dimanche 22 avril 2012

- textes du jour



Dimanche 22 Avril 2012

Prier… comme on s’accroche d’esprit à un môle, à un repère dont on n’a plus la prise, plus la vue mais dont on sait qu’ils sont là, pas loin, disponibles. [1]. Comment pouvons-nous savoir que nous le connaissons : c’est en gardant ses commandements. L’Apôtre ne les énimère pas, au contraire il n’enseigne que la rédemption et le pardon dont nous bénéficions : si l’un de vous vient à pécher, nous avons un défenseur devant le Père… en celui qui garde fidèlement sa ârole, l’amour de Dieu atteint vraiment la perfection. L’ensemble des évangiles n’accumule récits et rencontres qu’à cette seule fin : il leur ouvrit l’esprit à l’intelligence des Ecritures. Les apparitions du Christ à ses disciples, après sa résurrection ne sont qu’une attestation : rappelez-vous les paroles que je vous ai dites quand j’étais encore avec vous…. C’est vous qui en êtes les témoins. Luc répète, aussi bien dans le récit des fondations de l’Eglise que dans celui des événements suivant le procès et la mise à mort : Dieu qui par la bouche de tous les prophètes, avait annoncé que son Messie souffrirait, accomplissait ainsi sa parole. Convertissez-vous et revenez à Dieu pour que vos péchés soient effacés. … Jésus-Christ, le Juste est la victime offerte pour nos péchés, et non seulement pour les nôtres, mais encore pour ceux du monde entier… Lui-même l’affirme : Il fallat que s’accomplsse tout ce qui a été écrit de moi dans la loi de Moïse, les Prophètes et les Psaumes… les souffrances du Messie, sa résurrection d’entre les morts le troisième jour, et la conversion proclamée en son nom pour le pardon des péchés, à toutes les nations, en commençant par Jérusalem.  L’essentiel est là, qui décentre et re-situe.

Les intensités se vivent mais ne se comparent pas parce qu’elles ne se mémorisent pas, elles ne deviennent que des faits… ai-je jamais prié aussi ardemment pour notre pays, notre France. Ai-je jamais autant réfléchi à ce que je dois cultiver d’ouverture, d’attention, de discrétion, de tolérance et d’estime pour mes compagnes et compagnons de voisinage, de paroisse, de commmerce, des lieux où j’ai « élu domicile » et où je fais habiter ma femme et notre fille. Homélie avec rappel de la foi chrétienne,  lois pécheresses en vigueur ou en projet, avortement et même projet de pouvoir assasssiner des enfants nés, euthanasie, etc… Dans d’autres lieux et circonstances, j’aurai interpellé l’orateur ou serais parti ostensiblement. La vie – précisément sacerdotale – va ou casser ou former ce diacre, qui sera ordonné dans une dizaine de semaines. Qu’il y ait à retrouver le sens du péché personnel et collectif, c’est plus que certain, c’est même décisif, mais le libre arbitre, la conscience et l’objection de conscience me paraissent supérieur à la loi, tant humaine (politique…) que religieuse. Les difficultés de l’éthique ne le sont que par la considération de la généralité ou des conséquences d’une solution pour un cas particulier risquant de faire jurisprudence, elles ne le sont pas dans l’urgence, la charité et le bon sens. Les solutions les plus courageuses supposent une foi que je sais n’avoir pas eu ou que je n’avais pas cultivée du fait d’une vie laxiste (mais malheureuse) quand les circonstances du choix sont survenues. J’ai pitié de cette foule… Va et ne pèche plus… Tout aujourd’hui, notre pays, la France, son âme : dépend-elle de nous, de deux ou trois générations et de ce vote-ci.  J’ai tendance à penser que oui, ce qui ne signifie pas du tout que le drame ou la chance retrouvée soient irréversible. C’est toujours à choisir et à faire : notre pays et ses solidarités.


[1] - Actes des Apôtres III 13 à 19 ; psaume IV ; 1ère lettre de Jean II 1 à 5 ;  évangile selon saint Luc XXIV 35 à 48

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