jeudi 10 mai 2012

je reconstruirai ce qui était en ruines - textes du jour

Jeudi 10 Mai 2012

07 heures 06 + Les rencontres, il y  faut un lieu, et un lieu propice à des lieux. Hier, Paris me les a multipliés. J’en ai un autre, imprévu initialement, « la toile », mais c’est souvent le test du refus. Aux circulaires et autres, des messageries disent leur encombrement et je regarde des sœurs et frères ou des amitiés anciennes qui préfèrent ne rien recevoir, ne rien attendre du hasard qu’un courriel puisse de ce correspondant trop connu, frère ou camarade, selon… leur apporter quelque chose. A l’inverse, il y a l’inconnue, l’inconnu qui soudain arrive et demeure, peut-être jamais nos visages ne s’entre-regarderont, ne se verront, mais nous communiquons pour communier. Dans Paris 1850-1900, les immeubles sans pareil dans le monde, les rues qui ont leur vie, les avenues leur logique, les cotoiements peuvent devenir du texte, du souvenir et quelque chose qui en nous fait trésor. A l’accueil hospitalier pour lequel je suis venu, telle secrétaire évoque pour moi le premier rang d’une classe, tant d’humour et d’interrogation sur l’utilité ou la nécessité de quoi que ce soit sinon du quidam qui s’avance puis s’en va pour un horaire à préciser ou un papier à reprendre, elle empêcherait l’enseignant de garder le fil, un excès de présence, un excès de sourire, mais à l’âge adulte cela donne la respiration du lieu. Je le lui dis visage à l’ovale parfait, physionomie plus que banale, regard seulement malicieux, si elle est complexée ou malheureuse, elle compense bien par ce qu’elle donne, peut-être involontairement. Le grand professeur, petit ramassé dans le cabinet de consultation, minuscule et semblable à dix-vingt autres, des cellules à confessionnal, à voyance ou dans les antiques b… à passes. Entretiens médicaux dont on sort en se disant qu’on a oublié de dire l’essentiel et de recevoir des réponses, jusqu’au suivant. Assise en fauteuil roulant, près du distributeur de tickets afin de prendre rang pour l’accueil, un femme âgée, mal fagotée de vêtements qui n’avantageraient personne, mais bien tenue de mine qui se lève à mon approche, me prend le bras et s’écrit : nous allons passer la journée ensemble… de l’accueil les ambulanciers que je n’avais pas étiquetés comme tels se précipitent pour me dégager et la rasseoir. Il reste dans la vie prostrée et sous l’emballage imposé de force d’une vieillesse sans fin ni objectif ni envie, celle décisive d’une femme qui aime encore les hommes et y trouve vie, délassement et mise en valeur, elle m’avait entrepris en me questionnant sur mon sac à courses en plastique, imprimé « côte est » et chic des Etats-Unis. L’accueil, devenue fonction, et non plus personnes, me rappelle que c’est un sac Leclerc. Oui. Dans le hall aux palmiers qui prospèrent, une dame assise, je ne me souviens plus pourquoi, passant, je l’approche, sans doute parce qu’âgée, mais moins que ma précédente assaillante, elle lit sans lunettes. Intarrissable comme tout malade qui ne l’est plus, incollable sur les diagnostics et diserte sur ses bienfaiteurs et sauveurs, elle raconte deux glaucomes, puis la cataracte, je réponds par le film où Michel BOUQUET se prétend incurable. Elle me félicite sur mes équuipiers et l’ensemble de l’hôpital, elle m’a pris pour un médecin ou le directeur administratif, peut-être. De dos, lent et résigné à l’existence qu’il sait être la sienne, trainant une valise à roulette, blouse blanche du carabin, par opposition à la grise des sacristains et des instituteurs (film d’avant-hier), mon cher JP, quatre étoiles, professeur agrégé, quatre heures de train du milieu de la nuit au petit matin pour le métro et l’atobus, est venu alors que ce n’est pas son jour. Un malade à visiter, des rendez-vous et des radios à lui organiser. Rituellement, il élude le dîner ensemble, l’étape de nos vies, il a sauvé la mienne plusieurs fois, il était le recours ultime pour François Mitterrand, il connaît tout le journal officiel, partie décrets de nomination, il me dit chaque fois, au téléphone ou de visu, que sa vie (affective et sexuelle : notre âge, assure-t-il pour n’avoir pas droit à réclamer ou espérer) est un vide total, pas même un désert après dévastation, que de fois il a été pris d’assaut dans son cabinet par des patientes le menaçant de chantage à sa carrière en révélant ce qui eût été mentir que c’était lui qui…. Un soir, très tard, où il m’accueillait en surnombre, une ravissante infirmière, venant de Lille, le connaissant manifestement, attendait, j’ai écourté la consultation. Ses malades, dit-il, sont sa vie, alors bénévolement, trois par semaine, sans même organiser son couchage sur place, quand ce sont deux jours de suite, il fait ses huit heures de train et transports en commun, d’affilée pour l’aller-retour. Il a une tête d’oisaeu mouillé, surtout de dos, des yeux perçants qui pourraient ne pas être bons, un sourire en hamac, montant jusqu’au lobe des oreilles, ses mains sont superbes, c’est mon ami, un vrai frère. Nous avons échangé sans un mot depuis vingt ans sur la vie. Il connaît la mienne en totalité autant qu’un être humain peut se se savoir en bio-chronologie et de lui, j’ai su l’essentiel qui en fait un  acteur de roman, un débit et parfois un visage à la Jean-Pierre LEAUD, un saint sûrement, tout le milieu ospitalier miliaire, des étoilés aux clavistes le vivent ainsi. Par hasard, hier, dans le hall.Il éructe moins sur le cours des événements, est lassé d’attendre que j’écrive cette biographie sur COUVE de MURVILLE qui pourrait brandir quelque modèle nécessaire à des actualiéts qui n’e produisent plus sauf invention d’un instant. Attendant l’autobus de la redescente, retrouvant ma dame aux glaucomes mais qui n’insiste plus puisque le nouveau lieu me réduit… les portraits jumeaux des derniers candidats du dimanche sont encore affichés. J’ai traversé pour mieux regarder les évidences qui ne sont que rétrospectives. L’un sur fond de mer est campé en recul, adossé, le regard est pensif et ne fixe pas, la mer pourquoi ? rien dans son parcours, sa biographie ne le suggère sinon l’évidence qu’il a eu une mère et pas de père, que comme les hommes confondant pouvoir et supériorité à toujours penser et rappeler, le regard ne communique pas, il attaque ou s’absente, alors la tristesse irrépressible de ce qui n’est pas le sommet mais doit ressembler à quelque limbe proche de l’enfer. Insistance manifeste sur le gris de quelques fils aux cheveux, la maturité comme un grimage d’adolescent faisant du théâtre amateur. L’autre sur fond de campagne comme il fut décidé pour son seul prédécesseur, a charge de ne pas sourire, puisqu’il était l’homme à blague, mais le regard qui fixe sans lourdeur a toute la malice d’une complicité heureuse à proposer. Les analyses des discours du 6 Mai que les professionnels ont faites, sont autistes. On n’entend que ce dont on a l’habitude, c’était déjà acquis pour le second, et du premier on n’a voulu retenir que les éléments de la béatification enfin, le remords du peuple d’avoir retrouvé sa souveraineté en le congédiant de justesse, alors que ce qui fut dit-avoué par le premier et tu par le second dès qu’il ne fut plus dans sa province matricielle et protrectrice, n’a pas été – je crois – remarqué. Or cela va nous décider, nous « présider » pendant cinq ans en principe. Mais à quoi bon ? la politique appelle le gros trait pour ce qu’on montre sans durablement convaincre et l’indicible ressassé reste pour le for intérieur : rarement il se communique entre Français, ce serait le génie d’un homme d’Etat que de nous le faire nous le dire. Alors, l’élan. Nous en eûmes.. Chez Mademoiselle M., troisième génération depuis 1898, dans le commerce des gravures anciennes, l’ancêtre était parti aux Etats-Unis faire fortune, et ayant eu un malaise devant les chutes du Niagara, repartit avec femme et enfants pour installer ce commerce en appartement. Elle cause avec une de ses sœurs et une dame faisant le trio d’une télé-réalité. La dame a pour gendre notre ambassadeur au Nigeria et se lamente sur l’arrivée de FABIUS au Quai d’Orsay, je l’assure que depuis 1981, les socialistes ne mangent plus avec les doigts quand ils sont à l’Elysée et lui fais remarquer que nous venons de vivre tout sauf la bonne éducation ces cinq années-ci. Je cherche Napoléon dans sa bibliothèque, travaillant de nuit, le roi de Rome la tête sur la cuisse de son père, d’époque 1813 ou 1815… et ne tombe que sur des lithographies, peu véridiques mais qui datées de 1847 annonce l’Empire puisque malgré tout Philippe n’a pu empêcher le culte. Je trouve surtout des portraits des dauphins qui n’ont pas régné et celui de Louis XV à toutes ses époques, plus parlantes que les portraits peints. Les bouquinistes du quai Voltaire, deux boîtes ouvertes, à la première un Ivoirien moustaché en gris et à nez fort marmonne en rangeant des livres de piété à ce que je vois, couverts de plastique. Tout BOURDALOUE… (il y a peut-être des trésors puisque depuis trois siècles et demi on passe devant sans l’ouvrir, ne battait-il pas à l’applaudimètre de son époque Monsieur de Meaux). Il a acheté une boîte faute d’une librairie, à l’Hôtel-deVille le nouveau modèle de ces échoppes est en exposition, ce sera mieux. Il est arrivé en France bien avant l’indépendance. NAEGELEN, pleurant sur l’Algérie dont il a été gouverneur général, est à vendre. Je n’échappe au prix fort que faute de monnaie. Ailleurs, ce seraut au poids (les ventes du CCFD à Bourg-Saint-Maurice) ou à un euro. pas ici. Il a encore de la famille là-bas, dit qu’il y a des poches de résistance et que la démocratie reste au futur. Ensuite, c’est un personnage à la tête de pirate, cheveux en masse et gris, visage gonflé, un copain devise avec lui, qui est propriétaire ? les livres à cinq euros, un GIDE que je ne connaissais pas, lui et notre temps… ROCHEFORT sur les Français de la décadence… de petits essais de psychologie religieuse par François MAURIAC et un MAURRAS que je ne connaissais pas non plus, les vergers sur la mer, Il me presse d’acheter, il part en Amérique tous frais payés demain ou après demain - ? – Il explique, il est peintre, on lui demande là-bas de peindre, pendant trois mois, puis il revient. Etudes chez les Jésuites au Liban, la moyenne tout juste parce que le plus fort en catéchisme, il n’avait plus la foi, et en gymnastique, les Jésuites savent apprendre à lire (des livres), son copain me propose les Exercices d’Ignace, je dis ce qu’il en est. La bopite interméidiaire s’ouvre, l’attirail du peintre. Sur la rambarde de pierre des traces de couleurs, à travers les peupliers, le quai devenu François Mitterrand où personne ne peut avoir d’adresse ni donc réclamer depuis les « beaux quartiers ». Ce qu’il peint, c’est ce qu’il voit entre les boîtes à bouquins. Il dresse une toile, c’est a priori affreux, il me demande de prendre du recul, le Louvre apparaît, les branchages du premier plan derrière les boîtes, aussi. Mais cela reste affreux, c’est ce qu’il peint à répétition pour les Américains, de mémoire ou de copie de lui-même. Nous échangeons nos adresses électroniques, il me dit que la suite est dans le Who’s who ? qu’il ne porte par discrétion que le nom de sa mère, mais son père est célèbre, il était l’un des grands du Limoges. Il n’évoque pas une épouse, mais son fils militaire. Lui-même, homosexuel ? le copain ? Il bavarde et ne dit rien de lui. Ces personnages accentuant leur attiffement et ayant vraiment une tête. Une autre chez ma coiffeuse, dont elle me disait pendant que du dehors, la rue, il faisait signe que nous nous dépêchions, j’étais arrivé en retard, il est figurant professionnel. Je n’ai pas eu de peine à lui promettre un argumentaire pour ses producteurs, il est tellement typé noir et blanc 1950, faux brigand, plutôt bon sujet à plumer qu’on ne le voit partenaire de personne, il lui faut donc le rôle-titre et que d’autres s’ajustent à lui. Je lui fais plaisir, il vaut mieux qu’il ne chantonne pas. J’ai plaisir aussi à égayer ma barbière, son employé, un autre client qui se fait sculpter du poil de quatre jours et qui à force de simplicité pourrait être beau de visage. Dans le train, dont j’attends le départ pour être sûr que les sièges que je convoite ne seront pas pris selon un billet portant leur numéro, je peux flatter une jolie asiatique, rennaise de naissance, dont le regard pour sourire se remplit de lumière, parce qu’un quidam cherche à s’asseoir à côté d’elle et que je l’y encourage. A l’accueil hospitalier, l’une des préposées, alliance au doigt, buvait des yeux le médecin venu lui demander ou confier je ne sais quoi puisque j’étais trop loin pour entendre. Devant, l’accent d’Eva JOLY, un téléphone pour tout le wagon, un souhait de bonne soirée « avec ton amie », comment distingue-t-on que c’est du genre féminin ? Evocation d’un couple de lesbiennes. Puis tout à roulé, j’ai dormi au retour comme à l’aller.

09 heures + Ce matin, arrêtant mal la petite voiture de ma femme pour que notre fille soit à l’avance dans la cour de son école, j’ai échappé de peu à la guillotine, le frein mal tiré, il faut que je place l’auto. en prise, celle-ci très mal garée de surcroît, je retrouve deux mères d’élèves le pied en étai pour éviter la catastrophe. Un type à moto. les observait sans les aider, les enfants étaient passés depuis longtemps, j’étais évidemment dans mon tort. Vous m’avez sauvé. – refus. Ce sont les enfants que nous sauvons. – Je vous présente mes excuses. – C’est aux enfants qu’il faut les donner. – Je le fais par votre truchement (mot qu’abhorre une de mes correspondantes)… peine perdue. L’une des jeunes mère, chacune co-partageante de l’avantageuse position légaliste et accusatrice, que je salue depuis des années puisqu’elle est la femme du fils du plombier-électricien dont la succession a été assurée par hérédité, la troisième génération en âge scolaire… a complètement oublié que nous fûmes presque familiers et en affaires. L’autre, plus petite de taille que ses enfants, tête de pureté et cheveux à la garçonne, était en voie d’apprivoisement et répondait à un salut quotidien que j’eusse dû donner plus tôt. Dans mon tort et je vais payer tout le temps que se dissipent ces effluves mentales de haine qui demeurent. Peuvent beaucoup durer. Dans un village, cela passe de conversation en rumeurs, parce que l’oisiveté intellectuelle a trouvé son remplacement, on dit… si j’étais de nouveau un jour, ce qui ne sera jamais, candidat à la mairie, l’élection se déciderait à cet incident. Confier nos affaires à cet irresponsable, qui n’est même pas d’ici. Je pus me faire élire il y a près de vingt ans au bas banc du conseil municipal parce que dans la liste bloquée figurait un authentique comte, dont le père a donné son nom à la place de la nouvelle mairie, là depuis plusieurs siècles, sans avoir cependant le vrai château, d’ailleurs à bâtisse, mais appartenant à la fille d’un autre comte, mort lui en camp de concentration, général de son état… la femme du premier avait prié quelques cueilleurs de champignons de déguerpir du territoire dont elle profite pourtant peu. Au hasard, j’avais rayé un nom sur la liste pour me donner une chance d’introduction… ce fut le bon et l’exclusion de l’autre se joua à une voix près. La comtesse n’arpentait plus son bois mais les travées du bureau de vote. C’est rageant… zh, oui ! elle tient l’harmonium, la vie est un long fleuve contraire et ne chante pas juste, mais elle est sympathique quoiqu’il lui faille naturellement garder les distances. Ce soir-là, le maire sortant et réélu venait de me dire : pas de chance. Ce matin, l’Esprit Saint donnera-t-il la saveur et le goût à ces deux… de me pardonner. Les hurlements, les trépignements du bon droit, plus de deux, elles auraient renversé la voiture, m’en auraient extrait et conduit aussitôt sous un arbre pour que soit lancée la corde. La sociologie politique et donc électorale commence au village, cf. le Tableau de la France de l’Ouest, dressé par Andté SIEGFRIED. L’écriture de soi remplit mais n’efface pas le tremblement du cœur : en haine reçue ou en amour espéré.

Prier…[1] Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. La paix de Dieu ne pouvant venir que de Dieu, et pas à la façon des hommes, est une leçon fréquente. Elle l’est moins pour la joie. Nos joies, nos guerres, nos peurs, nos satisfactions sont donc des aliments que nous prenons pour nôtres originellement, mais qui ne le sont pas, ce sont toutes des paraboles de ce que, divinement, nous partageons avec Dieu puisqu’il nous donne paix et joie (une des devises de cet indescriptible Père spirituel des terminales à Franklin, fin des années 50, surnommé Boyau et nous apprenant à lire Le Monde que censurait fréquemment « le pouvoir » pendant la guerre d’Algérie, habitant où nos parents avaient adresse, nous étions presque tous « Algérie française », lui – lisait Francis JEANSON et le pleura devant moi) et le génie du péché est de nous avoir fait inventer et pratiquer sans relâche leurs contraires. Demeurez dans mon amour, les cris, les visages, les regards me poursuivent, le pardon divin est décisif pour l’éternité, mais le refus de l’accorder, tout humain, peut détraquer une psychologie, une existence entière. Imitation de Jésus Christ ? certainement pas en horaires, en privation supposée, en macération selon manuel des siècles passés, mais dans la vérité d’un comportement d’âme. Si vous êtes fidèles à mes commandements, vous demeirerez dans mon amour, comme moi, j’ai gardé fidèlement les commandements de mon Père, et je demeure dans son amour. Le Fils premier observant de la loi, première adepte du Père : mystère d’une telle relation, et ce n’en est qu’un des aspects. Alors pourquoi mettez-vous Dieu à l’épreuve en plaçant sur les épaules des disciples un joug que nos pères et nous-mêmes n’avons pas été capables de porter. Longue exhortation de Pierre pour faire comprendre la « propagation de la foi » chez les gentils. Toute l’assemblée garda le silence, puis on écouta Barnabé et Paul rapporter tous les signes et les prodiges que Dieu avait accomplis par eux chez les païens. Quand ils eurent terminé, Jacques prit la parole. Modèle de débat. Il y a un chef, il y a des témoins, il y a des opinants de poids, des discussions assez graves…. Pas d’emportement, de l’écoûte, du silence, les jeux ne sont pas faits a priori, la question est forte, on agite des valeurs, mais précisément on les situe mal. Jacques fait conclure. Modèle de novation qui est toujours restauration mais dans l’actualité et selon une meilleure perception et du bien commun et de la volonté divine. Je reconstruirai ce qui était en ruines, je le relèverai. Alors le reste des hommes cherchera le Seigneur, ainsi que les nations païennes sur lesquells son nom a été prononcé. Voilà ce que dit le Seigneur. Il réalise ainsi ses projets qui sont connus depuis toujours. Je suis donc d’avis…Je ne peux pas ne pas ressentir la rencontre avec notre actualité politique de ces jours-ci et avec ce que je souhaite profondément pour ,notre pays, maintenant : pas une assemblée d’opposition, mais de débat et de contrôle, adulte, où rien n’est tout fait à l’avance et où tout se pèse à chaque fois. Du sérieux, du bien fait (l’abrogation de la loi sur l’agression sexuelle au motif écrasant qu’elle est mal rédigéen, floue… on ne peut mieux la veille d’un scrutin qui a fond cela pour sujet : cinq ans de textes à la précipitation de plume et au débat sous le canon). Il est vrai qu’il faut des références, l’ « agreement on fundamentals » qu’ont depuis toujours les Anglais et que les Allemands ont appris de leur catastrophe. Qu’avons-nous appris ? et de quoi ? Il gouverne les peuples avec droiture. [2] Nostalgie inassouvisssable ? ou point commun à nous tous ? je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous et dans le mystère des réalités de la communication humaine, je prie pour celles que j’ai froissées et qui m’ont haï. Tu m'as rapporté une surprise ? Je n'ai pas trouvé où j'achetais les portraits à rapporter pour la mairie. Ce n'est pas grave, tu ne peux entrer partout. La déception de qui l'on aime est le plus lourd à porter. Les haines retombent sur celles et ceux qui les cultivent. Je les oublierai après avoir vainement, je le sais de moi et d'elles, tenté de me "racheter". On ne se rachète pas, on est racheté. la déception, je ne l'effacerai pas mais elle tombera minuscule et vraie dans le puits frémissant de notre amour mutuel. Mais, Papa ! Matin qui n'est pas léger. Je vous ai dit cela pour que ma joie soit en vous, et que vous soyez comblés de joie. Je demeure bouche bée, comme nos voisins qui ont cette attitude chaque fois qu'ils voient passer l'une ou l'autre de nos voitures, la petite vieille et la moyenne, bien usagée déjà. Bouche bée du passage, de l'existence, du voisinage, mais pas de nos machines. Ils veillent sur le bien de nos enfants, contemplent la pousse des rhododendrons mais ne s'attardent pas à leur fleurissement.


[1] - Actes des Apôtres XV 7 à 21 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Jean XV 9 à 11

[2] - Si à la suite d’Israël, incitées par lui, les nations proclamaient le règne de Dieu, alors le monde connaîtrait la félicité ternelle, grâce à la justice et à la droiture. « Les cieux se réjouiront, la terre exultera, la mer mugira ». Ce sera l’ère messianique où on entonnera un chant nouveau. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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