lundi 26 mars 2012

qu'il me soit fait selon ta parole - textes du jour

Lundi 26 Mars 2012


La g… de bois, notre chien tiré à vue, à pas vingt mètres, sans doute séquestré toute la journée auparavant, la scène dans un rayon de cinq cent mètres autour de chez nous, les coups de feu, mais c’était la période la chasse en Décembre 2010 avec l’avertissement déjà en Septembre précédent, notre Dupont tiré à l’épaule. La campagne présidentielle, le silence sur tout ce qui pourrait accentuer encore ce que l’on sait dé jà : les anciens ministres passible de la Coru de justice de la République, l’affaire Bettencourt, Karachi, le juge COURROYE allant de classement en classement de ce qui le concerne, au moins trois journalistes déboutés successivement de leur plainte, et l’état du pays appelant un Premier consul qui, au moins selon ce que nous offre de nous-mêmes les médias, est manifestement hors champ. Redonner à un pays ses structures institutionnelles et mentales, son discernement, son allant, sa substance… herculéen… les traités européens à la sauvette et à huis clos, sauf l’Irlande pratiquant encore la démocratie… Le temps qui fuit, qui a fui, mon vieillissement, nos vieillissements. Seule, la fraicheur et la vérité d’un enfant et en contraste saisissant aujourd’ui avec ma sensation d’enterrement des vivants et d’universelle condamnation à la stérilité et à l’échec, l’Annonciation fêtée par une partie des chrétiens, du moins sur le papier… et les trilles douces, simples, d’un oiseau isolé. Je suis dépassé…Pas découragé, mais dépassé. Je veux encore gagner, mais les hommes en général, « le monde » dans l’acception johannique ou l’une des acceptions du Christ, étouffe tellement, empêche tellement, pèse tellement. Joie silencieuse de notre chien pour les soins et les gâteries de ce matin. Il a failli être tué… n’importe lequel de nos dix peut l’être… Je ne comprends pas le Grand Rabbin de France, voix doucereuse pour dire que le judaïsme et toute religion sont pour la compassion, la tolérance, l’accueil de l’étranger, alors que Gaza… et l’Etat d’Israël… il est acquis mais pas répété que la tuerie devant l’école confessionnelle de Toulouse n’étai pas préméditée, qu’elle fut de hasard faute que le fou ait trouvé « son » militaire du jour dont on ne saura jamais le nom… autrement dit, l’acte est fou, il n’est antisémite que factuellement, qu’accidentellement – c’est atrocement le cas de le dire : la fillette de quatre ans, tirée par les cheveux pour être tuée à bout portant. Et les « services », manifestement fautifs, lacunaires, ce qui est démontré par le peu qui est lâché (un ministre de l’Intérieur se substituant aux journalistes et en direct pendant vingt-quatre heures…) se vengent : on coffre le frère qui est pour si peu dans les crimes… je suis essoufflé, dépassé, anéanti d’impuissance, baillonné sauf devant ce clavier pour la confidence de ma misère. Tous ces mécanismes écrasants, la fleur foulée de mille… la bêtise, l’illogisme, la méchanceté… Il ne vous suffit donc pas de fatiguer les hommes : il faut encore que vous fatiguiez mon Dieu… Eh bien ! le Seigneur lui-même vous donnera un signe [1]. De l’impasse jaillit quelque chose. Ce n’est pas l’issue, c’est une venue. C’est par cette volonté de Dieu que nous sommes sanctifiés. Je vis ce matin autant qu’il est possible le scandale de la croix. Dans un monde déjà affreux soit de la méchanceté de quelques-uns, soit de notre bêtise, de notre cécité, de notre dureté de cœur, de notre rigidité mentale, le Christ ajoute sa propre croix, celle que nous lui collons sur le dos, non pour nous soulage, mais pour l’accabler. Dieu de bonté, de miséricorde, de beauté gêne, tellement Il contraste, y compris avec mon accablement. Tu n’as pas voulu de sacrifices ni d’offrandes, mais tu m’as fait un corps… l’offande que Jésus-Christ a faite de son corps, une fois pour toute… Aboutissement pratique, concret, factuel d’un événement prodigieux : voici que tu vas concevoir et enfanter un fils… Nous sommes sanctifiés, grâce à l’offrande que Jésus Christ a faite de son corps… de son incarnation. Deux conclusions que je vais porter ce jour : il règnera pour toujours sur la maison de Jacob et son règne n’aura pas de fin… Voici la servante du Seigneur ; que tout se passe pour moi selon ta parole... Et moi comme tant qui supplient, attendent, se scandalise et finalement se confient : Je n’ai pas enfoui ta justice au fond de mon coeur, je n’ai pas caché ta fidélité et ton salut. [2] Ainsi soit-il. Prier…


[1] - Isaïe VII 10 à 14 & VIII 10 ; psaume XL ; évangile selon saint Luc I 26 à 38


[2] - Le psaume est entièrement orienté vers l’idée de la délivrance. La prière a été exaucée et le psalmiste exprime sa reconnaissance envers Dieu et lui adresse ses louanges. La confiance qu’il avait mise en lui est enfin récompensée ; il devient solide comme un roc et c’est Dieu lui-même qui met dans sa bouche « un chant nouveau, une louange pour notre Dieu ». Les œuvres divines sont immenses, ses exploits et ses pensées, hors du commun ; rien ni personne ne peut lui être comparé. En plus, sachant que Dieu ne réclame ni offrandes ni sacrifices, i vient avec la Tora (« le rouleau du Livre », verset 8) qui prescrit l’accomplissement de la volonté divine et qui implique que l’homme doit posséder la Tora dans ses « viscères » (verset 9) et chanter sa justice, son salut, son amour et sa vérité. Plus rien alors, ni personne, n’échappe à la justice divine : les ennemis sont plongés dans la honte et sont anéantis. – Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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