samedi 23 juin 2012

sans lui retirer mon amour ni démentir ma fidélité - textes du jour

Samedi 23 Juin 2012

                            Prier… [1] Ces récits d’histoire, apparemment ancienne, les mises à mort successive d’une reine, puis du fils du prêtre ayant intronisé, quasi-miraculeusement, un jeune roi à son tour assassin puis assassiné, quel rapport avec nous ? avec notre propre histoire sinon l’incompréhensible rédemption qu’est la destinée humaine, personne par personne, et pour tout le vivant, toute la création. Or, à lire les Chroniques d’Israël et de Juda, les querelles et animosités sont moins entre hommes, femmes, clergé et pouvoir temporel qu’entre un peuple apostat et son Dieu. Zacharie va au martyre quand Dieu le revêtit de son esprit, son texte y contribue : pooruquoi transgressez-vous les commandements du Seigneur ? Cela fera votre malheur, puisque vous avez abandonné le Seigneur, vous abandonne. Les prières gouvernementales et parlementaires à Notre Dame de Paris pendant « la drôle de guerre ». Aucun homme ne peut servir deux maîtres : ou bien il détestera l’un et aimera l’autre, ou bien il s’attachera à l’un et méprisera l’autre. C’est discutable en psychologie mais raisonnable en organisation pratique d’un temps ainsi partagé. L’aphorisme du Christ est davantage retenu que la leçon sur l’argent : vous ne pouvez pas servir à la fois Dieu et l’argent… Ne vous faites pas tant de souci … mais pour conclure par ce qui nous paraît une banalité : ne vous faites pas de souci pour demain : demain se souciera de lui-même, à chaque jour sffit sa peine. Je prends cela comme une exhortation – que je vis de plus en plus – à vivre au présent et non dans d’autres époques révolues ou désirées, au passé ou pour demain. Occuper pleinement notre place dans le temps, cette habitation nous est familière dans l’espace, pour le matériel à organiser ou à accumuler, dans la société pour y avoir place et sécurité, considération et affection, mais le temps mesure ou conséquence du fait majeur que nous sommes vivants, nous n’en vivons que l’usure et l’effet constant de péremption. Or, Dieu nous le donne comme sa constante proposition. Cherchez d’abord son Royaume et sa justice, et tout cela vous sera donné par-dessus le marché. Le psalmiste explique aussi bien la dialectique historique de la maison de David que l’attitude de Dieu envers les hommes. David … je fonderai sa dynastie pour toujours, son trîne aussi durable que les cieux. Quant à ses fils, à tous les hommes : s’ils ne gardent pas mes commandements, je châtierai leur révolte, mais sans lui retirer mon amour, ni démentir ma fidélité. [2]


[1] - 2ème livre des Chroniques XXIV 17 à 25 ; psaume LXXXIX ; évangile selon saint Matthieu VI 24 à 34

[2] - Ce psaume est un hymne à la toute puissance divine qui s’est illustrée par le choix de David comme roi d’Israël et par la création du monde fondée sur la justice. Avec David, Dieu a scellé une alliance indestructible, pour lui et ses descendants. Le soutien de Dieu est permanent ; le psalmiste lui consacre les versets 21 à 38. En tant que créateur du monde, il le gouverne avec majesté, châtiant les impies, tels que l’Egypte, nommée ici …, du nom de l’ange protecteur du pays. Et tout naturellement, cette création lui rend hommage : « le Tabor et le H’ermon chantent ton nom » (verset 14). A partir du verset 39 le ton change, car la dynastie davidique a été brutalement interrompue par la destruction du Temple de Salomon. Le psalmiste, qui se fait écho de la pensée populaire, se met à douter de la promesse divine ; il prend Dieu à partie de façon violente, agressive, jusqu’à l’inconvenance : Tu as abandonné ton oint, tu as aboli l’alliance, tu as ruiné ses fortereesses, tu as mis à bas son trône, tu l’as couvert de honte… Il faut comprendre que pour le psalmiste, le monde n’a de sens que s’il porte haut les valeurs représentées par David et son peuple. Crest le sens du parallèule établi entre la créaiton du monde et la Maison de David. La ruine de cette dernière est la ruine du monde : « c’est donc vain que tu as créé l’homme !» (verset 48). Relevons enfin quelques phrases utilisées dans la liturgie : « Dieu glorifié dans une assemblées de saints » (v. 8), « heureux le peuple qui connaît la victoire » : ô Eternel, ils marchent à la lumière de ta face ! » (v. 16) ; «  tu es la force de sa plendeur et par ta volonté, tu relève sa corne » (v.18). Notre psaume se termine par une bénédiction : « Béni soit l’Eternel à jamais, amen et amen ! », clôturant ainsi le troisième livre du recueil. Rabbin Claude BRAHAMI, op. cit.


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