vendredi 4 mai 2012

là où je suis, vous y serez aussi - textes du jour

Vendredi 4 Mai 2012

Me ménager, être présent à celles qui m’ont été confiées. Notre pays à pied d’œuvre. L’élection est son sacrement, dans l’état actuel de nos institutions. Au nom du Père et du Fils et du Saint Esprit, prier… [1] l’affectivité que reconnaît et anoblit au possible Jésus. Sa relation avec Jean, son souci des disciples, le souci des siens aussi bien dans sa prière « sacerdotale » au Père que lors de sa propre arrestation, le plaidoyer aux gardes. Ne soyez donc pas bouleversés. Remède à la détresse, sortie de nous-mêmes : vous croyez en Dieu, croyez en moi. Le déisme, ou le doute en faveur de Dieu sont banaux, la foi au Christ est précise, factuelle, historique, mystérieuse tant cette foi est nous et Dieu. Nous ne somems pas loin ici-bas d’être dans la même double nature que le Christ lui-même. La foi nous élève déjà dans la participation à la divinité. Pourquoi ce tumulte des nations ?ce vain murmure des peuples ?  Le Seigneur m’a dit : « Tu es mon fils, moi, aujourd’hui, je t’ai engendré. Demande, et je te donne en héritage les nations pour domaine la terre tout entière »… Tranquillité escathologique totale. La mise en ordre de l’histoire et de la création ne sont pas une harmonie retrouvée pour elle-même, mais une dialectique entre le Père et le Fils dont l’élément moteur aura été l’incarnation et notre rédemption.  Moi, je suis la Voie, la Vérité, la Vie ; personne ne va vers le Père sans passer par moi. L’apôtre Thomas, l’homme de la foi, des questions, de la prosternation, de l’adoration. Les textes nous donne aussi bien des psychologies individuelles : Pour aller où je vais, vous savez le chemin. – Seigneur, nous ne savons même pas où tu vas ; comment pourrions-nous savoir le chemin ? – Moi, je suis le Chemin… que l’arrangement universel de l’histoire et des époques, des circonstances : maintenant, rois, comprenez, reprenez-vous juges de la terre. Servez le Seigneur avec crainte, rendez-lui votre hommage en tremblant. Une conclusion qui n’est possible que chrétiennement : la promesse que Dieu avait faite à nos pères, il l’a entièrement accomplie pour nous, leurs enfants, en ressuscitant Jésus. C’est ce qui est écrit au psaume deuxième : Tu es mon fils, aujourd’hui je t’ai engendré. [2] Communion de destin avec Jésus, avec le Fils de Dieu, avec Dieu... terrible, la mort, l'ensevelissement et magnifique, extraordinaire, indicible : notre avènement, notre résurrection. Là où je suis, vous y serez aussi.


[1] - Actes des Apôtres XIII 26 à 33 ; psaume II ; évangile selon saint Jean XIV 1 à 6

[2] - S’attaquer à celui que Dieu a choisi comme son représentant sur terre, et lui a donné l’onction, revient à s’attaquer à Dieu lui-même. En l’occurrence, ce représentant est le roi David, consacré par l’onction, figure emblématique préfigurant le messie des temps futurs. Les nations qui se dressent contre lui essuieront les railleries du Ciel et son courrouex, car c’est bien Dieu « qui l’a oint comme roi sur Sion ». Elles sont donc conviées au repentir dans la craonte de Dieu. Malgré la phrase « tu es mon fils, c’est moi qui t‘ai enfanté » du verset 7 et l’expression du verset 12, … (mon clavier n’a pas les caractères de l’hébreu) que certain sexégètes veulent traduire par « embrassez le fils », l’exégèse chrétienne qui y voit une allusion au fondateur du christianisme, n’est pas défendable. D’abord parce que ce sens ne convient pas au contexte et ensuite parce qu’aucun doute n’est permis quant à l’identité de ce « oint » ; il ne peut s’agir que d’un roi (versets 6 et 9).Il est probable que notee texte fasse allusion à l’une des nombreuses guerres que dut mener David pour protéger ou élargir les frontières de son royaume. Nos sages lui ont donné un caractère universel, en l’appliquant à toutes les guerres à venir que le peuple d’Israël devra engager contre ses ennemis et à la guerre finale de Gog et Magog, prélude à la fin des temps. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit. Cette expression, que je lis pour la première fois : « fondateur du christianisme », choque le chrétien évidemment. Le négationnisme juif est tout différent de celui de l’Islam et il est bien plus réducteur. L’Islam hésite, pris entre la littéralité du dogme monothéiste et la persnnalité admirable du Christ, reconnue comme telle. Le judaïsme ne se rive-t-il pas d’une bonne part de la puissance spirituelle de ses propres textes : l’Ancien Testament, en n’envisageant pas un autre roi, d’une autre essence, d’une autre nature, que David et en refusant une application de ce psaume à un événement à venir et non au seul passé ? Il est probable que l’autisme actuel de l’Etat d’Israël tient à ces applications si littérales. Un débat, même seulement intellectuel et exégétique, avec nos frères juifs porterait là-dessus avec fruit, et de là on irait à l’invention d’une autre géo-stratégie en Palestine entre Juifs et Arabes.

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