jeudi 17 mai 2012

ils le virent s'élever et disparaître à leurs yeux - textes du jour

Jeudi de l'Ascension . 17 Mai 2012

Prier… [1] lecture hier soir avec notre fille des textes évangéliques donnant l’Ascension. Non plus dans sa petite Bible, charmante d’illustrations et de bonne présentation mais parfois trop à côté… dans la Bible Osty… elle a souhaité que je lise tout à chaque fois. Je ne suis pas allé pourtant au début des Actes des Apôtres qui donne le récit le plus circonstancié. Nous l’entendrons tout à l’heure, ensemble, à la messe du village, celle de la « première communion » de ses condisciples de catéchisme, Marguerote quant à elle, l’ayant « faite » seule avec nous le jour de Noël et au loin : la vieille commanderie du Tempe au Guerno. – L’historien véritable, des quatre évangélistes, est bien ce jeune médecin qui a cependant la discrétion de ne pas se nommer dans la suite de Jésus pendant le ministère public ni de dire comment il a pu entrer dans l’intimité de la mère du Christ pour lui faire raconter l’enfance du Seigneur. – Sans doute, des études ont été menées là-dessus. Les textes lient l’envoi en mission des disciples avec cet « enlèvement » aux cieux, cette « disparition », l’annonce de l’Esprit Saint est concommitante. L’incrédulité des Apôtres et la persistance d’une foi messianique toute temporelle demeurent jusqu’à cette effusion de l’Esprit, quoique Marc les disent aussitôt au travail avec l’appui de signes et Matthieu dans la joie de ce travail. « Seigneur, est-ce maintenant que tu vas rétablir la royauté en Israël ? … Vous allez recevoir une force, celle du Saint-Esprit qui viendra sur vous. Alors, vous serez mes témoins à Jérusalem, dans toute la Judée et la Samarie, et jusqu’aux extrêmités du monde. » Après ces paroles, ils le virent s’élever et disparaître à leurs yeux dans une nuée. Comme si ce n’était pas assez difficile et complexe à accepter, admettre plutôt qu’à comprendre, voici que deux hommes en vêtements blancs se tenaient devant eux et disaient : «  Galiléens, pourquoi restez-vous là à regarder vers le ciel ? Jésus qui a été enlevé du milieu de vous, reviendra de la même manière que vous l’avez vu s’en aller vers le ciel. On peut « broder » ou s’arrêter. La conclusion existentielle et chrétienne donnant le sens à beaucoup des aspects de notre vie autant pratique que spirituelle est indiquée par Paul : Comme votre vocation vous a tous appelés à une seule espérance, de même, il n’y a qu’un seul Corps et un seul Esprit. Il n’y a qu’un seul Seigneur, une seule foi, un seul baptême, un seul Dieu et Père de tous, qui règne au-dessus de tous, par tous, et en tous. Chacun d’entre nous a reçu le don de la grâce comme le Christ nous l’a partagée. De tous les mystères de la vie terrestre du Christ, celui de son ultime départ est le plus difficile. Est-il lié d’ailleurs à notre attente du retour ? attente distincte de la résurrection et de l’entrée de chacun et de tous dans l’éternité ? Les deux aspects : Dieu s’élève parmi les ovations, le Seigneur, aux éclats du cor. [2] Ayez beaucoup d’humilité, de douceur et de patence, supportez-vous les uns les autres avec amour, ayez à cœur de garder l’unité dans l’Esprit par le lien de la paix. Amen.


[1] - commencement des Actes des Apôtres I 1 à 11 ; psaume XLVII ; Paul aux Ephésiens IV 1 à 13 ; évangile selon saint Marc XVI 15 à 20

[2] - Ce psaume est répété sept fois avant la sonnerie du chofar afin de déchirer les sept cieux qui séparent l’homme de Dieu. Il exprie donc avec force la fonction essentielle du chofar : faire monter jusqu’à Dieu les prières des hommes. Dans les versets 2 et 6 les rappels du chofar sont sans équivoque. Au paroxysme du lyrisme avec ses invitations adressées à tous les peuples de la terre pour qu’ils acclament et chantent Dieu qui règne sur les nations et s’installe sur son « saint trône », ce psaume mêle avec une harmonie incompaable le concept d’un Dieu universel, Roi grand, redoutable surtoute la terre, à qui les « princes des peuples » font allégeance et l’idée d’un Dieu particulier, « notre Roi », qui soumet les peuples à « nos bottes », qui choisit notre héritage, la majesté de Jacob qu’il aime « éternellement », « le Dieu d’Abraham ». L’harmonie provient de ce qu’Israël est le peuple par lequel l’humanité entière accèdera au Dieu universel. Elle se soumettra à Israël non pas contrainte par la force des armes, mais par la conviction que la parole de Dieu était portée par le peuple de prêtres. Quand, au son du chofar produit par Israël, l’Eternel « monte » ; alors il « devient roi de toute la terre ». Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Prophétisme extraordinaire, incontestable de ce psaume disant par avance l’Ascension et son sens. Le pieux commentateur l’ignore complètement.

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