mardi 29 mai 2012

en ce temps déjà, le centuple - textes du jour

Mardi 29 Mai 2012
07 heures 10 + Levé depuis une heure et demi de temps, rêvé d’un dialogue dans des couloirs assez lumieux du jour par des salles adjacetes, de JPC, peu ressemblant et jeune. Dialogue amical. L’idée me vient de lui proposer un livre-magnétophone-dialogue. Grande carrière, la sienne, et la mienne jamais autre qu’en projet. Résultat pour chacun ? et pour le pays ? Lecture ensemble de l’histoire contemporaine du pays, du nôtre. Son expérience des machines politiques, ma propre expérience : quelle est celle-ci ? – Hier, arrivée de notre ami Michel E. Du Liban, la rumeur de la Syrie, diagtnostic simple, les « Occidentaux » renversent peut-être des dictateurs mais pour faire pplace à ce qui à ses yeux est pire, les barbus, c’est moi qui prolonge, car il ne les nomme pas. Tout est religieux ? A Tripoli (du Liban), on se bat entre alaouites et chiites. Mais des parents de sa belle-famille vont et viennent de part et d’autre de la frontière avec la Syrie. En revanche, impossible de passer vers le sud pour le pélerinage aux Lieux-Saint que nous ferions en trinité, si nous venions le voir : le Hezbollah, la FINUL, les troupes israëliennes font la frontière méridionale totalement bouclée, et même en passant par la Jordanie, ce serait impossible ou presque, mais l’a-t-il tenté lui-même ? Les images de Syrie sont celles que nous recevons en France. Puis, en fin d’après-midi, retour de Marguerite, raccompagnée par son amie, ainsi que la mère et le petit frère de celle-ci. Les drames me restent présents de cette famille « recomposée ». Sandrine orpheline à quatorze ans d’une mère dont elle était déjà séparée (traversée piétonne de la voie rapide le long de Vannes), élevée par ses grands-parents, veuve à vingt-deux ou vingt-trois ans, le jeune mari se tue en moto, Sarah orpheline de père à trois-quatre ans, et le second compagnon ou mari ne vivant pas avec les siens, se meurt non loin de leucémie. Location d’un logement aux trois quarts financée par les régimes sociaux, vie de plein air et à la ferme, mais le fermier encore jeune et plaquée par sa femme lassée du racisme de notre village anti-immigration, l’a plaqué et il est pressant avec notre amie. Souffre-t-elle ? le visage à la LA TOUR ne l’exprime pas, elle est heureuse que dans mon regard elle lise une beauté certaine et une estime pour son courage, tandis que sa fille de dix ans me dit, tout à trac mais en a parte qu’elle me trouve beau. Je ne suis qu’en bleu ciel et harrassé de rangements de meubles chez nous après l’aménagement de notre cuisine. Sandrine lit-elle et quoi ? au hasard en bibliothèque municipale. Marc LEVY-même lui a échappé, les Harry POTTER pas mal mais au cinéma, les Delly et Arlequin que je croyais universels n’ont été que d‘une génération, pas la sienne. Je lui prête DRIEU LA ROCHELLE : Une femme à sa fenêtre évoquant la transposition au cinéma avec Romy SCHNEIDER. Je suis curieux de ses notes de lecture … orales. Evoqué le journal intime d’AMIEL, l’assurant qu’elle devrait tenir le sien. Mais je n’ai rien à dire. Justement !
Prier… le cœur rempli de ces rencontres, des haines dont nous sommes victimes, l’œil mort et gonflé de notre chienne qu’il a mieux valu que ni ma chère femme ni notre fille ne le voit… angélique chienne. Pierre, l’apôtre, nous suggère le privilège dont nous bénéficions [1] : les prophètes ont réfléchi et médité sur le salut, et ils ont annoncé la grâce que vous deviez recevoir. … à l’image du Dieu saint qui vous a appelés, soyez saints, vous aussi, dans toute votre conduite, puisque l’Ecriture dit : soyez saints, car moi, je suis saint. L’enseignement d’une conduite dans la vie n’est pas d’expérience humaine : écrasante responsabilité de l’Abbé recevant la profession solennelle de son moine ou du père que je suis transmettant, comme il peut, sa foi et quelques pratiques de récitation de textes ou de vie litirgique à une petite fille espérant paradis et retrouvailles d’une chienne aimée, maintenant disparue totalement, si ce n’était Dieu qui porécisément conduira, gardera, enseignera comme ils sont eux-mêmes gardés et conduits. Perssonne n’aura quitté, à cause de moi et de l’Evangile, une maison des frères, des sœurs, une mère, un père, des enfants ou une etrre, sans qu’il reçoive en ce temps déjà le centuple : maisons, frères, sœurs, mères, enfants et terres ; avec des persécutions, et, dans le monde, à venir, la vie éternelle. Biens et attaches, lieux de vie sur le même plan ? Mais nous ne quittons rien, sommes au contraire quittés, et ce que nous vivons, subissons, souffrons ou voulons, est-ce en fonction de Dieu ? Evidemment non. Il s’est rappelé sa fidélité, son amour [2].  Prier…


[1] - 1ère lettre de Pierre I 10 à 16 ; psaume XCVIII ; évangile selon saint Marc X 28 à 31

[2] - Avec ce psaume, on comprend que le salut d’Israël n’est pas un simple événement national, mais le prélude à la rédemption cosmique, englobant l’univers entier. La manifestation de cette providence provoque les « applaudissements des fleuves », le « rugissement de la mer » et le « chant des montagnes ». Là aussi le roi Dieu est acclamé aux sons du chofar et des trompettes. Rabbin  Claude BRAHAMI, op. cit. Chaque fois qu’Israël s’interprète et reçoit son legs en termes d’universalité et de précession de l’ensemble d’une humanité appelée à Dieu, il est non seulement admissisble, mais admirabale et salutaire. Chaque fois au contraire qu’il s’interprète pour lui seul et qu’il accapare ce dont il a été insignement favorisé, il est en danger sans pour autant que se voile une révélation passée, alors, à d’autres pour un accomplissement total. C’est en se trompant sur soi-même qu’on échoue et se rapetisse. L’Etat d’Israël, autant que le judaïsme dont je le crois séoparable, garde toutes ses chances s’il est vécu en profondeur spirituelle et non en nationalisme. Ces commentaires, dont je suis si reconnaissant de les avoir reçus, vont et viennent dans cette alternative.
déjà médité le samedi 5 Mai 2012

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