vendredi 8 juin 2012

toutes mes voies sont devant toi - textes du jour

Vendredi 8 Juin 2012


06 heures 40 + Eveillé depuis trois quarts d’heures, dans un cafard qui m’est devenu habituel, que je réintègre à chaque reprise de conscience… puis… notre fille à qui remonter ses couvertures, si jolie en bleu-ciel hier soir à mon retour de ces deux réunions politiques. Elle appelle, vient prendre ma place dans notre lit, raconte un rêve, pour la seconde fois, le même un château hanté, mais la première c’était avec Eva et elle avaient eu grand peur, c’était d’ailleurs dans notre maison, cette fois c’est avec Anaël et Agathe et elles ont moins peur. Je l’assure que les chiens, Papa et surtout Maman la protègent : est-ce vrai ? deux chiens fusillés, sa chienne empoisonnée… moi-même, mon impuissance en tout, depuis des années d’entrées nulle part, de rebond aucun, et pourtant… ma chère femme avec ce projet possible, prend le relais, et à mesure que la journée commence avec ses menues habitudes, je sais – comme chaque matin – que ma déshérence actuelle, ma tristesse pour ne pas écrire plus, le gong des années, les limites qui en tout s’aperçoivent sont autant d’espaces, autant de mains jointes en coupe, autant de réceptacles pour que je sache recevoir la profusion divine. Plus je suis pauvre, plus je suis bas, plus Dieu, comme en échange ou à prportion, me gratifie.
Hier soir, ces versants de la vie. Ce cousin de ma femme, maintenant à la mort de son oncle, sa mère qui avait accompaagné celui-ci en maison médicalisée pour jusqu’à sa mort ne pas le lâcher, et qui ensuite, par des subterfuges et sans doute la complicité des médecins de l’établissement, peut vendre la maison familiale à l’insu de sa mère et ces jours-ci se rendre à son ancien travail qu’il a quitté en retraite très anticipé, assuré de son confort pécuniaire, et ys’y pavaner avec une Porsche neuve. Ecoeurement de tous les anciens collègues, à la façon de ceux du serviteur impitoyable de la parabole du roi qui avait remis toutes dettes.
Deux réunions hier soir à Vannes, le député sortant, battu aux dernières sénatoriales, successeur improviste en 1997 d’un Raymond MARCELLIN qui avait régné cinquante-et-un ans… clôt sa campagne par une analyse des autres, un gouvernement de la gauche dépensière et d’un président n’ayant déjà plus aucun crédit à l’étranger en un seul mois d’exercuce, une adversaire encartée et investie PS, de son conseil municipal où il a pu juger qu’elle ambitionnait de monter sur une marche trop haute, un autre, vice-président de toiut, lui damant le pion, n’ayant évidemment ni son niveau d’études ni son expérience gouvernementale, et qui n’ayant pas l’investiture n’aurait aucune influence à Paris, s’il était élu député, pour « faire passer » les décisions favorables à la ville, et à ses cantons. Mais il a cent personnes de moins que son véritable adversaire, il a quatre concurrents dans le camp de droite, et son discours ne donne lieu à aucun applaudissement puisque je n’en donne pas le signal, alors qu’à la réunion d’Hervé PELLOIS, il m’était facile de soulever de ma chaise latérale des applaudissements attendant les bons mots, il y en avait peu, mais la proximité, la fraternité, la chaleur étaient évidentes. Au Front de gauche, la salle Goëlette où avait parlé il y a quinze ans en section socialiste une Marie-Noeëlle LIENEMANN, mal reçue des machistes parce que ses jambes étaient trop belles et nues. Hier soir, nous sommes une vingtaine, séries d’interventions parcellaires et concrètes, comme à six à la Trinité-Surzur, l’autre semaine. Des relectures discutées des stratégies nationales des partis de gauche depuis 1981, l’individualisme, le peu d’ahésion syndicale (8% aujourd’hui), la nature et la dérive du Parti socialiste, les élections certes pour avoir un fort groupe parlementaire, mais plus encore accompagner toujours les luttes de terrain, énumération d’incidents et d’occasion ici. Et surtout considération des facteurs et des analyses continuant de faire monter en puissance et en voix le Front national. Ces intelligences dialectiques, ces témoignages, les hommes plus historiques et cérébraux, les femmes témoins plus précises et surtout plus combattives. – Je suis rentré en continuant de déposer des tracts dans les boîtes aux lettres. Une synthèse des trois premières semaines du nouveau mandat, des chroniques, le texte demandé, la maison à réagencer. Notre fille rentrée de classe hier après-midi, une très triste nouvelle à m’annoncer, des pleurs irrépressibles, la carte de la fête des pères ratée et impossible à refaire ou reconstituer, le support ne se trouvant pas dans le commerce. – Toute la journée d’hier à gratter et collationner pour nos assurances : nos chiens. Et l’oreille au téléphone portable pour que se reconstitue toute ma messagerie-arrivée, « technicien » prenant le contrôle de ma boîte depuis je ne sais où, et comme j’observe que c’est pour la bonne cause, du moins je l’espère, je me vois asusitôt proposer une venue à domicile si je n‘ai pas confiance. Expliquer la locution et surtout qu’elle est inoffensive et ne manque pas à la déférence. – Il se répand de plus en plus que tout ce que nous achetons est programmé pour ne pas durer et nous forcer au remplacement à échéance rapprochée.
Prier ainsi… [1] et la foule, qui était nombreuse, l’écoutait avec plaisir. Notation atroce, Jésus le bateleur et l’amuseur. Sa dialectique, la manière dont il a raison d’une hiérrachie que sans doute déteste le peuple, charment et distraient. C’est le spectacle de Guignol, le pouvoir est battu, tabassé. L’énigme est-elle comprise ? David lui-même le nomme Seigneur. D’où vient qu’il est également son fils ? Posée autrement, c’est bien l’énigme de l’incarnation. Mais le mystère n’est pas dans le fait, il est dans la déduction que Dieu Lui-même accepte de vivre. Soumis à nous humainement et le vivant plus intensément encore puisqu’il est Dieu pénétrant les cœurs et sachant toutes suites. Tous les textes de l’Ecriture sont inspirés par Dieu. Formant son disciple à la dialectique-même du Christ, toujours fondée sur les Ecritures, Paul l’arme pour le combat : époque où les chrétiens allaient au devant de tous… l’homme de Dieu sera bien armé, il sera pourvu de tout ce qu’il faut pour un bon travail. Plus intimement encore, Paul considère Timothée, c’est la fin du catéchisme, d’une instruction, c’est un départ… pour la vie et le témoignage. Toi, tu dois en rester à ce qu’on t’a enseigné : tu l’as reconnu comme vrai, sachant bien quels sont les maîtres qui te l’ont enseigné. Depuis ton plus jeune âge, tu connais les textes sacrés. Grâce … qui conduit sans doute, encore aujourd’hui, au témoignage, mais aussi à ce ressort de l’espérance dans la vie particulière : Seigneur, j’attends de toi le salut : j’accomplis tes volontés. J’observe tes exigences et tes préceptes : toutes mes voies sont devant toi.


[1] - 2ème lettre de Paul à Timothée III 10 à 17 ; psaume CXIX ; évangile selon saint Marc XII 35 à 37

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