vendredi 11 mai 2012

que j'éveille l'aurore ! - textes du jour

Vendredi 11 Mai 2012

Prier… [1] je vous appelle mes amis, car tout ce que j’ai appris de mon Père, je vous l’ai fait connaître. Jésus nous enseigne la Trinité, c’est-à-dire, parce qu’il nous révèle une relation, relation qui est celle de son identité, mais aussi de sa nature, et il précise ce que le Père lui donne, ce que Père attend, ce que Lui-même lui apporte, etnous introduit enfin dans cette relation trinitaire. Je suis de plus en plus hanté hanté de ce mystère, dont Jean nous donne presque toute la piste, autant qu’il est textuellement possible. J’ai grande envie de la suivre, avec méthode et acharnement, mais dans la conviction que je n’aboutirai qu’à avoir monté une marché d’un interminable escalier, et c’est heureux, dans une connaissance qui ne sera encore que littéraire, toute humaine, toute subjective. La grâce, en fait, ne se manifestera pas par ce travail, mais pendant… Ce n’est pas moi qui m’avez choisi, c’est moi qui vous ai choisis… oui, c’est d’expérience humaine et psychologique, la plus simple, mais c’est une certitude et une joie intime qui sont surnaturelles… choisis et établis. Jésus itinérant toute sa vie publique enseigne la « demeurance », la stabilité, ou plutôt d’où nous viennent cette stabilité. Le viens et suis-moi n’aboutit pas dans une vie à de la pérégrination épuisante et incessante, mais à la stabilité, à l’établissement intimes : je le vis, le reçois et l’ambitionne. Avec Dieu, tout ce qui est reçu reste à désirer et à chercher, comme s’il fallait répondre au mouvement de Dieu et même déjà comblé, apprendre à ouvrir la bouche, le cœur, tous nos sens, et recevoir pour enfin comprendre notre apaisement et notre fin. Eveille-toi, ma gloire ! Eveillez-vous, harpe, cithare, que j’éveille l’aurore !  [2]. Et c’est le départ en mission de Barnabé et de Paul. – Plein chant des oiseaux, semi-soleil, travail précis et limité de ce jour pour chacun de nous trois. Retour du chien perdu, angoisse dissoute de ma chère femme, chaleur de sa main, vérité de son semi-sommeil. Si Vanille ne rentre pas ce sera la plus triste des morts, notre petite fille hier soir, la « surprise » de Paris acquise sans commentaire : l’idée simple m’était venue de lui donner le livre-même que je m’étais acheté, les discours de vœux de 1958 à 2010 de chacun des présidents de la Cinquième République, avec textes, photos, dates. Un livre de grande mais elle baigne là-dedans. La télé-réalité pour laquelle elle voudrait concourir… je lui dis qu’elle n’est éligible que pour sa relation avec nos chiens, je devrais dire aussi avec tant d’indicibles activités, mais précisément la télé-réamité n’enregistre que des états, pas le mouvement de la vie. – Puisse la vie me réduire au silence d’où tout sort et par lequel tout s’accomplit. Alors la fécondité, mais accessoirement, par conséquence. La prière, les yeux fermés, le cœur gonflé : quand l’attente et le remerciement font ensemble la même pelote  qui n’a pas de nom, c’est notre autre présence, la vraie, au monde, à Dieu. Que ce soit à nous-mêmes, importe si peu, c’est composé de cela, naturellement.


[1] - Actes des Apôtres XV 22 à 31 ; psaume LVII ; évangile selon saint Jean XV 12 à 17

[2] - Composé de deux mots, le titre même de ce psaume forme une prière : …, « ne détruis pas ! ». Comme dans les précédents, c’esr David qui chante Dieu pour l’avoir sauvé des griffes de Chaoul. Il veut se blottir « à l’ombre de ses ailes » et il est s^yr qu’il fera triompher « le bienfait et la justice ». … sont d’ailleurs les deux termes qui sous-tendent l’ensemble de cette composition. Dieu le délivrera des pièges tendus contre lui car « son cœur est droit ». Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.

Aucun commentaire: