jeudi 22 mars 2012

je parle ainsi que pour que vous soyez sauvés - textes du jour

Jeudi 22 Mars 2012


Donner du temps, explicitement, volontairement, précisément au Seigneur des seigneurs… Prier, toutes choses faites (Jacob faisant passer ses troupeaux sur l’autre rive avant de lutter contre l’inconnu) ou avant toutes choses. Dieu connaît notre psychologie et la tolère, Il nous sait bien plus humbles que nous ne croyons, Il sait la conscience que j’ai, que nous avons de la misère humaine et de la nôtre en particulier. Il y a loin de nous au bien-aimé arrivant de colline en colline jusqu’à la bien-aimée du Cantique, de nous au Ressuscité dont jamais ne se vit la gloire mais dont Marie-Madeleine eut l’expérience de proximité autant que d’autorité… il y a loin de ce que je suis, de ce que nous sommes dans cet instant de L’approcher, de L’attendre à ce que Dieu veut de nous, de moi, et qui sera ! Prier… [1] ces morts par bêtise, d’un côté un paumé illuminé, de l’autre des « services » sans cesse réorganisés et de plus en plus centralisés à la main d’un seul qui n’ont pas su encadrer, prévoir, jauger malgré des évidences, des voyages, des plaintes de tiers et même de la prison et des convications… l’affreux est ce détour par l’école faute d’avoir ciblé le militaire attendu…le silence ne peut être que du cœur. Avec nos pères, nous avons péché, nous avons failli et renié. [2] Quel est ce péché, quelle est cette trahison ? Vous n’avez pas en vous l’amour de Dieu. Moi, je suis venu au nom de mon Père et vous ne me recevez pas ; si un autre vient en son propre nom, celui-là, vous le recevrez ! Comment pouriez-vous croire, vous qui recevez votre gloire les uns des autres, et qui ne cherchez pas la gloire qui vient du Dieu unique. Refus de Dieu. Les contemporains du Christ, les Israëlites à peine sortis d’Egypte : ils n’auront pas mis longtemps à quitter le chemin que je leur avais prescrit ! Ils se sont fabriqué un veau en métal fondu. Ils se sont prosternés devant lui, ils lui ont offert des sacrifices. Péché contre la logique : si vous croyiez en moïse, vous croiriez aussi en moi car c’est de moi qu’il a parlé dans l’Ecriture. Mais si vous ne croyez pas ce qu’il a écrit, comment croirez-vous ce que je dis ? Et pourtant l’intercession, la rédemption : Moïse apaisa le visage du Seigneur son Dieu… le Seigneur renonça au mal qu’il avait voulu faire à son peuple. … Ne pensez pas que c’est moi qui vous accuserai devant le Père. Votre accusateur, c’est Moïse, en qui vous avez mis votre espérance. … Moi, je n’ai pas à recevoir le témoignage d’un homme, mais je parle ainsi pour que vous soyez sauvés. Discussion à longueur de vie intime et relationnelle, elle n’est pas celle de la foi, elle est celle d’une condition qui soit refuse sa dépendance, soit désespère d’espérer. Nous ne trahissons jamais que nous-mêmes : expérience commune, et hélas : répétée.


[1] - Exode XXXII 7 à 14 ; psaume CVI ; évangile selon saint Jean V 31 à 47

[2] - Ce psaume long de 48 versets est une manière de réécrire l’histoire du peuple sous l’angle de la conscience morale et du repentir. En guise, d’ouverture, le psalmiste glorifie Dieu auteur d’exploits et de prodiges si nombreux qu’il est impossible de les conter tous. Heureux donc celui qui se conduit selon la loi et fait le bien à chaque instant. L’auteur se met en avant et supplie Dieu de se souvenir de lui en même temps que son peuple (verset 4, utilisé dans les prières de Roch hachana et Kippour) et de lui permettre de contempler le bonheur de ses élus. Il s’agit là, en réalité, d’une introduction à une demande de pardon. Or, pour obtenir le pardon, il faut auparavant reconnaître sess fautes. C’est ce que fait le psalmiste à partir du verset 6, qui constitue la formule introductive à toute confession : h’tanou léfanékha… En Egypte, nos ancêtres n’ont pas pris conscience des miracles ; près de la mer Rouge, ils se sont rebellés contre Dieu.. Certes, après avoir été délivrés de leurs ennemis Egyptiens, ils crurent en ses paroles et chantèrent ses louanges, mais ils oublièrent vite ce miracle et ils réclamèrent de la viande. Puis il y eut la révolte de Qorah’, l’adoration du Veau d’or, les Explorateurs, Baal Pé’or. D’autres fautes encore sont mentionnées, dont la plus grave est celle d’avoir offert des enfants en sacrifice aux démons (versets 37-38). Dieu châtie alors son peuple avant de le prendre en pitié et de le délivrer. Le psaume se termine par une prière qui a été reprise dans notre liturgie et clôture le 4ème livre du psautier.Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.. Nos frères juifs nous apprennent le péché, sa pédagogie, comment le repérer, comment en demander le pardon et la guérison. Les chrétiens, à tort moins sensibles au message de Dieu et à sa pédagogie selon l’histoire collective, elle-même parabole de chacun de nos itinétaires, peuvent – en cela – beaucoup apprendre de ces décisifs ancêtres de notre foi. Une bonne part des discussions et des miracles-rencontres du Christ porte d’ailleurs sur le péché, sa nature, l’attitude du cœur plus que sur la matérialité de nos fautes. déjà médité le eudi 9 Février 2012

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