mercredi 21 décembre 2011

que tout se passe pour moi selon ta parole - textes pour hier priés aujourd'hui

Mercredi 21 Décembre 2011


Prier… cette aube, rien que de m’approcher de ce moment puis d’y entrer me rend toutes forces, alors que si souvent je m’éveille et me lève, tristes et déprimé, mécontent de moi-même et en impasse, mal au monde. Hier soir, mourir comme tous, chaque époque a son scenario, les épouvantables avec purgatoire même si ensuite on rejoint… l’inconnu de la souffrance physique ou psychologique à ces instants... solitude ? quel genre quand on s’en va… tout ce que je laisse inachevé et l’angoisse de l’avenir pour mes deux aimées. Et, « chrétiennement », si je m’étais trompé… en croyant, en attendant, en espérant… tout cela réduit en théorie quand me revient le souvenir, la leçon de l’Incarnation : oui, le Christ a été triste, l’âme triste à en mourir. Oui, le Christ a appréhendé la souffrance et la mort. Oui, le travail inachevé, les disciples inconsistants dont l’élite dot à quelques mètres de lui, incapable de l’entourer ou de communier… Oui, je suis frère d’adoption, fils d’adoptif. Oui… les textes d’hier, le grand début, l’Annonciation [1] : voici le peuple de ceux qui le cherchent… qui peut gravir la montagne du Seigneur et se tenir dans le lieu saint ? [2] Le psalmiste et ses commentateurs juif ou chrétien répondent par l’évocation d’une génération sainte. Isaïe et Luc répondent plus complètement en donnant le chef de cette génération, de ce peuple, le centre de ce cercle : voici que la jeune femme est enceinte, elle enfantera un fils, et on l’appellera Emmanuel, c’est-à-dire : Dieu avec nous). Et comment ? l’Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre ; c’est pourquoi celui qui va naître sera saint, et il sera appelé Fils de Dieu. Soin particulier – physique – que Dieu prend de Marie et c’est ce soin, c’est cette prédilection qui fait la filiation divine du fruit de vos entrailles. La Trinité entière : l’Esprit Saint viendra sur toi… la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre… il sera appelé Fils de Dieu…mais la Trinité, la nature divine appellent la création, appelle l’humanité, ici représentée par Marie seule, en puissance de tout. Du Fils et de l’ensemble de la création rachetée, adoptée, appelée. Que pouvait-elle craindre ? car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. Que doit-elle faire ? à quoi doit-elle consentir ? A rien. La question ne lui est pas posée. Tout est annonce, l’Annonciation, mais ce sont la personnalité et la liberté de Marie qui vont transformer une annonce, une pré-destination en question, précisément et parce cela meême qu’elle a la réponse, et veut absolument la donner. C’est Marie qui transforme l’annonce, l’Annonciation en un dialogue, c’est Marie qui souverainement, répond l’essentiel, c’est-à-dire ce qui est plus que les trois « actes » : foi, espérance et charité. Elle répond et c’est conclusif, elle valide l’ange, et pourrai-je dire… elle valide Dieu : voici la servante du Seigneur (c’est bien elle qui parle et qui définit son rôle dans la création et dans l’histoire du salut). Que tout se passe pour moi selon ta parole. Elle n’a pas encore la conscience que va lui donner une seconde saluation, celle de sa cousine, préludant au Magnificat et l’appelant, le provoquant. Que tout se passe pour moi, mais ce consentement et cet acte de foi disposent entièrement d’elle pour toute la suite, pour toute l’histoire… Dieu vient, comme convenu, comme annoncé mais c’est Marie qui le fait prévoir : que tout se passe… et nous l’annonce, avec l’ange pour témoin.


[1] - Isaïe VII 10 à 16 ; psaume XXIV ; évangile selon saint Luc I 26 à 38

[2] - Thomas d’Aquin traduit par « génération » au lieu de « peuple » et Claude Brahimi par « cercle »
A chaque jour de la semaine correspond un psaume exprimant la nature du jour en question, de même qu’à chaque événement du calendrier hébraïque (fête, deuil, naissance, jeûne) correspond un psaume particulier reflétant l’essence de l’événement. Le psaume du dimanche est le psaume 24, lu également dans d’autres circonsta,ces, en particulier à l’occasion de Roch hachana et Kippoure. Le talmud nous en donne la raison : Dieu a commencé de créer le monde ; le monde lui appartient, comme il rest dit au premier verset de ce psaume : « la terre et tout ce qu’elle contient appartient à Dieu ». A partir de là, on peut déuire que la subsistance des créatures dépend du bon vouloir de Dieu qui est fonctoion ders besoins et des mérites de l’homme. Ainsi, ce psaume a été choisi pour être récité à Roch hachana et Kippour car c’est au cours de ces solennirés que se décide la parnassa de chaque créature. Le dimanche étant le premier jour où l’homme entame sa semaine de travail, pour gagner sa nourriture, il est normal que celui-ci récite ce pasuame. La providence divine est concrétisée par l’entrée de l’Arche Sainte dans le sanctuaire comme pour simuler l’entrée de Dieu dans le monde. Il faut que les portes du monde s’ouvrent pour laisser passer le Dieu des Armées, le Héros de guerre. Seuls peuvent alors l’accueillir les hommes « aux mains innocentes et au cœur pur » ! .Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Ce commentaire éveille le chrétien, la véritable entrée de Dieu dabs le monde, pas une simulation, c’est bien l’Incarnation du Christ, mais la leçon juive, c’est ce sens particulier pour rendre concret chaque étape du calendrier humain alors que l’Eglsie fait opérer un mouvement inverse : au chrétien de s’adapter au temps liturgique. Nous avons fondamentalement à apprendre et à recevoir les uns des autres.
Ceux-ci sont toute la génération de ceux qui cherchent Dieu, et dont les mains sont innocentes… Il la décrit de deux manières : par son zèle, car elle ne cherche rien si ce n’est Dieu, même ne cette vie… Dans quel but ? afin de parvenir à sa vision… La montagne signifie ici la hauteur de la justice divine ou de sa majesté. La montagne est donc la hauteur de la majesté divine ou la sublimité du Christ, qui est appelé montagne… Qui donc montera au point qu’il arrive au Christ ou à Dieu ? les hommes saints qui dispoent dans leur cœur des degrés pour s’élever monteront, comme le dit le psalmiste. De même, qui pourra s’y tenir, là où c’est lui-même qui est le lieu saint, le lieu de la gloire ? .Thomas d’Aquin, Sur les psaumes . traduction par Jean-Eric Stroobant de Saint-Eloy, OSB, préface de Mark D. Jordan (Cerf .Septembre 1996 . 796 pages) – ce tome ne présente que les psaumes 1 à 54 – pp. 288 et 287

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