mercredi 11 avril 2012

c'est vrai, le Seigneur est ressuscité ! - textes du jour

Mercredi de Pâques . 11 Avril 2012


Prier... [1] la relève à compter de la Résurrection. Pierre et Jean, les compagnons de la Transfiguration, du jardin des Oliviers et de la course au tombeau, inséparables aux premiers jours de l’Eglise, Jean hébergeant Marie, mère de Jésus pour les hommes et donc reconnue mère de Dieu par les chrétiens…montaient au Temple. On y amenait justement un homme qui était infirme depuis sa naissance ; on l’installait chaque jour au Temple, à la ‘Belle Porte’, pour demander l’aumône à ceux qui entraient. Voyant Pierre et Jean qui allaient pénétrer dans le Temple, il leur demanda l’aumône. Alors Pierre (seul, l’autorité reconnue par Jean : la préséance tandis que Pierre, notamment lors de la dernière Cène, sait la place de celui-ci dans le cœur de Jésus, Jean le mystique et l’intuitif, seul à reconnaître Jésus de l’intérieur lors des apparitions après la Résurrection), alors Pierre fixa les yeux sur lui, ainsi que Jean (associé quand même), et il lui dit : « Regarde-nous bien ! » L’homme les observait, s’attendant à recevoir quelque chose. Pierre lui dit : « Je n’ai pas d’or ni d’argent, mais ce que j’ai, je te le donne : au nom de Jésus Christ, le Nazaréen, lève-toi et marche ». Le prenant par la main droite, il le releva, et, à l’instant même, ses pieds et ses chevilles devinrent solides. D’un bond, il fut debout, et il marchait. Il entra avec eux dans le Temple, et louait Dieu. Des faits, pas une philosophie. Pierre, pas même une prière, pas même l’évocation de sa foi, du risque public pris par le bateleur ou le guérisseur. Non, tout est naturel, évident. La prédiction du Christ aux siens : vous ferez des œuvres encore plus extraordinaires (je cite d’esprit). Et cela marche. Au nom de Jésus Christ, le Nazaréen. Jésus ne guérissait pas au nom du Père, mais pour assurer les témoins de sa propre identité. Les apôtres guérissent pour témoigner du Christ. L’œuvre la plus constante, répétitive est la conversion, l’illumination affective et mentale. De quoi causiez-vous donc, tout en marchant ? – Tu es bien le seul, de tous ceux qui étaient à Jérusalem, à ignorer les événements de ces jours-ci. – Quels événements ? – Ce qui est arrivé à Jésus de Nazareth : cet homme était un prophète puissant par ses actes et ses paroles devant Dieu et devant tout le peuple. Les chefs des prêtres et nos dirigeants l’ont livré, ils l’ont fait condamner à mort et ils l’ont crucifié. Et nous qui espérions qu’il serait le libérateur d’Israël ! Avec tout cela, voici déjà le troisième jour qui passe depuis que c’est arrivé. A vrai dire, nous avons été bouleversés par quelques femmes de notre groupe. Elles sont allées au tombeau de très bonne heure et elles n’ont pas trouvé son corps ; elles sont même venues nous dire qu’elles avaient eu une apparition : des anges, qui disaient qu’il est vivant. Quelques-uns de nos compagnons sont allés au tombeau, et ils ont trouvé les choses comme les femmes l’avaient dit ; mais lui, ils ne l’ont pas vu. – Vous n’avez donc pas compris ! Comme votre cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes ! Ne fallait-il pas que le Messie souffrît tout cela pour entrer dans sa gloire ! Jésus rejoignant ses disciples, Jésus là où nous sommes et en sommes, marchant sur les eaux à rattraper la barque, tandis qu’ils parlaient et discutaient, Jésus lui-même s’approcha, et il marchait avec eux. – Notre cœur n’était pas brûlant en nous, tandis qu’il nous parlait sur la route, et qu’il nous faisait comprendre les Ecritures ? Alors, le témoignage et l’échange, la fondation. Au Temple, les gens étaient complètement stupéfaits et désorientés de ce qui lui était arrivé. … « C’est vrai ! le Seigneur est ressuscité : il est apparu à Simon-Pierre. » A leur tour, ils racontaient ce qui s’était passé sur la route, et comment ils l’avaient reconnu quand il avait rompu le pain. … Glorifiez-vous de son nom très saint, joie pour les cœurs qui cherchent Dieu ! … « Reste avec nous : le soir approche et déjà le jour baisse. » Il entra donc pour rester avec eux. Quand il fut à table avec eux, il prit le pain, dit la bénédiction, le rompit et le leur donna. Alors leurs yeux s’ouvrirent, et ils le reconnurent, mais il disparut à leurs regards. Le définitif, tous les sens comblés, l’éternité à notre résurrection. Il s’est toujours souvenu de son alliance.

[1] - Actes des Apôtres III 1 à 10 ; psaume CV ; évangile selon saint Luc XXIV 13 à 35

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