à l’homme de respecter un certain nombre de lois par un choix libre. C’est cette même parole qui régit la nature qui consttiue notre Tora et que nous devons suivre sans contestation. La loi de Dieu ne commence pas avec les commandements de la Tora, mais avec la création elle-même. Le Verbe de Dieu devient conscience dans l’homme. C’est ainsi qu’il faut comprendre le verset 19 : maguid dévarav léya’aqou, h’ouqav ou michtaptav léisraël = il annonce sa parole à Jacob, ses lois et ses jugements à Israël - Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. – Je note : le Verbe de Dieu. Pour le spirituel, ce Verbe s’insinue dans l’intelligence, la conscience, le cœur humain. Pour le chrétien, c’est Dieu-même, le Fils engendré, par qui tout a été fait et rien sans lui… une personne. La personne divine et aussi historique. Pas devenue Dieu, mais Dieu fait homme parmi nous, d’une femme de chez nous… évidemment, ce n’est ni philosophique ni spéculatif, mais factuel, arrête de la foi chrétienne. Même si bien sûr on peut ensuite broder sur le fait comme sur tout fait, en philosophie et en spéculation

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