vendredi 27 janvier 2012

cette femme était très belle - textes du jour

Vendredi 27 Janvier 2012


Prier…[1] David : l’assassin d’Ourias, David : l’adultère, la lignée adiptive du Christ, le péché d’Adam, la récidive de David et de sans doute beaucoup des ancêtres de Joseph, son père nourricier. Les deux tentatives de David pour faire endosser la conception adultère au mari innocent. Je ne me souvenais plus qu’Ourias est porteur du message-même qui le fera exécuter sur la ligne de combat : tragédie qui aurait inspirer nos classiques. David fait le pire. Simplicité-limidité du récit. La femme d’Ourias, Bethsabée pour les peintres et pour nous, n’est entendue qu’une seule : je suis enceinte. Ils n’ont pas fait que dormir. Ern regard, le Christ semble épouser les mêmes séquences naturelles que le désir tout humain de David, victime des circonstances – le regard depuis les jardins suspendus – mais les acceptant et entrant dans une soumission totale à la chaine causale qu’il a commencée. Chaîne causale du grain qui lève, du moutardier. Les disciples instruits en particulier du sens des paraboles, comme david le fut par Nathan le prophète. Le psaume est le cri de David, que ne poussa pas Adam, que nous pouvons, devons ne pas pousser si nous accueillons le sacrement di de pénience dans mon enfance, de réconciliation ou du pardon aujourd’hui. La parole du prêtre, ministre du Christ, efface l’abmination même si le souvenir en est indélébile. Conception du péché, de la responsabilité, du salut selon Israël et le psalmiste qu’est David… et selon nous, filles et fils du Nouveau Testament [2]. Pitié pour moi, dans ton amour, selon ta grande miséricorde, efface mon péché. Lave-moi tout entier de ma faute, purifie-moi de mon offense. Oui, je connais mon péché, ma faute est devant moi sans relâche. Contre toi et soi seul, j’ai péché, ce qui est mal à tes yeux, je l’ai fait. La repentance, le sens du bien et du mal, de la faute, finalement et naturellement, bien plus ancrés en l’homme que le penchant au péché. Sauf circonstances diaboliques. Ambiance et engrenage, contrainte des années 30 et jusqu’en 1845, ensuite l’étreinte se desserre. – Je croyais David, immobile, appuyé à quelques balconnage ou rambarde et regardant dans le vague e au loin, puis « zoom » sur les dix-mètres plus bas. Or le texte est autre, sauf l’heure et l’ambiance neutre mais prenante : A la fin d’un après-midi, David se promenait sur la terrasse du palais ; il aperçut une femme en train de se baigner. Cette femme était très belle. David se promenait. Il s’est arrêté. Recel d’abus de prérogatives royales.


[1] - 2ème Samuel XI 1 à 17 passim ; psaume LI ; évangile selon saint Marc IV 26 à 34

[2] - Appel à la clémence divine, au pardo, regrets sincères des mauvaises actions accomplies, conscience aigüe du mal ; c’est cela que David, sur l’intervention énergique de Nthan le prophète, veut nous enseigner dans ce psaume, après avoir vécu l’aventure coupable de Bat-Chéva. Selon le Malbim (Méïr Loeb ben Yeh’iel Mikhaël, 1809-1879, exégète polonais réputé), le psaume tout entieer doit être compris comme une longue supplique dans laquelle David demande à Dieu de lui pardonner cette grave faute. Ainsi, le verset 7 voudrait dire : puiqque j’ai été « enfanté dans l’iniquité », ma nature humaine veut que je sois imparfait ; ma raison est prisonnière de mon corps matériel ; ma faute n’est qu’une conséquence de cette condition humaine. Si « ma mère s’est enflamée pour me concevoir », je ne saurais être totalement responsable de ma passion puisque c’est dans cette passion que j’ai été conçu. En fait, ce verset a été ionterprété très diversement, par les exégètes autorisés. Citons seulement Abraham Ibn Ezra (1089-1164, poète, exégète, grammairien, philosophe… né à Tolède, en Espagne, célèbre surtout par son commentaire critique de la Bible), qui voit une allusion au premier homme qui n’a été doté de la sexualité qu’après avoir mangé du fruit déendu. Quoi qu’il en soit, David veut apprendre à chacun de nous que quelle que soit notre faute, il nous est possible d’en obtenir le pardon, pour peu que notre repentir soit sincère, que nous ayons vraiment le cœur brisé et que nous mettions notre confiance en Dieu. A ce sujet, ce psaume met en rapport le repentir avec la prière et les sacrifices ; si ces derniers permettent d’obtenir le pardon de ses fautes, le meilleur sacrifice sera toujours la contrition et « l’esprit brisé », accompagnés de la prière : « ouvre mes lèvres et ma bouche dira ta louange ». Est-ce à dire que les sacrifices doivent être définivement bannis ? Certainement pas ; en contrepoint du verset 18, « tu ne veux ni sacrifice, ni offrancde, tu n’agrées pas l’holocauste », les deux derniers versets du psaume affirment avec force qu’une fois Jérusalem reconstruire, « tu accepteras les sacrifices de justice » qui sont l’expression d’une conduite irréprochable. Le sacrifice expiatoire ne sera plus nécessaire ; il n’y aura plus que des sacrifices de remerciements et de louanges. Ce psaume est lu le matin de Kippour dans les psouqué dézimra, et dans la prière du soir que l’on récite avant de se coucher. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit..


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