lundi 20 février 2012

sauf la prière - textes du jour

Lundi 20 Février 2012


Mais d’équilibre de fond qu’en Dieu et dans la prière… mais Dieu parle directement en nous par l’Esprit Saint, par la rencontre du Christ selon les évangiles, mais aussi par les autres, par les circonstances, le tout à recevoir sans hâte ni précipitation ni présomption… Le jour se lève tranquillement, le temps se rafraîchit, cycle des jours et des nuits, à la fois régulier mais vivant, pas rigidement fixé, des décalages de quelques minutes chaque jour. La netteté histoire des constellations, une étoile vers l’ouest, blanche, extraordinairement brillante en début de nuit. [1] Ce qu’il se passe après la Transfiguration… ce n’est pas Moïse et le peuple occupé au veau d’or, mais ce constant appel à Jésus guérisseur : Jésus, Pierre, Jacques et Jean, en rejoignant les autres disciples (d’ordinaire, c’est le mouvement inverse, les disciples à la recherche du Christ qui s‘est isolé pour prier), virent une grande foule qui les entourait, et des scribes qui discutaient avec eux. Il leur demanda : « De quoi discutez-vous avec eux ? ». Question en chemin, une autre fois, ils discutaient de leur hiérarchie. Question sur la route d’Emmaüs… J’ai demandé à tes disciples d’expulser cet esprit, mais ils n’ont pas réussi. On reste sur le plan d’un exercice professionnel. Exaspération du Christ, tempérament qui pourrait être violent ! alors qu’Il vient d’être transfiguré… « Génération incroyante, combien de temps devrai-je rester auprès de vous ? Combien de temps devrai-je vous supporter ? Amenez-le auprès de moi. » C’est vraiment l’homme qui parle. Situation très précise. Dès qu’il vit Jésus, l’esprit secoua violemment l’enfant : celui-ci tomba, il se roulait par terre en écumant. Un épileptique. Toute la psychologie de la Bible, et notamment du Nouveau Testament : la personne divine qu’est l’Esprit Saint. Révélation par bribes dans l’Ancien Testament, à achever plus complètement dans nos vies individuelles. L’essentiel est que cette Personne et ses dons nous sont donnés par le Christ, de la part du Père. La main du Christ, prenant celle de l’aveugle, à la station debout et pour marcher, le moment, la scène sont uniques, mais si souvent Jésus prenant la main relève, guérit, ressuscite en fait. Tout le monde disait : « Il est mort ». Mais Jésus, lui saisissant la main, le releva, et il se mit debout. La relation du Christ avec les siens, avec ceux qu’Il s’est choisis : quand Jésus fut rentré à la maison seul, avec ses disciples, ils l’interrogeaient en particulier. « La maison », cela revient souvent. Quelle était-elle et comment ? rien n’en est dit. Celle de la belle-famille de Pierre, à Capharnaüm ? Ainsi que du visage du Christ, du son de sa voix, nous ne savons rien de cette maison, sinon que nous pouvons l’aimer puisqu’elle a existé. Accueille les paroles de ma bouche, le murmure de mon cœur ; qu’ils parviennent devant toi, Seigneur, mon rocher, mon défenseur ! [2] Ainsi soit-il ! Précision utile : la sagesse qui vient de Dieu est d’abord droiture, et par suite elle est paix, tolérance, compréhension ; elle est pleine de miséricorde et féconde en bienfaits, sans partialité et sans hypocrisie. C’est dans la paix qu’est semée la justice ; qui donne son fruit aux artisans de la paix. – Grésil qui rend l’herbe vert amande.


[1] - lettre de Jacques III 13 à 18 ; psaume XIX ; évangile selon saint Marc IX 14 à 29


[2] - La suite de psaumes ajoutés dans les pessouqé dézimra de chabbat commence avec le numéro 19. Admirablement construit au plan littéraire, il a servi de référence aux rédacteurs des bénédictions qui précèdent le chema’ Israël, du matin et du soir. On y retrouve l’hommage que les anges et tous les éléments de la création rendent à la grandeur divine, ainsi que le triptyque classique : création, révélation, rédemption, qui apparaît aussi dans de nombreux textes liturgiques. C’est précisément de tryptique qui est mis en relief grâce à l’architecture de notre psaume. Dans la première partie (versets 2 à 7), l’univers tout entier chante la gloire di créateur ; le ciel, la terre, les astres, certes, mais aussi les jours et les nuits, en tant queentités de temps ; l’espace et le temps se confondent dans l’hommage rendu en silence au créateur de la lumière et de la chaleur nécessaires à la vie du monde. Mais Dieu a créé une autre lumière, autrement plus éclatante et plus flmaboyante que celle des astres : la lumière de la Tora. Le verset 9 nous dit que « la mitsva de l‘Eternel est lumineuse, elle éclaire les yeux ». La sagesse avec laquelle Dieu créa le monde est celle-là même qui présda à la révélation de la Tora . Les lois qui gouvernent la nature ont la même origine que celles qui conduisent l’homme sur le chemin de la droiture. C’est là le thème de la deuxième partie du psaume : versets 8 à 10, un joyau d’hramonie littéraire, comme pour dire que l’harmonie du cosmis se reflète dans une harmonie encore plus parfaite, celle de la Tora. Voyons comment : chacun de ces trois versets comprend deux hémistiches de cinq mots chacun, dont le premier désigne un aspect de la Tora, le deuxième le nom de Dieu et les trois derniers des qualificatifs. Nous avons ainsi, en apposition, les mots Tora = loi, ‘édout = témoignage, piqoudé = injonctions, mitsva = ordre, yr’at = craainte de, et michpeté = jugement. Rachii fait relarquer que le nom de Dieu marque à chaque fois le cinquième mot : allusion donc aux cinq Livres de la Tora. Tandis que le midrach (choh’ér tov) voit dans les six hémisstiches une référence aux six Traités de la Tora orale. La troisième partie du psaume est une prière dans laquelle le poète demande à Dieu de le protéger contre les transgressions de la Tora qu »’il pourrait commettre, volontaurement ou involontaurement, brisant ainsi l’harmonie du monde et celle de la parole divine, source de salut. Le triptyque est ainsi complet : création, Tora, salut !Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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