dimanche 13 mai 2012

alors ils lui demandèrent de rester quelques jours avec eux - textes du jour

Dimanche 13 Mai 2012

Banquet républicain hier soir, près de cinq cent personnes, un gymnase, de moins de trente ans que les assistants, à la mairie et au conseil général, du candidat à la députation. Sa force réside dans sa disponibilité, une gaucherie qui demeure, ce n’est pas un orateur, une bonne mémoire des noms et des visages, et le don de se faire des amis. Nous nous sommes rencontrés il y dix-sept ans, origine Côtes d’Armor, élu d’opposition certainement très jeune dans un quasi-village rue aux jolies église et chapelle, devenue « dortoir » de notre chef-lieu. Maire inattendu en 1989, imbattable et apprécié plus que chaleureusement de puis, il en fait une ville à la campagne avec un beau centre culturel. Je revois les vieilles moustaches des manifestants de 1995 et de 2010. Vie de la section socialiste de Vannes : invivable et codée. Ma collaboration immédiate au journal lorientais et mes opinions sur la stratégie pour enlever le siège en 1997 au retrait de MARCELLIN (hier soir, à l’évoquer, on ne pouvait lui ôter son préfixe : « le président »… j’ai connu cette crainte révérentielle, surtout des opposants, dans le Jura puis le Doubs, vis-à-vis d’Edgar FAURE) m’avaient fait exclure de facto. MITTERRAND avait conseillé à PISANI de ne pas adhérer au P.S. par une section… chaleur de ce repas, leçons de choses diverses, je suis passé de table en table. J’aurais eu le micro, j’aurais fait un tabac, puisqu’il s’agit toujours de dire ce que les gens attendent et non pas de leur asséner ce que nous voulons « faire passer ». Mais j’ai pris l’habitude de l’autre regard de mon cher Michel JOBERT. N’être rien en apparence est le comble de l’orgueil, le chemin de l’estime de soi pour enfin arriver à l’humilité et au baiser de paix universelle. Le Monde donne la liste de tous ceux qui demandent à voir FH, sont reçus ou font des notes pour lui. J’aurais également dit d’intuition ce que je saisis de François II car ce champion contre cette droite, aussi floue et antipathique pour les convives qu’est cette gauche à laquelle ils appartiennent sans décalogue, sans sociologie que la modeste générale des parcours et des revenus, ils ne le connaissent pas, et d’ailleurs cela leur est égal. La politique n’est pas leur vie, mais le camp ils l’ont choisi, sans agressivité. J’aime ces leçons de choses, ces chaleurs, mais à l’évidence c’est susceptible d’exploitation quand le réseau se professionnalise, qu’une carrière se monte sur ce socle-là, au mieux c’est de l’art, au pis c’est du viol, en général ce devient routine et connaissance des gens, au sens du maniement mais guère de la rencontre. L’électeur est plus disponible que l’élu, et quand le discernement s’empare du premier, le pays bascule et le second avec lui… Mariage « gay », ce sont les hommes qui pour faire « mecs » le refusent, les femmes sont indifférentes, du moins à ma table hier soir. J’ai aimé surtout ces vieux élus, parfois de communes balnéaires qui pourraient être les « beaux quartiers » de la Bretagne méridionale, ces gens de gauche très 36 avec des tutoiements qui ne sont pas ceux de NS, qui sont réellement de l’affection, de l’amitié, de la reconnaissance d’être ensemble. Quand on ne demande rien, on reçoit tout. – La messe tout à l’heure, là et quand notre cher Denis M. va la célébrer. J’irai seul, mes aimées fatiguées d’hier, la fête d’anniversaire de l’amie de cœur pour notre fille. Sur le clavier de cet ordinateur, en l’ouvrant, une liasse de dessins que Marguerite y pose, me les confiant. Nous la voyons, regardons grandir. Elle multiplie les attentions, elle est tellement présente et tellement aérienne. Prier… [1] Ce n’est pas vous qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis. Les évangiles ne sont pas seulement la révélation divine, la mise de Dieu à notre complète disposition, à notre « niveau » humain, la venue de Dieu dans le plus quotidien possible de nos vies, ils sont aussi un trésor de vérité et de sûreté psychologiques. Les psaumes nous donnent le mouvement d’âme et l’assurance que notre « besoin de compassion » est accuelli, reconnu, légitime, qu’il est et sera comblé. On peut être en espérance bien plus « efficacement » qu’au présent. L’Ancien Testament nous assure du souci de Dieu pour nous, mais le Nouveau est complet parce que Dieu parle directement, se laisse enregistrer dirait-on maintenant, il y a les off, et les discours publics. C’est moi qui vous ai choisis. Ces structures et repères dont nous avons le cri et le manque, nous ne les trouvons pas, et comment serions-nous sûrs que ce sont les vrais, les bons, les adéquats, les pérennes, et sans cette certitude, seraient-ils ce que nous voulons qu’ils constituent pour nous ? Nous les recevons et de Dieu. C’est dit avec une telle précision et une telle sûreté et cela rencontre tellement la recherche et le tâtonnement de toute une vie, qu’il n’y a pas à en douter. Vous êtes mes amis si vous faites ce que je vous commande. Jésus, notre bâton, notre chien d’aveugle. Maintenant, je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Cette connaissance qu’Eve, trompée par le serpent, arrache à l’arbre en forme de fruit pour n’obtenir que celle de sa mortalité, de sa sexualité et aussi de son rôle décisif dans la perpétuation de nous tous, l’immortalité paradisiaque sans naissance ni connaissance, la mortalité et la connaissance de nos limites, de nos fautes, de mes fautes. La rédemption est aussi ce partage offert par le Christ de la connaissance qu’Il a de son père. Plus encore que sa vie humaine, Jésus donne à ses disciples, à l’humanité (dont il a voulu faire partie) sa connaissance de Dieu, son éternité. Que votre fruit demeure. … celui qui n’aime pas ne connaît pas Dieu, car Dieu est amour. Je reste là-dessus et pars pour cette ancienne église du Temple où notre fille à Noël communia. Tout le relationnement humain, toute notre espérance personnelle, tout notre souhait que pas un n’échappe au bonheur éternel et reçoive en acompte quelques-unes des larmes de ce qu’ici-bas, sous notre forme actuelle, nous pouvons aussi appeler bonheur, tout est dans cette affirmation : tous ceux qui aiment sont enfants de Dieu, et ils connaissent Dieu. Ce n’est pas un chemin qui est enseigné, c’est un constat de l’Apôtre comme de son Maître, voilà ce que le baptême, la foi et même leur minimum une attente de Dieu, de la vie, font de nous. Il s’est rappelé sa fidélité, son amour en faveur de la maison d’Israël. [2] Mais nous sommes tous Israël : Pierre parlait encore quand l’Esprit Saint s’empara de tous ceux qui écoutaient sa parole. Tous les croyants qui accompagnaient Pierre furent stupéfaits, eux qui étaient Juifs, de voir que même les païens avaient reçu le don de l’Esprit Saint.


[1] - Actes des Apôtres X 25 à 48 passim ; psaume XCVIII ; 1ère lettre de Jean IV 7 à 10 ; évangile selon saint Jean XV 9 à 17

[2] - Avec ce psaume, on comprend que le salut d’Israël n’est pas un simple événement national, mais le prélude à la rédemption cosmique, englobant l’univers entier. La manifestation de cette providence provoque les « applaudissements des fleuves », le « rugissement de la mer » et le « chant des montagnes ». Là aussi le roi Dieu est acclamé aux sons du chofar et des trompettes. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.
Chaque fois qu’Israël s’interprète et reçoit son legs en termes d’universalité et de précession de l’ensemble d’une humanité appelée à Dieu, il est non seulement admissisble, mais admirabale et salutaire. Chaque fois au contraire qu’il s’interprète pour lui seul et qu’il accapare ce dont il a été insignement favorisé, il est en danger sans pour autant que se voile une révélation passée, alors, à d’autres pour un accomplissement total. C’est en se trompant sur soi-même qu’on échoue et se rapetisse. L’Etat d’Israël, autant que le judaïsme dont je le crois séoparable, garde toutes ses chances s’il est vécu en profondeur spirituelle et non en nationalisme. Ces commentaires, dont je suis si reconnaissant de les avoir reçus, vont et viennent dans cette alternative.
déjà médité le samedi 5 Mai 2012

Aucun commentaire: