dimanche 20 mai 2012

nous avons reconnu et nous avons cru - textes du jour

Dimanche 20 Mai 2012

Journée qui n’a son répit que maintenant. Ma chronique mauritanienne achevant un cycle en cinq ans de 103 articles par la mémoire de la formation du premier gouvernement mauritanien et le rappel des circonstances ayant produit l’accord dit de Dakar, qui a biaisé toute la vie du pays et légitimé un putschiste. La messe au village. Marguerite d’une piété et d’une présence me mettant souvent les larmes aux yeux, suivant les grandes prières du doigt sur la feuille circulaire, chantant, donnant le signal de nous agenouiller, se détendant cependant avec les livres pour enfants à la disposition de ceux-ci. Les premiers communiants de l’Ascension, mais d’autres avec des familles sans doute avec nous à raison de la personnalité de notre recteur. Homélie [1] rappelant la vie de notre prochaine béatifiée, dont la célébration – innovation romaine – se fait sur place et non plus à Saint-Pierre. La précédente remontant à 1934, Pierre-René Rogue, prêtre, la Révolution. Notre desservant dit bien les choses, à l’exception d’un point qui n’est pas accessoire, alors même que la notice le donne en titre, le nom patronymique de la mère Saint-Louis… celle-ci est l’une des filles de LAMOIGNON, garde des Sceaux de Louis XV, l’auteur et le metteur en œuvre de la décisive réforme judiciaire (en fait politique, le rôle des parlements sous l’Ancien Régime) qui porte son nom et dont la pérennisation eût probablement sauvé la monarchie. Née en 1763 (le traité de Paris si amoindrissant dont VERGENNES sur splendidement nous faire prendre la revanche avec le traité de Versailles, celui de 1783 avec Benjamin FRANKLIN, l’indépendance des Etats-Unis grâce à nous), elle a donc certainement été plus que présentée à Louis XV et à la cour. Je trouve magnifique que quelques-uns dans la sainteté ait de telles acsendances : l’Eglise des commencements alliait les deux, même si le Christ qui eut des disciples argentés, n’en eût aucun qui soit de grande naissance ou de grande fonction pour l’époque, Nicodème rencontre le Christ en secret. – Pluie. Arrivant d’Arzal où il a concélébré avec musique d’orgue et accordéon, Denis M. à déjeuner : il a failli, l’homélie lui ayant été refilé, recommander seulement aux participants de relire l’évangile du jour et d’y demeurer en silence cinq minutes. Cas que lui présente Jean-Eudes d’une famille trouvant trop lourdes les astreintes du baptême et avertissant que faute de Muzillac, ils iront à Questembert. Représentation immédiate, que le confrère ne pourra officier qu’avec un écrit du titulaire territorial. Commentaire de notre cher hôte, le concile de Trente, la chosification des sacrements, la magie, l’échangisme, alors que la mission première de l’Eglise n’est ni la liturgie ni les sacrements, mais l’annonce de l’évangile, cf. le début des Actes des Apôtres et les synoptiques. Je renchéris, Marc, sous la dictée de Pierre qui ne revendique aucun primat. Question de Marguerite, pour devenir prêtre : connaître les évangiles ? Denis ne répond qu’indirectement, je lui dis alors : l’appel. J’ai tellement vécu cela. – Kervily, la vie des autres surtout quand nous les aimons, connaissons quelques bribes. Sérial de nos chiens, discrimination entre les plaintes, intimidation par les gendarmes ne se présentant ni de nom ni de grade, assurant ceci et cela. Ma chère femme reçoit. Et me raconte. J’ai depuis hier mon plan. Et le chenil s’établit et surtout nos animaux les plus vulnérables sont à l’abri. – France-Infos. ne donne rien sur les « sommets ». Immaturité des acteurs et des commentateurs. Le Général, sauf erreur de ma part, n’a participé qu’à trois exercices s’approchant un peu de maintenant : la conférence à Trois (MAC MILLAN, EISENHOWER et lui-même) pour préparer la rencontre avec M. K, puis la conférence à Quatre aussitôt séparée avec l’affaire de l’U2, enfin le dixième anniversaire du traité de Rome. Je ne compte pas les obsèques à Bonn  d’ADENAUER et à Washington d’EISENHOWER : 1967 et 1969. On est loin des cheeseburger et la cravate à ne pas porter… Le besoin de sacré auquel on susbtitue à l’aveugle et en totale méconnaissance de la psychologie des individus et des peuples, le « people » : l’avez-vous trouvé changé ? réponse en 1940 [2].
Prier… en fin de journée, ce ne peut être que d’action de grâces. L’élection de Matthias, le texte fondateur de Jean : et nous, nous avons reconnu et nous avons cru que l’amour de Dieu est parmi nous. Tous deux serviteurs de la conclusion messianique : l’évangélisation. De même que tu m’as envoyé dans le monde, moi aussi, je les ai envoyés dans le monde. Et pour eux, je me consacre moi-même, afin qu’ils soient , eux aussi, consacrés par la vérité. [3] Témoignage de Jean : et nous qui avons vu, nous attestons que le Père a envoyé son Fils comme sauveur du monde. Critère pour les premiers témoins : il y a des hommes qui nous ont accompagnés durant tout le temps où le Seigneur Jésus a vécu parmi nous, depuis son baptême par Jean jusqu’au jour où il nous a été enlevé et même ce Judas qui pourtant était l’un de nous et avait reçu sa part de notre ministère. … Il faut donc que l’un d’entre eux devienne avec nous témoin de sa résurrection. … Annoncer quoi ? Dieu est amour : celui qui demeure dans l’amour demeure en Dieu, et Dieu en lui… Comme le ciel domine la terre, fort est son amour pour qui le craint : aussi loin qu’est l’orient de l’occident, il met loin de nous nos péchés. [4]


[1] - notes à la volée pendant l’homélie et n’engageant donc pas celui qui l’a donnée – Béatification de « l’ange des mansardes », nom qu’elle s’était donnée par discrétion. Née le 3 Octobre 1763, baptisée le jour-même à saint-Sulpice. Enfance très heureuse, facile, pleine de tendresse. Sa grand-mère materelle, Mme Berryer, lui donne la doctrine chrétienne, l’amour des pauvres. Elle rêve de solitude, vie de prière, mais ses parents lui choisissent, comme c’était la coûtume à l’époque,  une autre vie.  Le 9 Février 1779, elle épouse François Molé de Champlâtreux que ses parents ont choisi. Cinq enfants dont deux morts en bas âge et une troisièe, Louise, ne survivra pas à la Révolution. Choix d’une grande simplicité de vie. 1789, la Révolution, le mari incarcéré trois fois, et elle-même une fois, elle en ressort à demi-paralysée, elle apprend la mort de son mari, guillotiné le 20 Avril 1794, le jour de Pâques. Jetée à la rue, avec ses enfants. Un ami passe par chance et l’héberge dans une mansarde. A 31 ans, totalement démunie et avec l’angoisse de l’avenir de ses enfants, l’aîné Matthieu n’a que 13 ans. Election spirituelle. Dirigée par l’abbé de Pancemont qui devient évêque de Vannes. De son bureau, il voit sur le port des pauvres filles, il appelle sa dirigée pour s’occuper d’elles. Elle arrive avec sa mère et deux compagnes, l’évêque avait acheté une maison délabrée, ancien monastère des Ursulines ( ?), ravagé par la Révolution : le Père Eternel. Elle fonde le 25 Mai 1803 une œuvre : des ateliers pour les jeunes filles, la protection des enfants. Sœurs de la charité.filles de saint Louis. Difficultés pour se faire admettre des Bretons plus l’excil loin de ses lieux de naissance et de vie, et des siens, dont breaucoup la blâment. Elle continue cependant de communier aux joies familiales et à celle de ses enfants. L’évêque est favorable à Napoléon et elle est parisienne. Elle finit par gagner le cœur des Brerons. Mars 1807, mort de Mgr. de Parcemont. Elle tépond le 8 Septembre 1807 à la demande du curé d’Auray, l’abbé Deshayes, nouvelle maison en sus de celle de Vannes. En 1824, elle acquiert l’abbaye de Saint-Gildas de Rhuys, école mixte et gratuite. Depuis 1818, éducation des enfants. A quoi elle ajoute accueil de retraites spirituelles. Elle meurt le 4 Mars 1825, à 62 ans. 56 religieuses, 4 maisons consacrée aux enfants pauvres et œuvre des retraites. – Commentaire de l’évêque de Vannes, Mgr. Raymond Centène :  sa vie témoigne qu’à l’origine du don à Dieu, il y a l’accueil de la grâce de Dieu qui nous a aimés le premier ; communion intense à la Passion du Christ, pacte avec la Croix, s’abandonner intégralement dans les bras de son Sauveur ;  communion à la Résurrection pendant toute son existence, mettre le Christ au centre de savie. – A quoi ajouter  l’amour des pauvres – célébration de la béatification, le dimanche 27 Mai 2012, sur le port à Vannes 
Sœurs de la charité de Saint-Louis . http://www.soeursdelacharitestlouis.qc.ca/

[2] - Cette identité de nature entre tous ceux qui se rangeaient sous la Croix de lorraine allait être, par la suite, une sorte de donnée permanente de l’entreprise. Où que ce fût et quoi qu’il arrivât, on pourrait désormais prévoir, pour ainsi dire à coup sûr, ce que penseraient et comment se conduiraient les « gaullistes ». Par exemple : l’émotion enthousiaste que je venais de rencontrer, je la retrouverais toujours, en toutes circonstances, dès lors que la foule serait là. Je dois dire qu’il allait en résulter pour moi-même une perpétuelle sujétion. Le fait d’incarner, pour mes compagnons le destin de notre cause, pour la multitude française le symbole de son espérance, pour les étrangers la figure d’une France indomptable au milieu des épreuves, allait commander mon comportement et imposer à mon personnage une attitude que je ne pourrais plus changer. Ce fut, pour moi, sans relâche, une forte tutelle intérieure en même temps qu’un joug bien lourd.
Mémoires de guerre tome I – édition tircolore . Plon . 1954 – p. 111

[3] - Actes des Apôtres I 15 à 26 ; psaume CIII ; 1ère lettre de Jean IV 11 à 16 ; évangile selon saint Jean XVII 11 à 19

[4] - Ce psaume se veut tout entier louanges à Dieu, à la fois proche et lointain ; car ses bienfaits en faveur de l’homme sont nombreux : il pardonnne, guérit, délivre, rassasie, fait justice ; il est indulgent à son égard malgré son comportement forcément imparfait puisqu’il est le résultat de ses penchants naurels et surtout, malgré son insignifiance, face à l’infinie grandeur de Dieu. La phrase clé est constituée par le verset 13 : « Comme un père est clément à l’égard de ceux qui le craignent », Dieu, auteur de la création, est plein de clémence et d’amour ; les hommessont ses fils, expression la plus achevée de l’univers. L’infinie grandeur divine n’a d’égal que son infinie manusétude. De là, découle la notion de Providence. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

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