vendredi 25 mai 2012

puis il lui dit encore : suis-moi - textes du jour

Vendredi 25 Mai 2012

Mourir de chagrin parce qu’on ne retrouve pas qui l’on perd, qui l’on n’a pas su protéger [1]. Notre petite chienne depuis neuf jours, ma chère femme. Toujours, l’être le plus chéri. Ceux qui gravement affirment que les animaux ne pensent pas. Sagesse de notre vétérinaire ; ils pensent mais pas comme nous. Isaïe disant Dieu : mes pensées ne sont pas vos pensées. Les voisinages, la haine et/ou la bêtise. A la « campagne », tout différents du milieu urbain, syndic, ascenseur, on peut ne jamais se rencontrer. A l’air libre, tout est rencontre, tout peut devenir conflit ou obsession, on se voit. S’entendre est peu, être regardé fait partir et déménager. Les voisinages pour des peuples, des desrins gâchés ou impossibles, la Pologne souffrant de la Russie et de l’Allemagne, les Palestiniens envahis et expropriés par Israël. Les offres de réconciliation ou de meilleure intelligence se heurtent au non-identifié de cœurs fermés ou d’esprits obtus. Des collectivités, des personnes se construisent par autisme, hégémonie de certains, raideur d’autres, les Etats, les individus… Suivre une campagne législative, je le fais y compris la distrubution des tracts (de plusieurs candidats, de « couleurs » différentes, disons de nuance différente, socialiste dissident parce qu’empêché de se présenter selon les états-majors maniant le prétexte de la parité sans discernement, Front de gauche). Hier soir, le café de campagne de l’un, qui m’est familier et sympathique, tonalité aux questions-réponses, chacune bonhomme et apaisée, la quinzaine. A Ambon, pas un de ceux que nous rencontrions pour la messe dominicale n’est à cette rencontre civique. A la Trinité-Surzur, merveille de logements sociaux, le Front de gauche, trois femmes, trois hommes, cinq communistes, le sixième premier adjoint au maire se disant apolitique et ayant le prétexte d’ouvrir et de fermer la salle. De même que pour prêher l’Abbé Pierre à un congrès juif laïque humaniste en Sorbonne, il y a quinze ans, j’avais excipé de mon aïleur Lévy, de même j’ai avec moi René ANDRIEU et la reprise de mes papiers du Monde si régulièrement par l’Humanité. La qualité de notre conversation, la richesse de la langue notamment d’une professeur de sports qui a fait Normale (pas d’instituteurs) me confond de bonheur, l’analyse de trois décennies en stratégie du PC, l’examen des cartes scolaires et médicales du canton, le partage d’opinion et d’avis sur la manière, après les scrutins, d’accueillir et de faire vivre les nouveaux venus à la politique pour une véritable action sociale, le cadre évident de la lutte des classes, exploités contre exploiteurs. Test qui ne m’étonne ni ne m’attriste mais montre les limites des rayonnements, entre nous Français… les prêtres ouvriers, observation que ce sont les ouvriers qui ont converti les prêtres, quant à de GAULLE il est marqué à droite, surtout pour ceux qui sont « nés » en 68. C’est dans ce contexte d’âme que notre pays se cherche une expression, un gouvernement, une dialectique, que l’Eglise doit se convertir à l’évangélisation au lieu de se consacrer seulement, pour beaucoup de nous, à la morale et à la liturgie. Je me sens tellement solidaire de ces impasses, de ces passivités qui sont autant de cris d’amour pour ceux qui n’en poussent plus aucun, écrasés par le chômage, la compensation alcoolique, la catastrophe du couple détruit. En regard, un ancien président de la République maintenant convaincu de financement illégal de la campagne qui l’a porté au pouvoir ou le candidat le plus probable de l’opposition à sa succession, totalement emmêlé dans des pratiques de clientèle ou d’activité proxénète… et nous voici dans le texte disant le plus nettement la charge « pétrinienne ». Servus servorum Dei. Soit… si nous avons un idéal ou une foi, si nous cherchons, le scandale que nous causons est plus grand, irréparable encore. La vie de famille, de couple est faite de ces petits scandales que je cause, moi, car ceux qui me sont faits, je les absorbe. Mais l’amour répare, pardonne et le fait de ne jamais oublier ne donne que plus de prix à ce pardon, à cet amour. L’humanité, la création en bénéficient depuis qu’elles sont…
Prier … [2]  la charge conférée à Pierre nommément ne l’est qu’à raison de sa profession d’amour, dont lui-même sait bien qu’elle fait le pendant avec son triple reniement. A dieu de discerner, à Dieu de choisir entre les deux versions, en fait de le choisir tel qu’il est. Simon, fils de Jean, m’aimes-tu plus que ceux-ci ? Etrange libellé du Christ mais probable fondement de cette « primauté », plus que ceux-ci : la prière dans ‘lEsprit-Saint peut seule réduite cette incongruité ou cette prétention, et c’est Jésus qui y pousse… Oui , Seigneur, je t’aime, tu le sais. Et c’est Jean, le disciple que Jésus aimait, qui rapporte, qui atteste. De lui, c’est décisif. Sous le berger de les agneaux. … Silon, fils de Jean, m’aimes-tu ? Seconde fois, qui n’est pas une redite. Oui, Seigneur, je t’aime, tu le sais. Violence affective, spirituelle d’un tel dialogue, l’homme poussé dans ses retranchements, acculé… Sois le pasteur de mes brebis. Charge et non pas don ou transfert, don d’un bien, transfert d’une responsabilité. Il lui dit pour la troisième fois : « Silon, fils de Jean, est-ce que tu m’aimes ? ». Pierre fut peiné parce que, pour la troisième fois, il lui demandaut : « Est-ce que tu m’aimes ? », et il répondit : « Seigneur, tu sais tout : tu sais bien que je t’aime ». Jésus lui dit : «  Sois le berger de mes brebis ». Et la suite, la conclusion confond, car le Christ – alors et alors seulement – dit à son disciple sa destinée humaine : la mort, le martyre, la violence subie. Jésus disait cela pour signifier par quel gebnre de mort Pierre rendrait gloire à Dieu. Puis il lui dit encore : « Suis-moi ». Comme si Pierre avait fait autre chose depuis trois ans… La destination de Paul vers sa propre mort est surtout la destination romaine et donc le partage de la fondation ecclésiale avec Pierre. Messagers du Seigneur, bénissez-le, invincibles porteurs de ses ordres. [3]
Dans cette période d’orientation nationale – selon des institutions de fait plus que de droit, qui rendent tout rigide et manichéen, rigidité dont nous portons la responsabilité avec nos professionnels de la candidature et de l’ambition, lesquelles sont d’ailleurs légitimes et nécessaires – entendre une réflexion, un témoignage sur la grandeur, sur l’origine, sur l’absolue nécessité d’un pouvoir d’humilité. L’humilité encore plus rayonnante, dans ce genre de position, que tout charisme individuel. Le reniement, la faiblesse de Pierre, ses spontanéités théologiquement « à côté » jusqu’à la Pentecôte ont fait son élection. Pas ses capacités ni son « leadership ». ce mouvement de Dieu dans nos vies quand Il nous emploie pour son salut : il met loin de nous nos péchés. La faux de la mort, sans doute, mais cette main de Dieu ramenant et réordonnant tout, comme celle que ma femme ou moi mettons aux couvertures de notre fille endormie. Il met loin de nous nos péchés. Et cette magnifique formule de l’Islam : que Dieu l’enveloppe de sa tendresse et de sa miséricorde. Et maintenant, debout ! allons ! Jésus à Gethsémani, après la priède de son agonie, fin prêt. – Protégez-nous, Seigneur, guidez-nous, prenez-nous, aujourd’hui, demain et jusqu’à l’instant de l’accueil définitif.


[1] - 1° tentative d’abattre au fusil notre jeune chien Dupont le 10 Septembre 2010
renseignement judiciaire donné le 21 Septembre 2010  PV 2869

2° deux chiens fusillés, les 3 et 23 Décembre 2010 : Fanny et Dupont
renseignement judiciaire donné le 24 Décembre 2010  PV 3851
avis de classement : « autres affaires non pénale » n° parquet 11097000058

3° viol de propriété et recel de droit de chasse, le 26 Décembre 2011
renseignement judiciaire donné le 27 Décembre 2011 PV 03076

4° tentative d’abattre au fusil Boule-de-Neige, le 25 Mars 2012
renseignement judiciaire donné le 26 Mars 2012 PV 01285

5° deux tentatives d’empoisonnement, le 12 Mai 2012 :
Boule-de-Neige et Vanille
renseignement judiciaire donné le 18 Mai 2012 PV 03632

6° disparition de Fifi, le 16 Mai 2012
même renseignement judiciaire donné le 18 Mai 2012 PV 03632

[2] - Actes des Apôtres XXV 13 à 21 ; psaume CIII ; évangile selon saint Jean XXI 15 à 19

[3] - Ce psaume se veut tout entier louanges à Dieu, à la fois proche et lointain ; car ses bienfaits en faveur de l’homme sont nombreux : il pardonnne, guérit, délivre, rassasie, fait justice ; il est indulgent à son égard malgré son comportement forcément imparfait puisqu’il est le résultat de ses penchants naurels et surtout, malgré son insignifiance, face à l’infinie grandeur de Dieu. La phrase clé est constituée par le verset 13 : « Comme un père est clément à l’égard de ceux qui le craignent », Dieu, auteur de la création, est plein de clémence et d’amour ; les hommessont ses fils, expression la plus achevée de l’univers. L’infinie grandeur divine n’a d’égal que son infinie manusétude. De là, découle la notion de Providence. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.


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