mardi 10 janvier 2012

tu as ouvert mes oreilles - textes du jour

Mercredi 11 Janvier 2012


Debout pour un étonnant coucher de lune au ras d’un pan de neige entouré de sapins. La neige mate, la lune vive. Prier… [1] d’un grand espoir, j’espérais le Seigneur : il s’est penché vers moi. Heureux est l’homme qui met sa foi dans le Seigneur. [2] Mon histoire, celle de chacune de mes aimées, et deux histoires proposées aujourd’hui : Jésus guérisseur de tous proches et de tous les malades et ceux qui étaient possés par des esprits mauvais, mais priant personnellement et solitairement…, Samuel déjà consacré par sa mère au service de Dieu près du prêtre Eli mais plus spécialement et personnellement appelé. Jésus et les disciples du commencement : en quittant la synagogue, accompagné de Jacques et de Jean, il alla chez Simon et André. … Le lendemain, bien avant l’aube, Jésus se leva. Il sortit et alla dans un endroit désert, et là il priait. La synagogue, le lieu et la communauté publics de prière ne sont pas pour Jésus le moment ni le l’endroit choisis pour la sienne. Un rythme, une relation qui lui sont propres. Son incarnation, son humanité le mettent entre nos mains. Simon et ses compagnons se mirent à sa recherche. Quand ils l’ont trouvé, ils lui disent : « Tout le monde te cherche. » Mais Jésus leur répond : « Partons ailleurs, dans les villages voisins, afin que là aussi je proclame la Bonne Nouvelle ». Lecture chaque soir d’un chapitre, trois-quatre pages illustrées avec gentillesse, familiarité et humour, de la petite Bible pour son âge, Marguerite très « accrochée », et à mon étonnement aussi sensible aux sagesses, aux Béatitudes, aux commandements, aux paraboles un peu simplistes de la maison construite sur le roc et de l’autre (les trois petits cochons de Walt Disney ont repris l’idée et la dialectique…) alors que je l’aurais cru plus mobilisée par des récits. C’est égal. Elle écoute autant. Je lui lirai ce soir l’histoire de Samuel, telle quelle dans la version littérale, mais les illustrations et la transposition sont touchantes. Le contexte importe, il est très précisé : le jeune Samuel accomplissait le service divin sous la direction du prêtre Eli. Les oracles du Seigneur étaient rares à cette époque et les visions peu fréquentes. Un jour, Eli dormait dans sa chambre ; sa vue baissait et il ne pouvait plus bien voir. La lampe de Dieu n’était pas encore éteinte. Samuel couchait dans le temple du Seigneur, où se trouvait l’arche de Dieu.. Le Seigneur appela Samuel qui répondit : « Me voici ». Il courut vers le prêtre Eli, et il dit : « Tu m’as appelé, me voici ». Je ne me souvenais pas de l’automaticité de la réponse, d’une telle disponibilité. Quant à la confusion qui s’opère, Dieu concrètement inattendu, indiscernable et amené – tout humainement – à se répéter, je m’en souvenais mais la lecture est insistante et enrichissante. A la troisième fois, le Seigneur vint se placer près de lui et il appela comme les autres fois : « Samuel ! Samuel ! ». Le texte ne donne que pour ce moment-ci l’appel-même : il est nominal. L’enfant répond, ce qu’il n’avait su faire auparavant, il lui a fallu un « père spirituel ». La suite du dialogue n’est pas dite, mais son effet est intense : tout Israël, depuis Dane jusqu’à Bershéba, reconnut que Samuel était vraiment un prophète du Seigneur. La prise en main divine est explicitée comme dans le psaume : Samuel grandit. Le Seigneur était avec lui, et aucune de ses paroles ne demeura sans effet. Comme le sera le dialogue du Christ avec son Père, celui de Samuel avec Dieu demeure non dit : le Seigneur continua de se manifester dans le temple de Silo ; c’est là que le Seigneur s’était révélé par sa parole à Samuel. Et la chronologie : prière, dialogue avec Dieu, puis annonce de la Bonne Nouvelle, est la même … et la parole de Samuel était adressée à tout Israël. Transmission. J’annonce la justice dans la grande assemblée.

[1] - 1er Samuel III à 21 passim & IV 1 ; psaume XL ; évangile selon saint Marc I 29 à 39

[2] - Ce psaume est entièrement orienté vers l’idée de a délivrance. La prière a été exaucée et le psalimiste exprime sa reconnaissance envers Dieu et lui adresse ses louanges. La confiance qu’il avait mise en lui est enfin récompenséee ; il devient solide comme un roc et c’est Dieu lui-même qui met en sa bouche « un chant nouveau, une louange pour notre Dieu ». Les œuvres divines sont immenses, ses exploits et ses pensées, hors du commun ;rien ni personne ne peut lui être comparé. En plus, sachant que Dieu ne réclame ni offrandes, ni sacrifices, il vient avec la Tora (« le rouleau du Livre, verset 8) qui prescrit l’accomplissement de la volonté divine et qui implique que l’homme doit posséder la Tora sans ses « viscères » (verset 9) et chanter sa justice, son salut, son amour et sa vérité. Plus rien alors, ni personne, n’échappe à la justice divine : les ennemis sont plongés dans la honte et sont anéantis.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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