vendredi 1 juin 2012

en toute chose, Dieu recevra sa gloire par Jésus-Christ - textes du jour

Vendredi 1er Juin 2012

Hier après-midi
15 heures 29 + Seconde, troisième mort de notre angélique : Fifi. Essayé de récupérer le cadavre, fini par obtenir le directeur de l’établissement, un Philippe SAPIR, de très bonne et délicate volonté, mais les équarrisseurs étaient passés. Grand moment avec le maire, ...  gratifiant et de mutuelle compréhension, confiance. Notre chienne, les agressions, l'ambiance à apaiser. sa relation avec ses collègues-maires, les attaques antan et maintenant, la dégébrescence de sa femme, Atlzheimer, les maisons où le matériel mais pas le coeur, sont assurés, le reconnaît-elle ? mais elle sourit, physiquement intacte, son aveu, avec l'accord de ses filles, dont l'une déprime à la pensée et à la vue de sa mère, une amie donc mais qui passe après les visites et les soucis rituels. – Mgr. ... dont j’avais oublié le si chaleureux et motivant acquiescement à mon adresse quotidienne, me rappelle son souhait. Honte, je n'avais reporté son adresse sur la mise à jour. Quatre autres demandes que se poursuivent les envois.
Je ressens comme un fort appel à la conversion de comportement, à une attention tendre et généreuse à tout autre, à mes hôtes, à mes proches. Je ressens comme un appel à la foi, à une foi totale, et donc au devoir de sérénité.

23 heures 16 + Demi-journée ensuite très forte.
Kiné. avec une remplaçante de Fabienne : Emilie. Petite femme, très jeune, encore adolescente, maillotée de noire, épaule d’haltérophile, du tennis classement 30 en amateur, quatre-cinq heures par semaiane, interruption pendant les études. Ne fait qu du remplacement, je ne la reverrai pas. Les parents salariés dans l’informatique, elle s’exprime avec simplicité, un excellent français. Elle vote pour la seconde fois à des présidentielle, pas encore vingt-cinq ans. Nous relevons ensemble que les jeunes sont bien plus équilibrés et bien dans leur peau que les générations plus avancés, celles au pouvoir ou celles que le pouvoir a tout juste quittées. Pour elle, cette incompréhension des « vieux » pour les jeunes « jeunes » tient au manque de curiosité. Elle ne reçoit pas et ne lit pas de journaux, mais levée avant sept heures regardent les nouvelles rapidement à la télévision et surtout sur internet, même chose avant de se coucher. Je la sens méthodique comme dans les exercices qu’elle me fait faire, nouveaux, le désarrondissement des épaules, leur ouverture, il est vrai que mes tendinites ont disparu depuis des mois, elle me fait pincer les homoplates, rentrer le menton, hausser la point du crâne tandis que je suis assis, pieds ballants dans le vide, respiration, apprentissage, intimité physique sans trouble. Métier de vérité, de proximité, de connaissance anatomique et d’empathie. Parabole pour tout métier médiamentant l’âme ou l’intelligence. Pas de pratique religieuse, compagnonnage ou mariage attendront. Une très jeune femme outillée pour la vie, solide, la suite dira si elle démâte.
Dépôt de tracts pour les législatives. Trois heures de part et d’autre de l’un des deux axes du bourg aux étiers, comme convenu. Je glisse dans les boîtes aux lettres, mon ami socialiste dissident et la feuille plus humble du Front de gauche, sourire de la candidate neuro-psychiâtre, rayonnante par modestie et simple écoûte, et acuité de la suppléante, routière communiste habituée à l’analyse, au don de soi et aux candidatures sans chance d’élection. Allées à la Grand Meaulnes, maisons cachées et villégiatures à gazon et fleurs, fermes ouvertes sans âme qui vive, catastrophe évitée de justesse : la basse-cour sans poulailler mais même les poussins sont plus rapides que l’une de nos chiennes qui s’est imposée en accompagnante. Les changements de paysages vers les étiers. Les habitations isolées, celels en groupe avec cour commune, le longères en indivision, la mixité des âges, le résultat d’investissements mineurs, peu de terrain mais arbres, maais et prairies alentour. Rencontre d’un ancien collègue du conseil municipal, échange sur les empoisonnements  ou pertes de chien, chaleur du regard, il assis sur sa tondeuse, maintenant retraité, qui a pris sa ferme. Expérience des DUPONT-DUPOND Au pays de l’or noir, ayant quitté dans le mauvais sens une impasse, je refais sans mémoire le chemin et la distribution du moment précédentn admirant la redondance des noms sur les boîtes, sans doute les enfants habitant non loin des parents, la ferme reprise, jusqu’à ce qu’une façade à vieilles pierres nettoyées me dise mon comique. Les lapins et écureuils nombreux chez nous ne semblent pas aimer la proximité de la mer, le désert au bord de l’étier, paysage des pieux, des vaisères à marée moyenne, des bateaux plats, modestie blanche des maisons de l’autre côté de l’eau. Marguerite que je reprends à la « garderie » où elle demande souvent de rester pour divers jeux, rechigne en principe à m’aider pour terminer en centre bourg les tracts du Front de gauche. Elle reste dans la voiture avec sa chienne, puis me voyant glisser les papiers sur les pare-brises, les maintenant avec les essuie-glace, elle m’imite, alors qu’elle avait maugréé que je ne la laisse jamais libre malgré ma pétition qu’elle est libre. Elle ne l’est qu’autrement puisqu’elle m’aime et prend souvent leçon sur moi. La voici affairée, les tâches réparties. A quarante ans, si elle est en politique, elle pourra dire qu’à sept elle distribuait du PS et du PC et que c’était amusant, je lui apprends aussi à aller vers les passants leur demandant s’ils votent ici, et elle spécifie que nous distribuons pour deux partis de la majorité. Le boucher en prend aussi. Nous sommes rappelés par téléphone au dîner qui est prêt et dont il est convenu qu’elle doit faire le gâteau au chocolat, un grand cœur. Elle a sa tenue de marmiton, avec une toque énorme comme un soufflet au fromage qui déborde et dodeline quand elle arrive rieuse, heureuse en courant avec le gâteau.  
Le Liban, la vie, l’astructuration ou une autre façon d’être encore plus que de vivre. Notre hôte nous raconte la table qui n’est nullement conviviale, mais de passage : on fait plusieurs choses tout en mangeant, le papotage est dans un autre cadre. La campagne avec les papiers et cartons, les décharges interdites aux tournants de route, le tout à l’goût ne débouchant nulle part, pas d’infrastructure parce que pas d’Etat. Un peuple entier calme, ne vivant qu’au présent, aucun projet ni projection pour l’avenir, on n’en souffre pas alors qu’un « Occidental » serait incapable de prospérer dans cette sorte de vide mental et de causerie permanente sur des riens. Le père de l’ami de Michel a été assassiné derière leurs murs, montant dans son mini-bus de transports d’enfant. Motif inconnu, assassin connu et non poursuivi. Les crimes de sang sont acceptés avec philosophie comme une forme de justice coûtumière. Ceux qui redouteraient, parmi les chrétiens quelque vengeance, ce qui est rare, se convertissent à l’Islam et rejhoignent le Hezbollah. Le fils n’est pas hanté par l’assassinat de son père, il y a maintenant deux décennies, et le frère du meurtrier vit dans le village, les familles se rencontrent. On est collectivement superficiel, ce qui est peut-être la conscience juste de ce qu’est l’homme sur cette terre. La vie a là-bas une tout autre valeur qu’ici, mais nos codes et nos permanentes recherches de responsabilités nous structurent-ils davantage.
L’Eglise et les gens, la caste des lévites et le peuple qui de plus en plus sera fait de Samaritains e de cousins germains. Je rends compte à Denis M. de la messe de béatification de Mère Sain-Louis, née LAMOIGNON. Il conclut que l’évangile est décidément à côté de nos rites mais quand je lui demande que la messe à laquelle nous venons demain soir, soit, à la prière expresse de Marguerite, dite et priée pour notre chienne, c’est le refus dogmatique. Il dira sa sympathie et son affection, mais pas à l’autel. Alors que le bœuf et l’âne furent les premiers témoins de l’incarnation, que la Bonne Nouvelle doit être annoncée, selon la conclusion de Jésus rapportée par Marc à l’instant de l’Ascension, à toute la création. Que serait un monde, a fortiori l’éternité, le « paradis » sans les animaux, en fait sans la vie. Quelle monotonie que l’homme seulement.
Le témoignage par l’absence. Les retours à la non-réception pour un quatrième jour de mon envoi quotidien : souhait et confirmation que l’adresse quotidienne soit maintenue. Un beau florilège m’a été donné en quelques jours et me touche.
 
Ce matin
 
Prier…[1] l’escathologie et toutes les imminences selon l’Ecriture, parfois depuis des millénaires, peuvent nous toucher si nous nous les appliquons à nous-mêmes. Quelle différence vécue entre la fin du monde ? la fin d’un proche ? et notre propre fin avec l’inconnu du moment et de l’ensuite en temps et en contenu, en vie ? Existentiellement, aucune, donc les conseils de l’Apôtre tombent à pic, à chaque instant, qui peut être mon avant-dernier instant. Ce qui est (paradoxalement ?) stimulant. La fin de toutes choses est p^roche. Soyez donc sobres ert raisonnables pour être prêts à la prière. Avant tout, ayez entre vous une charité intense, car la charité couvre la multitude des péchés.  Lecture et discernement quotidiens de ce que nous vivons : ne vous laissez pas dérouter ; vous êtes mis à l’épreuve par les événements qui ont éclaté chez vous comme un incendie : ce n’est pas quelque chose de déroutant qui vous arrive. Au vrai, les disciples ne furent déroutés que du vivant du Christ, presque toujours pris à contre-pied, à proportion même qu’ils étaient choisis, aimés, et enseignés en particulier. Mais le fond des conseils du Christ, en tant que père spirituel quotidien, que maître de la prière et d’une vue exacte des choses et de ce que nous pouvons faire et être, st plus global, le rapport à autrui, la vie sociale ou fraternelle sont en relation avec notre adhésion à Dieu, foi et charité, la seconde résultant de la première. Ayez foi en Dieu. Amen, je vous le dis : Tout homme qui dira à cette montagne : « Enlève-toi de là et va te jeter dans la mer », s’il ne doute pas dans son cœur mais croit que ce qu’il dit va arriver, cela lui sera accordé ! Méthode Coué ? ou parapsychologie, non exacte image, dont la réalisation est intime : quand vous êtes là en train de prier, si vous avez quelque chose contre quelqu’un, pardonnez-lui, pour que votre Père qui est aux cieuxx vous pardonne aussi vos fautes. Peu m’importe la montagne, du moment qu’enfin je deviens ce que je souhaitais être et pressentais que Dieu voulait que je sois. Les mùasses de la mer mugissent, la campagne tout entière est en fête. Les arbres des forêts dansent de joie, devant la face du Seigneur, car il vient, car il vient pour juger la terre. [2] Un jugement joyeusement attendu et reçu puisque Dieu juge son oeuvre en nous.


[1] - 1ère lettre de Pierre IV 7 à 13 ; psaume XCVI ; évangile selon saint Marc XI 11 à 25

[2] - Si à la suite d’Israël, incitées par lui, les nations proclamaient le règne de Dieu, alors le monde connaîtrait la félicité éternelle, grâce à la justice et à la droiture. « Les cieux se réjouiront, la terre exultera, la mer mugira ». Ce sera l’ère messianique où on entonnera un chant nouveau. Rabbin  Claude BRAHAMI, op. cit.

Aucun commentaire: