jeudi 24 mai 2012

tu ne peux m'abandonner à la mort - textes du jour

Jeudi 24 Mai 2012

Prier… [1] lire et comprendre, vivre un tel psaume, quand en nous le brouhaha et la g… de bois, la sensation d’impuissance, d’impasse, d’impossibilité, les racines de la désesépérance… Mon cœur exulte, mon âme est en fête, ma chair elle-même repose en confiance : tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton amoir voir la corruption. Je n’ai pas d’autre bonheur que toi. Tu m’apprends le chemin de la vie : devant ta face, débordement de joie ! A ta droite, éternité de délices. Pourtant, tout y est. Le pslamiste que je suis n’est pas dans cette félicité, il a seulement compris qu’il ne la tiendra que de Dieu, il ne vise pas même cet état de psychologie ou de matériel, il constate que Dieu seul peut l’accueillir et le combler. Etant à Lui et en Lui, alors il se trouve dans cet état. De Dieu, il reçoit l’enseignement  qui le mène à Lui. Ceux que tu m’as donné, je veux que là où je suis, eux aussi soient avec moi, et qu’ils contemplent ma gloire. Notre bonheur, notre proximité de Dieu est le vœu, la prière du Christ entrant dans sa Passion. Plus concrètement, la résurrection… n’est-elle pas un des thèmes de pensée et de question de notre fille : se suicider pour retrouver notre chienne ? la mort censée me guetter puisque j’approche (dans un an) des soixante-dix ans, n’as-tu pas peur Papa ? et d’expliquer mon seul souci, leur vie à elles deux, sa mère et elle, après moi. Elle est bien plus psée, réaliste et factuelle qu’un adulte. Tu ne peux m’abandonner à la mort ni laisser ton ami voir la corruption. … C’est à cause de notre espérance en la résurrection des morts que je passe en jugement. La trouvaille de Paul en dynamique de groupe devant le tribunal romain n’est pas qu’une astuce géniale, elle est le fond de sa prédication. Accessoirement, la division des Juifs sur des questions de dogme alors que Jésus mourant prie pour le contraire : que tous, ils soient un, comme toi, Père, tu es en moi, et moi en toi. Qu’ils soient un en nous, eux aussi, pour que le monde croie que tu m’as envoyé. La communion : témoignage. Gage aussi de vie éternelle. Je balbutie ce matin, fatigué d’âme… garde-moi, mon Dieu : j’ai fait de toi mon refuge. J’ai dit au Seigneur : « Tu es mon Dieu ! Seigneur, mon partage et ma coupe : de toi dépend mon sort. Et le sort de qui j’aime.
D’origine « servile » en Mauritanie, le familier de mon cher moine sans emploi depuis le retour de ce dernier en France, sans ressources depuis sa mort, veuf depuis le début de l’année, chassé depuis huit jours de chez sa belle-sœur dont le mari a assez des intrus, il ne me téléphone que pour savoir si le changement de président en France m’apporte un emploi… C’est du démuni que je reçois le plus, mon expérience en est pressque quotidienne ces jours-ci. C’est dans la tritesse, le doute, l’obscurité que fait tant ressentir la longueur du jour en cette apogéee lumineuse de l’année, que la foi, l’amour sont en nous, en moi, les plus drus, décapés de tous les arguments du bien-être ou du bonheur. Nous voici débarrassés de tout ce qui nous ancrent à nous-mêmes et nous feraient croire qu’à nous seuls ou par génie propre, nous…


[1] - Actes des Apôtres XXII 30 & XXIII 6 à 11 ; psaume XVI ; évangile selon saint Jean XVII 20 à 26

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