lundi 9 avril 2012

ma chair elle-même repose en confiance - textes du jour

Lundi de Pâques . 9 Avril 2012


Prier… les textes d’hier [1] … toute vie est d’abord une résurrection. Naissance et pentes mortifères si souvent, réveils du sommeil, réveils de l’anesthésie, réveils de la détresse, de l’impuissance sexuelle, du chagrin d’amour, de l’échec. Paul ne commence sa vie que d’abord terrassé, aveuglé… Frères, au sujet de David notre père, on peut vous dire avec assurance qu’il est mort, qu’il a été enterré, et que son tombeau est encore aujourd’hui chez nous. Mais il état prophète, et il savait que Dieu lui avait juré de faire asseoir sur son trône un de sdes descendants. Il a vu d’avance la résurrection du Christ, dont il a parlé ainsi : Il n’a pas été abandonné à la mort, et sa chair n’a pas connu la corruption. Ce Jésus, Dieu l’a ressuscité ; nous tous, nous en sommes les témoins. Nous tous aujourd’hui, prophète à chaque instant de notre vie quand nous avons la lire c’est-à-dire la confier, et la relire en réalisant que nous n’avons pas été abandonnés, alors que… prophète chaque fois que je prie. Comprenez ce qui se passe aujourd’hui, écoutez bien ce que je vais vous dire. Le discernement de l’histoire avec un grand H, l’Histoire, Pierre soudain sait la lire, lui qui prétendait dissuader son Maître et Seigneur de marcher à sa Passion, lui qui le crut perdu et eut peur de mourir comme lui. Pas encore retournée par les dires des femmes, plus fidèles au tombeau que lui, ni par ce qu’il y voit. Mais il aura obéi, toujours… Allez annoncer à mes frères qu’ils doivent se rendre en Galilée : c’est là qu’ils me verront. De fait l’Ascension, les récits varient beaucoup et donnent chacun une ligne de faits cohérents mais surtout une spiritualité. L’aventure de Marie-Madeleine est, à lire Matthieu, collective : trois étapes, le tombeau vide et le dire de l’ange, la course vers la réunion des disciples et le rapport. Les femmes ayant précédé les hommes et de loin. La rencontre se fait à la seconde étape, tandis qu’elles courent (Pierre et Jean courront dans l’autre sens – l’image du spirituel, du priant ramassé sur son acessoir mobilier, la tête dans les mains… peut-être, mais la résurrection a pour témoins des gens, des femmes, des hommes qui courent au tombeau, qui en repartent en courant, qui pleurent, qui tremblent, qui sont dans la joie). Quand à Dieu, immotus in se permanens, Dieu fait homme, ou Dieu Esprit saint, visiteur de nos cœurs et médecin de nos âmes, parole et musique, courage et générosité, Il est le même : Jésus vint à leur rencontre et leur dit : « Je vous salue ». Elles s’approchèrent et, lui saisissant les pieds, elles se prosternèrent devant lui. Il est de psychologie élémentaire que la question ne fut pas du tout : est-il ressucité, qu’est-ce que ressusciter, mais que ce ne fut que joie, bonheur délirant de retrouver, vivant, intact, venant à elles, leur Seigneur, cet homme étonnant, exceptionnel, sans peur qu’elles avaient suivi, servi, connu, aimé, adoré pendant les trois ans de sa périlleuse pérégrination en pays d’incroyance et de mouvements, de retournements de foule. Alors, Jésus leur dit : « Soyez sans crainte, allez annoncer… » Peur de quoi ? sans doute ce que ce ne soit pas vrai, sans doute que cela ne dure pas. Attentifs à sa grâce, à son Esprit, c’est nous qui faisons durer Dieu dans nos vies, dans le monde, dans l’Histoire. Petitesse de la trouvaille de ceux qui ont été battus à plate couture. Tandis qu’elles étaient en chemin, quelques-uns des hommes chargés de garder le tombrau allèrent en ville annoncer aux chefs des prêtres tout ce qui s’était passé. Ceux-ci, après s’être réunis avec les anciens et avoir tenu conseil, donnèrent aux soldats une forte somme en leur disant : »Voilà ce que vous raconterez : ‘’Ses disciples sont venus voler le corps, la nuit, pendant que nous dormions ‘’. Et si tout cela vient aux oreilles du gouveerneur, nous lui explkquerons la chose, et nous vous éviterons tout ennui ». Les soldats prirent l’argent et suivirent la leçon. J’ai peu lu sur la critique du fait : résurrection, et il me semble que pour les récentes décennis, les livres « démontant » les évangiles en ce sens, sont rares ou inexistants. L’agnostique part de son point de vue, celui qui « perd » la foi se laisse engloutir par sa distraction, ses déconvenues ou par le scandale que lui causent l’Eglise, les chrétiens, l’évolution du monde. Dans les deux cas, la résurrection – centre de notre foi – n’est pas le centre du déni. Or c’est de la résurrection de Jésus Christ que tout part et c’est à elle que tout aboutit. Il faut lire la Bible, les Evangiles, et lire-relire-lire encore les « évangiles de la résurrection », et de là revenir à Isaïe et parfois à Jérémie et à Job : la passion, la relation à Dieu de celui qui souffre et meurt. Ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption.


[1] - Actes des Apôtres II 14 à 32 ; psaume XVI ; évangile selon saint Matthieu XXVIII 8 à 15

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